lundi 25 mai 2020

Qui paie ses dettes (3)




Source de l'image: Alkcem sur Pixabay

Il a enchaîné. Une dizaine de claques. À plein régime. S’est brusquement interrompu. Et a tranquillement constaté.

‒ Vous rougissez vite.

Il lui a laissé traîner une main sur les fesses.

Elle a eu un geste pour le repousser. Y a renoncé.

‒ Un si joli petit cul ! Et quand je pense que vous ne vouliez pas nous le montrer ! Avec tout ce qu’on a l’intention de faire pour vous ! Ah, non, c’est pas bien ! Pas bien du tout ! C’est même criminel.

Et il s’est remis à taper. Une fesse après l’autre. Fort. Très fort.

Elle s’est cabrée sous les coups. A gémi. Bondi du derrière. Plus haut. Encore plus haut. S’est entrouverte. En ruades incontrôlées. Largement ouverte. Plus largement encore.

‒ Ah, ben voilà ! Voilà ! On devient raisonnable. On montre. Tout. Bien comme il faut. Vous savez qu’il est en train d’en profiter, mon petit camarade Quentin ? Tant qu’il peut. Et il a bien raison. Vous allez nous coûter assez cher. Il faut bien qu’on ait des compensations. C’est normal, non, vous croyez pas ?

Elle n’a pas répondu.

‒ Dites, je vous parle ! Vous êtes sourde ? Je vous demande si vous trouvez ça normal.

‒ Oui.

Un tout petit oui.

‒ Eh bien, voilà !

Et il a repris de plus belle. En claques précipitées. Toujours au même endroit. Qui lui ont arraché des gémissements, puis des cris. Perchés haut.

‒ Je me demande un truc, là ! Vous meuglez comme ça quand il vous fait jouir, votre jeune amant ? Oui, hein ! Sûrement ! Pareil. Exactement pareil.

Encore une dizaine de coups. À la volée. Et il s’est arrêté.

‒ Là ! C’est maintenant Quentin qui va prendre le relais. Mais on va d’abord marquer une petite pause. Que vous puissiez souffler un peu.

Il l’a aidée à se relever.

Elle a commencé par se frotter vigoureusement les fesses, tout en regardant d’un air indécis autour d’elle.

‒ Qu’est-ce vous cherchez ?

‒ Non, rien, je…

‒ Vous êtes en train de vous demander si vous n’auriez pas intérêt à prendre la poudre d’escampette. Parce qu’une deuxième mi-temps par là-dessus, vous allez le sentir passer. Mais, d’un autre côté, vous vous dites que ce serait quand même vraiment dommage de vous arrêter, comme ça, en si bon chemin. Alors que vous touchez au but. Et que les problèmes financiers que vous vous êtes créés toute seule, comme une grande, pour le plaisir de vous envoyer allègrement en l’air sont sur le point de s’estomper. Mais asseyez-vous ! Restez pas plantée là ! Asseyez-vous !

Elle a tenté de le faire. Du bout des fesses. En grimaçant. S’est aussitôt relevée avec un petit gémissement.

‒ Eh, oui, hein ! Oh, mais c’est une question de deux ou trois jours. Et puis il n’y paraîtra plus. Vous serez toute neuve.

Il a ri.

‒ Bon, mais on reprend quand vous voulez, hein ! Suffit de demander et Quentin se fera un plaisir de parachever mon œuvre.

Elle est restée à danser, quelques instants, d’un pied sur l’autre. En s’efforçant de ne pas croiser nos regards.

‒ Je…

‒ Oui ?

‒ Faudrait que je rentre…

‒ Eh bien, on va en finir alors ! Quentin, à toi de jouer !

‒ Avec plaisir.

Je l’ai remplacé sur le canapé, me suis tapoté les genoux. En invite. Elle est venue docilement s’y étendre. Je l’ai bien calée et j’ai constaté.

‒ Elles sont toutes chaudes. Reste plus qu’à les rendre brûlantes maintenant.

Et je m’y suis employé. Avec la plus extrême conviction.

Elle a battu des jambes. Tout de suite. Et crié.

‒ Oh, ben non ! Pas déjà ! Non. Je voulais que ça monte en puissance, moi ! Vous n’êtes pas joueuse. C’est frustrant. Vous êtes vilaine. Très.

Une dizaine de claques. Elle s’est écartelée. Époumonée.

‒ Bon, c’est pas la peine ! J’en profite pas, moi. Pas vraiment.

Je l’ai aidée à se redresser.

‒ Ce sera mieux la prochaine fois. C’est moi qui commencerai.

Elle a esquissé une petite moue dubitative.

‒ Ah, ben si ! Si ! Vous allez revenir. Forcément. Parce que vous allez faire quoi en sortant d’ici ? Aller vous tremper le derrière dans un grand baquet d’eau froide, oui, ça, bien sûr ! Mais après ? Porter les sous à la banque. Bien sûr aussi. Et puis vous allez l’appeler ce jeune homme. Vous précipiter chez lui dès que votre postérieur aura repris figure humaine. Et tout recommencera comme avant. Il va se montrer gourmand. Très gourmand. Vous ne pourrez rien lui refuser. Et, dans quinze jours, un mois au maximum, vous nous appellerez une nouvelle fois au secours. Vous n’aurez pas d’autre solution. Non ? C’est pas ça qui va se passer ?

Elle s’est rhabillée sans répondre.


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