jeudi 30 juin 2011

Escobarines: Au bureau ( 13 )








Lundi 16 Octobre

Madame Lambert marchait de long en large dans son bureau, en me jetant, à chaque passage, un regard furieux…
- Non, mais vous vous prenez pour qui ?… Ah, vous pouvez être fière de vous… Vous pouvez… Oh, mais si vous vous imaginez que ça va se passer comme ça !… Non, non, non, non… Vous allez me payer ça, ma petite… Et cher !… Très cher !… Très très cher !… Parce que… Qu’est-ce que je vous avais très exactement demandé ?… Eh bien !… Répondez !…
- De me substituer à vous pour punir mes collègues de travail chaque fois qu’elles le mériteraient…
- Et où ?… Ici… A aucun moment je ne vous ai autorisée à aller les corriger ailleurs qu’ici… Vous vous l’êtes pourtant permis… A plusieurs reprises…
- Je croyais… J’étais persuadée…
- Vous n’avez ni à croire ni à être persuadée… Mais à vous contenter de faire strictement ce que je vous demande de faire… Est-ce bien compris ?…
- Oui, Madame…
- Vous vous êtes en outre arrogé le droit d’aller solliciter des personnes étrangères à notre service… Et vous avez envisagé de fesser vos collègues devant elles… C’est vrai ou non ?…
- C’est vrai, mais…
- Mais sur l’ordre de qui ?… Vous en prenez à votre aise, Mademoiselle Dumas… Beaucoup trop à votre aise… Il va falloir y mettre bon ordre… Sans tarder… Et puisque vous appréciez tant que les réglements de compte aient lieu à l’extérieur du service je vous attendrai chez moi ce soir à 20 heures précises… C’est bien noté ?…
- Oui, Madame…
- Tâchez de vous montrer ponctuelle… Voilà… C’est tout… Vous pouvez retourner travailler…

- Entrez !… Vous savez ce qui vous attend, je suppose ?…
- Oui, Madame…
- Quoi ?… Dites-le !…
- Une fessée…
- Une fessée, en effet… Et sévère… Qui va vous être administrée les yeux bandés…
- Par qui ?…
- Encore une fois – la dernière – les questions c’est moi qui les pose… Et si vous réfléchissiez un tant soit peu il vous apparaîtrait à l’évidence que si je veux que vous ayez les yeux bandés c’est précisément pour que vous ne sachiez pas qui vous fesse… Venez !…

Elle m’a fermement agrippée par le bras… Emmenée… Une porte… Devant laquelle elle m’a recouvert les yeux d’un large bandeau noir… Elle l’a ouverte… On m’a déboutonné mon pantalon… Il m’est tombé sur les chevilles… On m’a baissé ma cculotte… A mi-cuisses… On m’a fait basculer sur des genoux… Une main s’est aussitôt abattue…Sèche… Rêche… Implacable…

- C’est bon… Vous pouvez retirer votre bandeau…
Elle était seule… Assise sur l’accoudoir d’un gros fauteuil en cuir…
- Vous avez été à la hauteur… C’est bien… Les invités étaient manifestement satisfaits…
- Les invités ?!…
- Les invités, oui !… Ne prenez pas cet air ahuri… Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais conserver égoïstement pour moi toute seule le spectacle de votre petit derrière tressautant, s’entrouvrant et rougissant sous les coups ?…
- Mais c’était qui ces gens-là ?… Ils étaient combien ?…
- Encore des questions !… Ca devient insupportable à la longue… Filez au coin là-bas et taisez-vous !…
Et elle s’est absorbée dans sa lecture…

Des pas… Qui se sont approchés… Eloignés… Approchés à nouveau…
- Ah, les voilà… J’en étais sûre… Ils jouaient les indécis… « Peut-être qu’on viendra… On sait pas… On verra »… mais j’étais sûre qu’ils n’allaient pas laisser passer l’occasion… Oui, oui !… Entrez !…
- Alors comme ça, c’est elle !…
- C’est elle, oui !…
Des chuchotements… Un rire… De femme… Un autre… Un fou rire…
- Alors comme ça, ma mignonne, on s’est fait tambouriner le popotin ?…
- Faut croire qu’elle l’avait cherché…
- Ca, c’est le moins qu’on puisse dire…
- Si seulement ça pouvait lui donner matière à réfléchir…
- Oui, oh, alors là !… Faut pas rêver…
Un doigt a redessiné lentement les contours de la fessée… On a encore chuchoté… Encore ri…

- Il y avait un homme ?…
- Si on te le demande…
Elle s’est levée…
- Tu peux te reculotter…

lundi 27 juin 2011

Belle-soeur, beau-frère ( 25 )


- Finalement…
On finissait de dîner tous les trois…
- Finalement… Ca peut très bien tourner sans moi là-bas maintenant que ça a pris sa vitesse de croisière… Suffit que j’y fasse un petit saut de temps en temps… Pour voir comment ça se passe… Pour superviser… Parce qu’il faut bien reconnaître que si je les laisse complètement livrés à eux-mêmes… Mais dans l’état actuel des choses il est clair que c’est ici qu’on a besoin de moi… Que j’y serai certainement beaucoup plus utile…
Et elle a jeté à Zélia un regard lourd de sous-entendus…

- Ben tiens !… C’était couru… Elle compte bien continuer à en profiter… A se mettre en appétit avec les fessées que tu vas me coller devant elle… T’es verni, toi, finalement… Tu vas pouvoir jouer sur les deux tableaux…
- N’empêche !… Si j’avais imaginé qu’un jour…
- Comme quoi on croit connaître les gens, et finalement… Mais moi, ça m’étonne pas !… Ca faisait un bon moment que je commençais à soupçonner quelque chose dans ce genre-là avec elle… Et même… elle aurait dans l’idée de m’en flanquer elle-même des fessées que ça m’étonnerait pas plus que ça…
- Effectivement elle y pense… Je peux te dire qu’elle y pense…
- Ah, tu vois…
- Et tu vas réagir comment ?…
- Comme si tu le savais pas !…

- J’ai eu une longue conversation avec elle… Au sujet de ce Lucas… Et, à mon avis, la situation est extrêmement sérieuse… On a très bien fait de prendre les choses en mains… Et on sera pas trop de deux pour la surveiller… Et intervenir le cas échéant… C’est ce que je lui ai dit… On ne lui passera rien… Et la prochaine fois… quoi que ce soit qu’on ait à lui reprocher… c’est moi qui prendrai les choses en mains… Elle pourra pas dire qu’elle était pas prévenue…

- Tu sais ce qui t’attend…
- Oui, mais non… C’est parce que…
- C’est parce que rien du tout… Il est quatre heures du matin… Je te rappelle que tu es une femme mariée… Avec mon frère qui plus est au cas où tu l’aurais oublié… Et qu’une femme mariée n’a pas à traîner je ne sais trop où à quatre heures du matin…
- Je vais vous expliquer…
- Tu vas rien expliquer du tout… Tu te déculottes et tu viens ici… Et tu te dépêches…

- Je voudrais pas te vexer, mais…
- Mais ?…
- Mais elle la donne beaucoup mieux que toi Emilie la fessée…
- Comment ça ?…
- Je sais pas… C’est difficile à expliquer… Déjà elle te fait plus attendre… Toi, t’es un vrai métronome… Ca tombe régulier… Elle, t’arrêtes pas de te demander… Par moments c’est en grêle… Tout rapproché… Par moments au contraire c’est espacé… Tu sais jamais de combien… T’appréhendes que le coup tombe et en même temps t’en crèves d’envie… Ca te met dans un état…
- Et elle aussi…
- Oui, ben ça j’ai entendu… Encore pire que l’autre jour… Une fois qu’on a réveillé l’eau qui dort…
- T’étais où finalement hier soir ?…
- Si on te le demande…
- Avec Lucas, hein ?!…
- Evidemment avec Lucas…
- Et vous avez couché… Je suis sûr que cette fois vous avez couché…
- Ca compte pas… J’ai été punie… C’est effacé…
- Ben tiens !…
- Non, finalement ça me plaît bien ce qui est en train de se passer là… Beaucoup… Parce que tout le monde va y trouver son compte finalement… Emilie… Elle va pouvoir donner tant et plus des fessées… Ca va réveiller allègrement sa libido… Sans compter qu’elle est peut-être pas au bout de ses surprises… Parce que j’ai quelques petites idées qui me trottent derrière la tête… Toi… Qui peux enfin prendre ton pied avec elle… Et pas qu’un peu… Et moi… Qui vais me vivre un truc très chouette avec Lucas… Quitte à me prendre une fessée de temps en temps… Mais c’est sûrement pas ça qui va m’arrêter… Au contraire…
- Et nous ?… Toi et moi ?…
- Je vois pas ce que ça change…
- Si on l’a en permanence par les pieds…
- On trouvera des solutions… Il y a toujours des solutions…
- Oui, enfin… Si elle nous prend sur le fait…
- Ca lui donnera une occasion supplémentaire de me donner la fessée… Elle adore… Elle adorera encore plus si c’est pour me punir de coucher avec toi…



F I N

jeudi 23 juin 2011

Escobarines: Au bureau ( 12 )



Dimanche 15 Octobre

- Ah, c’est toi !…
- Ben oui, c’est moi, oui !… Je te dérange ?…
- Non… Bien sûr que non… Il y a Lucas qu’est là, en plus, pour une fois… Tu vas pouvoir faire sa connaissance… Lucas ?!!!… Où t’es passé ?… Ben amène-toi !… C’est Alyssia… Tu sais ?!… Je t’ai parlé d’elle…
- Ca !… Pour me parler de toi, elle m’a parlé de toi !… Et Alyssia par ci… Et Alyssia par là… Et tu sais pas ce qu’elle a encore fait Alyssia ?… T’aurais vu cette fessée qu’elle lui a mise Alyssia à Emilie… Ou à Fabrizia… Ou à Clarisse… Et elle me raconte… En long… En large… Et en travers… Pendant des heures…
- Oh, l’autre !… Non, mais attends !… C’est pas toi qu’en réclame des détails peut-être ?…
- Pour te faire plaisir… Seulement pour te faire plaisir… Parce que t’aimes tellement ça raconter ce genre de trucs…
- Il est d’une mauvaise foi, mais d’une mauvaise foi !…
- Je sais pas s’il est de mauvaise foi ni si t’aimes raconter, mais ce qu’il y a de sûr, c’est que t’aimes regarder…
- Ca m’étonne pas… Je l’imagine bien dans le rôle…
- Si vous vous liguez tous les deux contre moi…
- On se ligue pas… Et tu peux pas nier que quand je flanque des fessées là-bas tu jubiles… Et pas qu’un peu !… Alors normal que ce soit ton tour la prochaine fois… Et devant plein de monde en plus…
- Je sais… Tu me l’as déjà dit…
- Le problème, c’est que ce pauvre Lucas il sera pas là, lui… Alors que c’est le premier intéressé… C’est pas juste…
- Ca, c’est sûr…
- Evidemment… Il va pas dire le contraire…
- Alors le mieux, c’est qu’on lui offre un petit échantillon avant… Il a bien mérité ça, non ?… Oui, on va lui faire ce petit cadeau toutes les deux… Mais pas tout de suite… Il y a pas le feu… On va regarder un peu la télé avant… Ou discuter… Que t’aies le temps d’attendre… Et lui aussi…
- Tu es diabolique…
- Tu adores ça…
- C’est rien de le dire… Si tu savais !…

- Bon, allez !… Il est temps mettre ce petit derrière à l’air… Et lui donner de bien belles couleurs…
- Pas devant lui ?!…
- Bien sûr que si !… C’est pas devant lui que tu te moques de tes petites camarades qui reçoivent la fessée peut- être ?…
- Ben si, mais…
- Eh bien alors !… Enlève tes mains !… Enlève tes mains, j’ai dit !… Là !… Tu vois que tu peux te montrer raisonnable quand tu veux… Ah, oui, ça surprend, hein !… Et ça pique… C’est fait pour ça… Attends ceux-là !… Tu vas voir… Oui, hein ?… Ouille… Ouille… Ouille… J’en suis pas mécontente… Pas du tout… Et là ?!… Bouge pas !… Je les recommence… T’es très démonstrative… Ca va leur plaire aux filles… Je suis sûre que ça va leur plaire… Comme quoi, tu vois, on a bien fait de procéder à une petite répétition générale avant… On va les gâter… C’est la moindre des choses… Depuis le temps que tu profites des fessées qu’elles reçoivent sans rien leur offrir en échange… Qu’est-ce que tu peux être égoïste finalement !… Bon, mais accroche-toi !… On va passer à la vitesse supérieure maintenant… T’es prête ?… Oui ?!… Lucas aussi !… Tu verrais ça… Juste là où il faut il s’est mis… Et, depuis le début, il en perd pas une miette… Moi, à sa place, maintenant, je passerais de l’autre côté… Histoire de profiter de ta petite frimousse quand ça va prendre de la vigueur… A moins qu’il préfère te regarder gigoter… Parce que je peux t’assurer que tu vas lui ouvrir des aperçus !… Bon, mais il fait bien ce qu’il veut !… Allez, en route !…

- Comment t’as braillé !… Ah, tu peux dire de Clarisse !… T’es pire qu’elle… Ca t’a bien plu en tout cas !… Tu diras pas le contraire… T’es trempée… Littéralement trempée… Non, mais regarde-moi ça !… Tu n’as pas honte ?… Ah, quand elles vont savoir ça les filles…
- Tu vas leur dire ?…
- Non, c’est toi qui vas leur dire… Tu racontes tellement bien… Tu vas tout leur raconter lundi… Bien en détail… Que ça les mette en appétit…
- Ce sera quand que tu me le feras devant plein de monde ?…
- Tu verras bien…
- Il y aura que des femmes alors… Combien elles seront ?…
- Une dizaine…
- Que je connais pas ?…
- A part les trois du bureau, non…

- Tu viens, Lucas ?…
- Où ça ?…
- Dans la chambre… J’ai trop envie…
- Vas-y, toi !… Va sur le lit… J’arrive…

lundi 20 juin 2011

Belle-soeur, beau-frère ( 24 )


- Tu me demandes pas où j’étais ?…
- Où t’étais ?…
- Avec Lucas…
- Oh, alors ça c’est un sacré scoop… J’étais à cent mille lieues de me douter…
- Fiche-toi bien de moi !…
- En somme tu passes ta vie avec lui, quoi, maintenant !…
- Faut pas exagérer… C’est pas parce que je le vois de temps en temps…
- Tous les jours…
- Oui… Ben oui… C’est comme ça… J’en ai besoin… Enormément il m’apporte…
- Et ça va tourner comment ?…
- C’est quoi au juste la question ?… C’est quoi que tu veux savoir ?… Si on va coucher ?… Il y a toutes les chances, oui !… Et si ça tenait qu’à moi ce serait déjà fait…
- Ca a au moins le mérite d’être clair…
- Pourquoi ça le serait pas ?… Ca t’enlève rien à toi… Rien du tout… Ni à toi ni à personne…
- Sauf si tu tombes vraiment amoureuse… Tu vas vouloir aller vivre avec lui… Tu vas réclamer le divorce…
- Oui, ben alors ça !… il y a pas le moindre risque… Lucas c’est vraiment pas le genre de type avec qui tu peux envisager de partager un quotidien… Autant il est agréable comme ça… pour parler… autant au jour le jour il doit être complètement imbuvable… Je le vois bien quand il me raconte certains trucs qui se passent avec sa femme…
- Ah, parce qu’il est marié…
- Oui… Enfin non, mais ça revient au même… Et il la quittera jamais… Là-dessus il a été très clair… Et ça tombe bien… Parce que c’est quelque chose que je lui demanderai jamais… Bon, mais la tienne de femme elle rapplique quand ?… Parce qu’avec tout ça – sans compter les arriérés – j’ai largement mérité, non ?…
- Normalement, si tout se passe bien, demain…
- C’est vrai ?… Chouette alors !…

- Attends qu’elle rentre !… Attends !…
- Mais qu’est-ce qui se passe ?… Qu’est-ce qu’il y a ?… Explique-toi au moins… Moi, je débarque et…
- Il y a qu’elle l’a vu !… Cette fois j’en suis sûr… Oh, mais alors là ça va pas se passer comme ça !… Ah, on peut lui faire confiance !… Je te jure, qu’elle disait… Je te jure sur tout ce que j’ai de plus cher… Et voilà le résultat… Oh, mais elle perd rien pour attendre… Elle va voir ce qu’elle va voir… Quand je pense que toi tu voulais la raisonner… Lui faire de beaux discours pour la ramener dans le droit chemin… Tu parles !… Il y a qu’une chose qu’elle comprend… Une seule… Ah, la v’là !… Elle tombe bien… Tu peux nous dire d’où tu viens, toi ?…
- J’étais avec Amélie… On faisait les magasins… Pourquoi ?…
- Menteuse !… Elle a bon dos, Amélie, hein !… Avec Lucas tu étais… Avec Lucas…
- Jamais de la vie !… Qu’est-ce que tu es encore allé chercher ?…
- Et ça, hein ?!… C’est quoi, ça ?…
- Ca ?!… T’avais pas le droit… C’est privé…
- Je vais te montrer, moi, si c’est privé… Je vais te montrer…
- Oh, non !… S’il te plaît… Je le ferai plus… Je te promets que je le ferai plus… Si, c’est vrai, hein !… Mais lâche-moi !… Je le ferai plus, j’te dis… Pas ça, non… Pas la culotte !… Pas la culotte !…
La culotte… Qui a dégringolé sur les chevilles…

- Là !… Et file dans ta chambre maintenant !…
Et nous dans la nôtre…
- Tu crois que ça lui servira de leçon ?…
- J’espère bien… C’est le but…
- Et si elle recommence ?…
- Eh ben nous aussi on recommencera…
- Vu comme t’as tapé, moi, si j’étais à sa place…
- Mais tu n’y es pas…
- J’y suis pas, non… Mais elle, elle recommencera… La connaissant, je suis sûre qu’elle recommencera… Et cette fois…
- Cette fois ?…
- C’est moi qui lui donnerai… Venant de moi ça portera beaucoup plus…

- Elle est où ?…
- Dans la chambre… Elle dort…
- Tu m’étonnes !… Elle peut dormir… Après un tel raz de marée… Non, mais comment j’ai halluciné !… Ah, elle en était !… J’en croyais pas mes oreilles…
- Et moi, confidence pour confidence, j’en croyais pas mes yeux…
- Ca faisait combien de temps que tu y avais pas eu droit ?…
- Deux ans… Presque trois… Et c’est elle qu’a pris l’initiative en plus…
- Et tout ça grâce à qui ?… Si la petite Zélia elle avait pas eu l’idée de l’attendre pour se faire tambouriner le derrière t’aurais encore pu faire tintin un bon moment… Je me demande si c’était un aussi bon calcul que ça finalement… Parce que maintenant qu’elle y a pris goût c’est moi qui vais être au régime sec…
- Oui, ben alors là !…T’as qu’à y croire…

jeudi 16 juin 2011

Escobarines: Au bureau ( 11 )



Vendredi 13 Octobre

Dans la voiture, Clarisse aussi était de cet avis…
- Elle a raison… Evidemment qu’elle a raison Sybille… Je sais pas comment tu t’y prends… Je sais pas comment tu fais, mais avec toi on est dans un autre registre… Il se passe quelque chose… De différent… De plus… Tu sais aller nous chercher très exactement là où on est… D’instinct… Tu ne t’en rends peut-être pas compte…
- Pas du tout, non…
- Mais, rien que par ta façon d’être, de te tenir, de parler, de regarder, tu fais remonter des tas de choses… De très loin… Des choses pour lesquelles on sait, sans vouloir l’admettre, qu’on mérite d’être punie… Des choses pour lesquelles, pour rien au monde, on ne voudrait se laisser punir par qui que ce soit… Sauf par toi… C’est complètement fou… C’est incompréhensible… Mais c’est comme ça…
- Tourne à droite, là… Tourne…
- Pourquoi ?…
- Tourne, j’te dis… Là… Encore à droite… Et gare-toi !… Eteins le moteur !… Tu me diras ce que c’est que ces choses… Mais pas tout de suite… Le moment venu… Tout de suite, c’est pas pour ça que tu vas être punie… C’est pour avoir autant envie d’être punie pour ces choses-là…
- Ici ?…
- Evidemment ici… C’est désert…
- Oui, mais…
- Mais ?…
- Non… Rien…
- Monte sur le siège… A genoux… Là… Oui… Déculotte-toi !… Comme ça, c’est bien… Et relève ta jupe… Plus haut… Ah, ben non !… Plus haut… Encore !… Allez, encore!…

Je n’ai rien eu de plus pressé, en arrivant au bureau avec elle, que de leur raconter…
- Dans la voiture ?… C’est vrai ?… Mais quelqu’un aurait pu passer !…
- Bien sûr !… C’est ce qui faisait tout l’intérêt de la chose…
- Quand on sait comment elle gueule en plus !… Elle aurait pu ameuter tout le quartier… Elle a gueulé, hein ?!… Oui, évidemment qu’elle a gueulé… T’as tapé fort ?…
- Elle va vous montrer…
- Oh, oui, oh là là, dis donc !…
- Un moment tu vas les avoir les marques…
- T’es sûr qu’il y a personne qu’est passé ?… Peut-être qu’il y a eu quelqu’un et que vous l’avez pas vu…
- Probable, même…
Elles étaient tellement absorbées dans leur contemplation qu’elles n’ont pas entendu arriver Madame Lambert… Qui a déposé un dossier sur la tablette de Fabrizia… Qui est repartie sans un mot…

- Mais enfin, Fabrizia, c’est pas possible, ça !… Tu le fais exprès… Ca fait douze fois que je t’explique…
- Mais non, mais… Ca se brouille… Ca arrête pas de se brouiller… Il y a des moments on dirait que ça devient clair et puis presque aussitôt ça recommence à se mélanger tout…
- C’est que tu fais pas attention… C’est que tu fais pas d’efforts…
- Oh, si !… Si !… J’te jure…
- Non… Et tu sais pourquoi ?… Parce qu’elles ne te font plus aucun effet les fessées… Devant les copines, comme ça, ici, c’est devenu la routine… Elles se sont habituées… Et toi aussi… Tu n’as même plus honte… Alors on va s’y prendre autrement… On va te trouver d’autres spectatrices devant lesquelles on va te punir… Après leur avoir longuement expliqué pourquoi…
- Tu vas pas faire ça ?…
- Je vais me gêner…
- Qui ?…
- Ca… Tu verras bien…

Sybille a voulu savoir…
- Non, mais c’est pas vrai ?… Tu vas pas le faire ?…
- Bien sûr que si !…
- Et tu vas les trouver où les filles ?… C’est des copines à toi ?…
- Non… Il y a d’autres services où il se passe la même chose que dans le nôtre… Suffisait de frapper aux bonnes portes… Et d’être suffisamment persuasive…
- Waouuuuh !… Elles vont pas en revenir les autres… Et tu vas le faire qu’à Fabrizia ?…
- Ben non, non !… Il y a pas de raison… Elles vont toutes y passer…
- Toutes ?… Je vais me régaler…
- Moi aussi… D’autant que toi aussi tu vas y passer…
- Moi ?…
- Toi, oui… Parce que c’est pas joli-joli, avoue, de se moquer comme ça, sans arrêt, du malheur de ses petites camarades… Ca mérite, non ?… Et pas qu’un peu…
- Ben oui, si, mais…
- Mais quoi ?…
- Non, rien… Rien…

lundi 13 juin 2011

Belle-soeur, beau-frère ( 23 )



- Je te parie ce que tu veux qu’il va nous apporter en personne le petit déjeuner au lit ce matin…
- Ca !… Et moi, je te parie ce que tu veux qu’il aura la tête de quelqu’un qu’a pas fermé l’œil de la nuit…
- Faut dire qu’on a fait fort…
- Que TU as fait fort… Non, mais comment t’as tapé !…
- Plains-toi !… T’y as pas trouvé ton compte peut-être ?…
- Si je prétendais le contraire…
- Tu serais une fieffée menteuse… Quant aux initiatives que tu as prises… C’était bien la première fois que…
- Oui… Bon, ben ça va… Ca va…
- C’était d’autant plus agréable que c’était inattendu… Et surprenant… C’est pas moi qu’aurait eu l’idée d’un truc pareil… Alors là…
- Ca va, j’te dis…
- Mais je dois bien reconnaître que j’ai infiniment apprécié… Tellement apprécié que j’en reprendrais bien une petite pincée…
- Ben tiens !… Bon, mais t’as de la chance… Je suis bonne fille…

- Le v’là !… Si !… Le v’là !… Tu fais bien comme on a dit, hein ?!…
Elle s’est précipitamment tournée sur le ventre, a ramené draps et couvertures jusqu’au-dessus des épaules…
- Mais oui, t’inquiète pas… Entrez !…
C’était lui…
- Bonjour, Messieursdames…
Il a jeté un bref regard sur la chevelure éparpillée de Zélia…
- Bien dormi ?…
- Non… On n’a pas fermé l’œil…
- Vraiment ?…
Il est allé déposer son plateau sur la petite table près de la fenêtre…
- Vraiment, oui…
- Il m’a semblé en effet…
- Que quoi ?…
- Ben que…
- Qu’elle s’est pris une bonne fessée ?… Effectivement, oui… Vous voulez voir ?…
- Si je ?… Oui… Non… C’est-à-dire que oui, mais… elle dort ?…
- Non… Bien sûr que non… Bon, mais alors ?!… Vous voulez voir ou pas ?…
Il s’est jeté à l’eau…
- Ben si !… Oui… Si !… Oh, oui !…
Je l’ai lentement découverte… De la tête aux pieds…
- Oh, la vache !…
- Je vous le fais pas dire…
- Qu’est-ce qu’elle s’est ramassé !…
Il a fixé sa croupe rougie, y est resté rivé… Statufié… Hypnotisé… Insatiable… Je lui ai laissé tout son temps… Tout le temps qu’il a voulu… Loin… Très loin… Avec elle… Avec nous…
- Qu’est-ce qu’on lui a mis !… Non, mais qu’est-ce qu’on lui a mis !…
- Bon, mais ça peut peut-être suffire maintenant, non ?…
- Hein ?!… Quoi ?… Ah, oui… Oui…
A reculons… Lentement… Très lentement… Le plus lentement possible… Sans la quitter des yeux… Jusqu’à la porte…
- Non, mais alors là !… Qu’est-ce qu’elle a pris !…
Un dernier regard… Il est sorti…

Elle m’a sauté au cou…
- C’était bien !… Non, mais comment c’était bien !… La seule chose, c’est que… comment j’aurais aimé voir sa tête…
- Elle est pas bien difficile à imaginer…
- Oui, mais c’est pas la même chose… Fais-moi l’amour… Là… Tout de suite… Qu’il entende !… Qu’il entende qu’on le fait maintenant… Juste après… Qu’il soit encore dans le couloir… Derrière la porte…

- Bouge un peu !… Je t’entends pas… Oui… Là… Ca va mieux… Alors ?… Ce Lucas ?…
- Oh, lui… Elle en parle plus…
- Elle l’a pas vu au moins ?…
- Non…
- Tu es sûr ?…
- Mais oui !… Puisque je te le dis…
- Comme quoi mon petit laius de l’autre jour aura été efficace… Parce que la remettre dans le droit chemin, comme tu l’as fait, oui, c’est indispensable… Et ce sera certainement encore plus d’une fois nécessaire… Mais à terme ça ne servira à rien si, parallèlement, on ne procède pas à un travail de fond… Elle n’a aucun repère cette gamine… Aucun sens de ce qui se fait et de ce qui se fait pas… Pour dire le mot, elle n’a aucune éducation… Et ce n’est sûrement pas en se contentant de le déplorer chaque fois qu’on y est confronté ou de réagir au coup par coup que ça y changera fondamentalement quelque chose… Non… Il faut qu’on reprenne tout à zéro… Qu’on lui donne les bases qu’elle n’a pas eues… Oh, je me fais pas d’illusions… Ce ne sera pas facile… Elle a pris de mauvais plis… De très mauvais plis… Et autant elle saura se montrer docile dans ses bons moments autant à d’autres il faut s’attendre à d’insupportables accès de rébellion… Mais ça ne me fait pas peur… Une Dorlandier n’a jamais reculé devant la difficulté…

jeudi 9 juin 2011

Escobarines: Au bureau ( 10 )


Jeudi 12 Octobre

- Je suis très satisfaite de vous, Mademoiselle Dumas… Vous en avez usé hier avec Madame Delagrave exactement comme il convenait…
- Comment vous savez ?… Vous avez assisté ?… Vous étiez où ?…
- Les questions, ici, c’est moi qui les pose…
- Pardon… Excusez-moi !…
- Vous aurez maintenant à cœur, j’ose l’espérer, de ne pas vous arrêter en si bon chemin… Madame Delagrave a besoin d’être sérieusement prise en mains… Et, malgré votre très jeune âge, vous avez toutes les qualités requises pour vous imposer à elle et lui faire réaliser des progrès qui – comme vous avez pu le constater – s’avèrent indispensables…
- Je ferai de mon mieux, Madame…
- Vos trois autres collègues – vous vous en apercevrez rapidement – laissent aussi, à des titres divers, beaucoup à désirer… Je ne puis malheureusement pas être constamment derrière leur dos… C’est pourquoi j’ai décidé de vous déléguer une partie des responsabilités qui sont les miennes… Je les en aviserai tout à l’heure… Vous aurez à faire preuve à leur égard de la plus grande fermeté… N’hésitez pas à vous imposer à elles, de la manière que vous savez, chaque fois que vous l’estimerez nécessaire… Je compte sur vous… Voilà… C’est tout… Vous pouvez regagner votre poste...

Emilie a marmonné entre ses dents…
- Sale petite garce !… Elle a su manœuvrer, va !…
- Pardon ?!… Qu’est-ce que tu dis ?… Répète pour voir…
- Moi ?… J’ai rien dit… Absolument rien…
- C’est ça, oui…
- Si t’entends des voix j’en suis pas cause…
- Méfie-toi bien !… Tu pourrais t’en ramasser une avant d’avoir compris d’où elle tombe…
- Oui, ben alors là !… Tu peux toujours venir t’y frotter…
- Ah, tu le prends comme ça !… Attrapez-la moi, vous autres !…
Sybille a fait un pas en avant…
- Reste où t’es, toi !…
Un deuxième… Elle lui a craché dessus… C’est venu s’écraser sur sa joue… Elles se sont ruées l’une sur l’autre. Clarisse et Fabrizia sont venues à la rescousse…
- Lâchez-moi !… Foutez-moi la paix !… Pauvres connasses !…
- Tu sais ce qu’elles te disent les connasses ?…
Elles l’ont immobilisée… Les bras… Le buste… Les jambes…
- Vas-y !… On te la tient…
- A quoi ça te sert de faire ta maligne, hein ?… Puisque de toute façon tu es obligée d’en passer par où on veut… Puisque de toute façon je vais te déculotter…
- Essaie pour voir…
- Tu comptes m’en empêcher ?… Pauvre idiote !… Je fais ce que je veux… C’est moi qui décide… Et tu la fermes… Ah oui, tu vois, tu la fermes… C’est bien… Tu deviens raisonnable…
- Tu perds rien pour attendre… Toi comme les autres… Vous allez voir ce que vous allez voir…
- Mais oui, c’est ça… C’est ça… Bon… La culotte… Allez, la culotte !…
Descendue… Retirée… Balancée sous son nez à bout de bras…
- C’est quoi, ça ?… Hein ?… C’est quoi ?!…
- Tu me le paieras... Je te jure que tu me le paieras…
- Mais bien sûr !… En attendant t’as le cul à l’air… Devant tout le monde… C’est d’une indécence !… Ca mérite une punition, reconnais !… Et une bonne…
- Si tu fais ça… Alors là, si tu fais ça…
- Eh bien ?!… Si je fais ça… quoi ?… Je vais me gêner…
Et c’est tombé… Dru…

- Attendez !… Attendez !… La lâchez pas !… Tu te rappelles l’autre jour ?… Qu’est-ce tu m’as fait l’autre jour ?… Hein ?… Tu te rappelles ?…
Je me suis penchée... Et j’ai mordu… A pleines dents… A pleines fesses… Elle a hurlé… Elles l’ont lâchée…

Sybille s’est montrée formelle…
- Elle apprécie beaucoup plus avec toi qu’avec qui que ce soit d’autre Emilie, attends !… J’ai l’habitude depuis le temps…
- Ah oui ?!… Je fais rien de spécial pourtant… Une fessée, c’est toujours une fessée… Il y a pas trente-six mille façons de la donner…
- C’est pas de la donner qui compte… C’est de la parler… C’est les mots qui vont avec… Et ça… il y en a pas beaucoup qui savent faire…
- Je sais pas… Je me rends pas compte…
Elle, si !… Je peux t’assurer que si… Et qu’elle va s’offrir une de ces orgies de bonheur ce soir, en repensant à tout ça, dans son grand lit à extases…

lundi 6 juin 2011

Belle-soeur, beau-frère ( 22 )



- C’est moi, oui !… J’ai pu parler un peu avec elle ce matin avant de prendre la route… J’ai profité de ce qu’elle me paraissait un peu plus réceptive que d’habitude… Un peu plus raisonnable… Comme quoi, tu vois, dès qu’on fait preuve d’un peu de fermeté on obtient des résultats… Je lui en veux pas la pauvre gamine de tout ça… Ca a été élevé à la va-comme-je-te-pousse… Par des gens qui… Comment auraient-ils pu aller lui inculquer des valeurs dont ils n’ont même pas conscience qu’elles existent ?… Et je me demanderai toujours ce qui a bien pu passer par la tête de Paul le jour où il est allé s’enticher de ça… Lui si rigoureux… Si à cheval sur certains principes… On fait de ces choses parfois… Bon, mais enfin !… Je vais pas revenir là-dessus… Tu sais ce que j’en pense… Ce qu’il faut maintenant, c’est tirer tout le parti possible des bonnes dispositions dans lesquelles elle se trouve pour enfoncer le clou… Pour la convaincre de se comporter comme elle aurait toujours dû le faire… Comme il faut qu’elle le fasse… J’ai bon espoir… Elle n’a pas mauvais fond finalement… Mais tu surveilles, hein ?… Et à la moindre incartade tu n’hésites pas à sévir… Je te fais confiance… De toute façon je vais pas tarder à redescendre… On n’en finit plus avec tous ces papiers…

- Ca y est !… Je l’ai vu Lucas…
- Je m’en doute… Etant donné l’heure à laquelle tu es rentrée cette nuit…
- Tout ce qu’on a parlé !… On n’arrivait pas à s’arrêter…
- Seulement parlé ?…
- Oh, oui, oui !… Autre chose on n’y a même pas pensé…
- Toi, peut-être… Mais lui ?…
- Lui non plus… Enfin je sais pas… Je peux pas savoir… Il a pas eu l’air en tout cas…
- Et maintenant ?…
- Maintenant ?… Je vais aller à l’ordi lui mettre un petit mot…
- Oui, mais avant… on a un petit compte à régler tous les deux avant, non, tu crois pas ?…
- Ben si, mais…
- Quand on fait sa désobéissante on s’expose à devoir en supporter les conséquences…
- Je sais bien, mais il y a rien qui presse… Ca peut attendre…
- Sûrement pas… Attendre ?… Attendre quoi ?…
- Qu’elle revienne… Comme ça tu me la mettrais devant elle la fessée…
- Hein ?!…
- Ben quoi ?!… Tu peux très bien t’en rendre compte juste au moment où elle vient d’arriver qu’on s’est vus avec Lucas…
- Oui… Non… C’est pas ça…
- C’est quoi alors ?… T’as peur de la traumatiser ?…
- Oh, non !… Non… Je la vois mal s’en offusquer… Au contraire… Elle est tellement persuadée que c’est la seule façon efficace d’en user avec toi…
- Alors que demande le peuple ?… Elle te verra à l’œuvre… Elle verra que tu me ménages pas quand c’est nécessaire… Que quand tu tapes tu fais pas semblant…
- Si je m’étais attendu à t’entendre formuler un jour une proposition pareille…
- T’es peut-être pas au bout de tes surprises avec moi…
- J’ai l’impression…
- Encore que… depuis le temps… me connaissant comme tu me connais… il aurait bien dû te venir à l’esprit que c’était quelque chose à quoi je finirais bien par penser… Tu vas me punir pour ça ?… Pour avoir des idées pareilles ?…
- Faut reconnaître que ce serait amplement mérité…
- Eh ben alors te gêne pas!… Vas-y !… Et de bon coeur… Pour celle-là on n’est pas obligés de l’attendre…
- A moins qu’on attende quand même… Jusqu’à ce soir… Il serait ravi le patron de l’hôtel là-bas…
- Ca !… Il y a toutes les chances…

Il l’était… De toute évidence il l’était… En courbettes… En regards qui étreignaient Zélia… Qui s’en éloignaient, confus… Qui ne pouvaient s’empêcher de revenir obstinément à elle… Elle a fait quelques pas sur le côté, lui a tourné le dos… J’ai demandé…
- Dites… On ne pourrait pas avoir une chambre un peu à l’écart cette fois-ci ?… Parce que…
- Mais certainement… Certainement…
Il s’est longuement attardé sur ses fesses… M’a jeté un bref coup d’œil complice… Y est retourné… Les a abandonnées à regret…
- Encore que… Celle que je vous donne d’habitude devrait parfaitement faire l’affaire… C’est creux en ce moment… Vous n’aurez pas de voisins…
Zélia a appelé l’ascenseur…
- Pas de voisins ?… Sauf lui…
En chuchotis… A l’oreille…

jeudi 2 juin 2011

Escobarines: Au bureau ( 9 )


Mercredi 11 Octobre

- C’est quand même pas sorcier, Fabrizia, écoute !… Si tu venais – imparfait de l’indicatif – je serais – conditionnel – heureuse… Tu comprends ?…
- Ca paraît simple quand t’expliques, mais dès que je dois le faire toute seule je mélange tout…
- Vas-y, essaie !… Je te laisse… Je viendrai voir après…

Madame Lambert est sortie de son bureau, s’est penchée par dessus son épaule, s’est attardée…
- Eh ben vous avez du pain sur la planche, Mademoiselle Dumas… Vous avez vraiment du pain sur la planche… Mais vous avez aussi carte blanche… Si vous estimez qu’une fessée peut être d’une utilité quelconque n’hésitez pas !… Vous avez ma bénédiction…

- Tu le fais exprès, c’est pas possible…
- Mais non, j’te jure…
- Tu perds ton temps… Personne n’a jamais réussi à lui faire entrer quoi que ce dans le crâne…
- Elle est comme ça elle est comme ça… C’est pas de sa faute…
- Colle-lui en une !… Qu’est-ce que t’attends ?… Elle t’a dit que tu pouvais le faire Madame Lambert n’importe comment… Alors colle-lui en une…
- Bon, allez !… On réessaie… Une dernière fois…

- C’est la seule solution avec elle… On te l’avait dit… On te l’avait pas dit ?…
Elles se sont approchées, ont fait cercle…
- Tu vas t’en prendre une, Fabrizia… Tu n’as pas honte ?…
- Si…
- Et par Alyssia en plus…
- Qu’a même pas la moitié de ton âge…
- Nous, à ta place, comment on se sentirait vexées !…
- Surtout que tu l’as pas volée… Si c’était pas mérité encore…
- Vas-y, Alissya !… Vas-y !… Déculotte !… Là…
- Ce popotin !…
- Allez, ma chérie, rougis-nous ça comme il faut !…
- Ah oui, ça pique, hein !… C’est fait pour ça…
- Remue pas comme ça !… On voit tout…
- Et pas qu’un peu !…
- Elle s’en fiche, on dirait…
- C’est pas qu’elle s’en fiche, c’est qu’elle est pas bien courageuse…
- Faut dire qu’elle y va pas de main morte, la petite !…
- Oh, mais braille pas comme ça… On s’entend plus…
- Comment elle lui met rouge…
- Oh, non, non, t’arrête pas…
- Oh, déjà !…

- Non, te reculotte pas !… Va au coin !… Et prends ça…
Sa feuille bourrée de fautes…
Les autres ont regagné leurs places…
- Eh ben dis donc !… On peut pas dire… Toi, tu sais y faire…
Sybille a glissé sa main sous sa tablette…
- Excusez-moi, les filles, mais alors là ça peut pas attendre…
Ca a pas attendu…

A midi on est descendues déjeuner toutes les cinq ensemble… Sur le pas de la porte Fabrizia nous a lancé un regard lourd de recoonnaissace…
- Merci, les filles… Merci beaucoup… Merci à toutes…

Sybille a absolument tenu à ce que je l’accompagne chez elle…
- Oh, si, si !… Qu’il fasse ta connaissance Lucas… Lucas ?!… T’es où ?… Ben t’es où ?… Tu vas voir qu’il va pas être rentré… Comme l’autre jour… Et moi qui voulais que ce soit toi qui lui racontes pour ce matin… Ce qu’il peut être chiant quand il s’y met !…
- Il va peut-être arriver…
- Oui, oh, alors ça !… S’il est à discuter football au bistro avec ses copains c’est un coup de deux heures du matin… Et il va me revenir dans un état !… Pas la peine que j’espère quoi que ce soit… Et justement ce soir… Que j’aurais eu besoin de lui… Et pas qu’un peu… Parce que, quand j’en ai vu une, moi, pendant trois jours je peux plus penser qu’à ça… Et alors je te dis pas l’effet… Seulement à force de jamais l’avoir sous la main quand j’ai besoin tu vas voir que je vais finir par m’en trouver un autre, moi !… Et ça va pas boîter… Bon… Mais tu comptes faire quoi, toi, maintenant ?…
- Comment ça je compte faire quoi ?…
- Ben pour Fabrizia…
- Ca, ça dépend de Madame Lambert…
- C’est au bureau Madame Lambert… En dehors on fait bien ce qu’on veut… Et tu trouverais moyen de lui mettre la honte devant tout un tas de gens je te parie ce que tu veux qu’elle te prendrait un de ces pieds…