lundi 30 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (8)



Origine de l’illustration Jokerleber sur Pixabay

Des images. La mer. Une plage. Des images que j’ai précipitamment rejetées. Elles sont revenues. Insistantes. Obstinées. D’autres les ont rejointes. Des bungalows. Une jetée. Les vacances. Le soleil. Tout le temps le soleil. La plage. Encore la plage. Et puis une boîte de nuit. Les lumières aveuglantes. La musique assourdissante.
Et tout m’est brusquement revenu. Un grand brun. Avec des yeux d’un bleu improbable. Et un regard tout en velours. Jean-Martial. Contre qui je me pressais en dansant. Que j’allumais de façon éhontée. Dont je sentais, ravie, le désir dressé contre ma cuisse. Jean-Martial qui vivait en couple. Dont la compagne attendait un bébé. Je m’en fichais. Complètement. Je le voulais. Je voulais l’avoir en moi. Le sentir se répandre en moi.
Et je l’ai eu.
Et j’ai eu aussi les larmes de sa petite amie au ventre rebondi, venue me supplier de le lui laisser. À qui je l’ai effectivement promis. « Mais dans trois semaines, quand je repartirai… »
Et puis son père à elle, venu essayer de me ramener à la raison. Il s’est lancé dans un grand discours moralisateur qui n’a pas eu la moindre prise sur moi, que j’ai écouté, un petit sourire ironique fiché au coin des lèvres, un discours qu’il a conclu d’un « Tu serais ma fille, je peux te dire que tu te prendrais une de ces fessées ! » exaspéré.

Ugo a hoché la tête.
« Il avait pas tort.
‒ J’avais vingt ans.
‒ Et c’est une excuse ?
C’en était pas une, non.
‒ J’ai été odieuse.
‒ Ah, ça, c’est le moins qu’on puisse dire. Et c’est vrai qu’elle aurait été amplement méritée, cette fessée, avoue ! Non ?
J’ai frissonné.
‒ Si !
‒ Mais il est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard. C’était où ?
‒ Je sais plus.
‒ Bien sûr que si que tu sais, Aurélie. C’était où ?
‒ À La Baule.
‒ Eh bien, on va aller un petit tour à La Baule alors…
‒ Hein ? Mais
‒ Oui ?
‒ Non. Rien.

lundi 23 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (7)



Et je l’ai fait. Aussitôt Benoît endormi. Dans la salle de bains. Trois photos de mes fesses endolories. Sur lesquelles d’autres couleurs que le rouge avaient, par endroits, commencé à s’étendre et à s’approfondir. Du violacé, du jaune. Et même du noir. Trois photos que je lui ai aussitôt envoyées.
La réponse ne s’est pas fait attendre.
« Merci. »
Et je l’ai imaginé penché sur elles, les scrutant, s’en repaissant. Son sourire de satisfaction. « Bel ouvrage ! Je suis pas mécontent de moi. » Rêvant déjà à toutes les fessées qu’il me donnerait encore. Qui m’empliraient de honte. Qui me feraient crier. De douleur. Et de plaisir.
De plaisir.
Et mes doigts m’ont habitée.

Je me suis réveillée en sursaut, le cœur battant, trempée de sueur, sur le coup de trois heures du matin. Un rêve. Si présent, ce rêve. Si effrayant. C’était au boulot. À mon arrivée, le matin, éclatait une immense salve de rires moqueurs. On s’en donnait à cœur-joie. Les femmes surtout. En me regardant ostensiblement.
‒ Alors ? Panpan cucul
‒ Elle avait pas été sage, la grande fille ?
Et les rires redoublaient.
Et puis on me les brandissait les photos sous le nez.
‒ Pas mal, hein ? Pas mal…
Et je m’enfuyais, épouvantée.
Leurs rires me poursuivaient. Longtemps.

À son arrivée, je lui ai discrètement sauté dessus.
‒ Faut qu’on se voie, Ugo !
‒ À midi, comme hier ? Même endroit ?
‒ Oui.
Et je suis retournée à ma place. Où je me suis dévorée d’impatience et d’angoisse toute la matinée.

Il m’a pris la main par-dessus la table.
‒ T’en fais une tête ! Qu’est-ce qu’il se passe ?
Et je lui ai raconté mon rêve. Je le lui ai bredouillé plutôt.
Il me l’a pressée.
‒ Et le petit vélo s’est mis en marche. Non, mais franchement est-ce que tu me crois capable d’une chose pareille ?
‒ Mais non ! Mais ça paraissait tellement vrai, tout ça !
‒ Rassure-toi ! Tes photos sont en lieu sûr. Et je ne les montrerai à personne. Jamais. Tu as ma parole. Par contre…
‒ Oui ?
‒ S’il est bien évidemment exclu de mettre dans la confidence, de quelque façon que ce soit, nos collègues du boulot, peut-être qu’une bonne fessée, à des kilomètres d’ici, devant de parfaits inconnus
‒ Oh, non, Ugo ! Non !
‒ Chut ! Dis rien ! Réfléchis-y !

lundi 16 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (6)




Origine de l’illustration : Nastya Gepp sur Pixabay.

Il est venu déposer une chemise sur mon bureau.
‒ Tu peux t’occuper de ça, s’il te plaît ?
Et il est retourné à sa place.
À l’intérieur, sur la pile de feuillets, se trouvait la carte d’un restaurant sur laquelle il avait griffonné : « On déjeune ensemble à midi ? »

J’y suis arrivée la première.
Du plus loin qu’il m’a aperçue, il m’a souri. Oh, son sourire !
Il s’est installé. A plongé ses yeux dans les miens.
‒ Encore merci pour cette nuit… La photo…
J’ai rougi.
‒ Oh, de rien !
‒ J’en ai fait bon usage. Un excellent usage.
Je suis devenue écarlate.
Il m’a pris la main par-dessus la table.
‒ J’adore te voir perdre pied comme ça.
Je me suis agitée sur ma chaise. J’ai grimacé. Étouffé un gémissement.
‒ Oui, hein ! Oh, mais c’est l’affaire de quelques jours. Et puis il n’y paraîtra plus. Et il n’y aura plus qu’à tout reprendre à zéro.
Tout reprendre à zéro ? Mais j’avais dit que J’avais pensé que Demandé que Une fois. Une seule.
‒ Et c’est toujours d’actualité ?
‒ Je sais pas, Ugo Je sais plus
‒ Mais si, tu sais. Tu sais même très bien. Non ?
‒ Si !
Bien sûr que si ! Bien sûr ! Parce que rien qu’à l’idée de ses mains s’abattant sur mes fesses, de la honte ressentie, c’était tout un tumulte intérieur. Les pointes de mes seins se sont dressées. C’est devenu tout humide entre mes cuisses.
‒ Comment ils brillent tes yeux !
J’ai piqué du nez dans mon assiette.
Il m’a pressé la main.
‒ Laisse-les-moi ! S’il te plaît, laisse-les-moi, tes yeux !
Et je les lui ai rendus.
‒ Bon, alors tu sais ce qu’on va faire ? Si tu en es d’accord, bien entendu !
Oui, qu’il décide, lui ! Qu’il me dise !
‒ Chaque soir, tu vas m’envoyer une photo. De l’état des lieux. Qu’on puisse juger sur pièces. Suivre au plus près l’évolution de la situation. Et en profiter. Jusqu’à ce que ton derrière soit redevenu tout neuf. Et alors
Alors
J’ai porté sa main à mes lèvres.

lundi 9 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (5)



Source : Jerzy Gorecki sur Pixabay.

J’ai poussé un long soupir de satisfaction.
Enfin ! Enfin Benoît dormait. Paisiblement. Du sommeil du juste.
Je venais de lutter, pied à pied, pour repousser ses avances qui, ce soir, comme par hasard, s’étaient faites particulièrement insistantes. Ce n’était vraiment pas le jour. Pour qu’il aille découvrir dans quel état j’avais le derrière ? Pas question !

Le combat s’était avéré particulièrement éprouvant. D’autant plus éprouvant que j’avais déjà dû, dans l’après-midi, dépenser des trésors d’énergie pour ne rien laisser paraître de ce que je ressentais. Rester assise constituait en effet un véritable supplice. Je passais d’une fesse sur l’autre sans parvenir à trouver une position qui soit vraiment satisfaisante. Plus confortable. Alors je me levais, sous un prétexte quelconque. Je faisais les cent pas. Ce n’était guère mieux. Le tissu de ma jupe me râpait douloureusement la peau. Je retournais m’asseoir avec mille précautions. En prenant garde de ne pas grimacer, de ne pas laisser échapper le moindre gémissement, aussi étouffé soit-il, qui aurait pu éveiller les soupçons.

Et puis il y avait Ugo. Qui s’efforçait d’être aussi naturel que d’habitude. Qui l’était. Qui allait. Qui venait. Qui plaisantait. Avec les unes. Avec les autres. Qui, de temps à autre, venait jeter un petit coup d’œil par-dessus mon épaule. Son souffle dans mon cou.
‒ Alors ? Pas encore bloqué, cet ordi ?
Je rougissais. Et je fondais. Je fondais littéralement. Je n’osais pas relever la tête, terrorisée à l’idée que mon trouble puisse se lire sur mon visage.

Je me suis levée sans bruit. Les revoir. Mes fesses. Les revoir encore. Dans la glace de la salle de bains, le rouge était plus sombre, commençait à tendre vers le jaune, ou même le bleu, par endroits. Je me les suis longuement contemplées. Ça faisait mal, oui. Ça brûlait. Intensément. Mais comment c’était bon ! Tellement ! J’ai fermé les yeux et je suis retournée là-bas. J’ai tout revécu. Pas à pas. Je lui ai redonné vie à cette fessée. J’en ai savouré chacune des étapes. Je les ai étirées au maximum. Jusqu’au moment où Tu as joui ! Non, mais tu te rends compte que tu as joui ? Et devant lui ! Devant lui, oui. Qui faisait quoi, d’ailleurs, pendant ce temps-là, là, en ce moment ? Hein ? Est-ce qu’il dormait ? Non. Je ne voulais pas. Pas question qu’il dorme ! Il fallait qu’il soit là-bas, lui aussi, avec moi. Qu’il y repense. Qu’il le revive ! Et je l’ai fait. Une photo. Une photo, en gros plan, de mon postérieur tuméfié. Que je lui ai aussitôt envoyée. La réponse ne s’est pas fait attendre. « Merci ! » J’ai souri. Il y était. Avec moi. Et je me le suis fait. Du bout des doigts d’abord. Ses yeux sur moi. Mes yeux sur moi. De plus en plus vite. De plus en plus haletant.
Je me suis mordu la lèvre pour ne pas crier.

mardi 3 mars 2020

Les fessées d'Aurélie (4)



Source de l’illustration : Engin Akyurt sur Pixabay

Ça a d’abord été quelques claques. Par-dessus la culotte. Pas très fortes, mais un peu quand même.
Il a précisé.
‒ Histoire de préparer le terrain. De le rendre réceptif.
Ça a duré. Un peu plus fort. Encore un peu plus fort. Pas désagréable. Et même plutôt agréable. De plus en plus agréable. Sans que je le veuille vraiment, d’instinct, mes fesses se sont tendues vers lui. Et c’est devenu humide entre elles. Je me suis abandonnée. C’était bon. J’étais bien. Si bien.

Ça s’est arrêté. Et j’ai intérieurement poussé un profond soupir de désappointement. « Oh, non ! Pas déjà ! »
Il s’est passé un long moment. Avec sa présence silencieuse, là, derrière. Et ses yeux sur moi. Forcément. Sur ma croupe offerte.
Insupportable, cette attente. Cruelle. Elle a enfin cessé. Il a glissé ses pouces, de chaque côté, à hauteur des hanches, sous l’élastique de ma culotte. Il l’a lentement, très lentement, descendue.
Et il a constaté.
‒ Tu mouilles ! Tu mouilles comme une petite cochonne !
Et la honte m’a brusquement envahie. Une honte soudaine, profonde, ravageuse. J’étais là, les fesses à l’air, la chatte trempée, devant un type qui avait la moitié de mon âge, que je laissais me reluquer tout son saoul et me punir comme une gamine infernale. Oh, oui, j’avais honte ! Comment j’avais honte ! Mais qu’elle était délicieuse, cette honte ! Elle me rendait heureuse ! Oui, heureuse !
‒ Tu as un très beau cul !
Qu’il s’est mis à fesser vigoureusement. Méthodiquement. S’employant à en couvrir toute la surface. De plus en plus fort. De plus en plus vite. Mal ! Si mal ! Mais bon ! Si bon ! J’ai bondi du derrière. J’ai râlé. J’ai sangloté. Et j’ai clamé ma jouissance. Sans la moindre retenue. Sans la moindre pudeur.

J’ai repris tant bien que mal mes esprits, la joue appuyée contre la petite table devant moi. Mes fesses étaient brûlantes. Des ondes de plaisir continuaient à m’envahir, m’arrachant, de temps à autre, un soupir ravi.
Il m’a passé une main dans les cheveux. M’a caressé les paupières, la joue, les lèvres. Je me suis emparée de sa main. L’ai embrassée.
‒ Merci !
On s’est souri.

Et il est retourné me regarder.
‒ Tu marques beaucoup. Énormément.
Il a longuement épousé les contours de ma fessée. Du bout du doigt. Et je l’ai laissé faire, les yeux mi-clos. Ça me battait obstinément dans le derrière. Délicieusement douloureux.

‒ Aurélie ?
‒ Oui ?
‒ Faudrait y aller. On va être en retard.
Le boulot. Le bureau. J’avais complètement oublié. Hors du temps.
Il n’a pas voulu que je remette ma culotte.
‒ Je la garde. En souvenir.
Et il l’a enfournée dans sa poche.
‒ Je pars devant. Qu’on n’arrive pas ensemble…
Je me suis levée. J’ai agrafé ma jupe.
Un dernier coup d’œil, attendri, à la chambre.
Et je suis descendue.