jeudi 6 juin 2019

Fessées punitives (6)



J’étais la première.
– Alors ? T’appréhendes pas trop ?
Oh, si, qu’elle appréhendait, Océane.
– Si ! À un point que vous imaginez même pas.
– Il y aura que nous. Et nous aussi, on s’en prend.
– Oui, mais quand même ! Entre savoir qu’on en reçoit et voir la donner, il y a une sacrée marge. Non, et puis ce qu’il y a, vous savez, Lucile, c’est que je suis pas courageuse. Quand il me flanque une fessée, Valentin, je crie, je pleure, je gigote dans tous les sens. Je peux pas m’empêcher. Et là, je suis sûre que, devant vous, il va taper encore plus fort que d’habitude. Pour que je me donne, malgré moi, en spectacle. Pour que j’aie honte d’être incapable de me maîtriser.
– Peut-être alors que du coup, cette fois, la leçon va réellement porter. Que tu ne te mettras jamais plus, tellement tu auras eu honte, en situation d’en recevoir. Que tu seras définitivement guérie. Et c’est ce qui peut t’arriver de mieux, non ?
– Je sais bien, oui ! Seulement…

Est arrivée Bérengère.
– Je sais pas comment tu fais. Moi, je serais allée me cacher dans un trou de souris.
Et puis Émilie.
– Salut !
Avec un grand sourire.
Elle est venue s’asseoir à mes côtés.

Valentin a presque aussitôt surgi.
– Bon. Je vois que tout le monde est là.
Il a tiré une chaise, s’est assis.
C’était un grand brun aux yeux clairs, bien bâti, tout en muscles. Effectivement, une fessée, de sa main, on devait la sentir passer.
– Et donc, puisque tout le monde est là, on peut commencer. Viens ici, Océane !
Elle s’est empressée de le faire.
Il lui a passé un bras autour de la taille.
– Tu vas tout d’abord, avant toute chose, expliquer à tes petites camarades pour quelle raison je vais te punir.
– Je… J’ai bu.
– Tu as bu, oui. Tu t’es même saoulée. En dépit de toutes les belles promesses que tu m’avais faites. Et en profitant de mon absence.
– Je le ferai plus. Je te promets.
– C’est une promesse que tu m’as faite des dizaines de fois. Et que, sur la durée, tu n’as jamais vraiment tenue.
– Oui, mais cette fois…
– Peut-être en effet… On n’est plus dans le même cas de figure. Espérons-le en tout cas. Parce que ma patience a des limites. Et tu sais ce qu’on a dit.
– Je sais, Valentin, je sais. Mais je veux pas. Je veux pas te perdre.
– Dans ces conditions…
Et il a passé ses main sous sa robe. Des deux côtés. Il a descendu la culotte. Il l’a accompagnée jusqu’en bas, sur les chevilles. Elle a levé un pied, puis l’autre, pour en sortir.
Il l’a attirée à lui, couchée en travers de ses genoux, bien calée. Il a relevé la robe. Haut. Très haut. Bien au-dessus des reins. Et il a pris possession de son postérieur. Il y a posé sa main. L’y a laissée.
– Mais quand est-ce que tu vas enfin te montrer raisonnable ? Hein ? Quand ?
Et il a tapé. En pluie. En grêle. Un véritable raz-de-marée de claques. À pleines fesses. Ça a rosi. Ça a rougi. Et Océane a crié. Et Océane a gigoté. Et Océane a essayé de se protéger de sa main, une main que Valentin lui a fermement ramenée dans le dos. Qu’il y a maintenue. Et ça a repris de plus belle.
Les yeux exorbités, le visage crispé, Bérengère s’agitait sur sa chaise.
– Oh, la vache ! Oh, la vache ! Oh, la vache !
Quant à Émilie, à mes côtés, les mains sur les genoux, le regard fixé, droit devant elle, sur le derrière d’Océane, elle restait absolument impassible.
Encore quelques claques. Lancées à pleine puissance. Qui ont fait hurler Océane.
– Pardon, Valentin ! Pardon ! Je le ferai plus.
Ça s’est arrêté.
– File dans ta chambre !

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