lundi 29 décembre 2008

La fessée de Valentine ( 3 )

- Oui… En fait t’en as assez, quoi !… Tu veux qu’on arrête… - Mais jamais de la vie !… J’ai jamais dit une chose pareille… Seulement reconnais que si on veut pas être la risée de tout le bureau… - Mais on s’en fout du bureau !… - Toi, tu t’en fous peut-être, mais pas moi !… - Tu proposes quoi alors ?… - Qu’on se voie plus du tout à midi… Ca nous évitera les sourires en coin et les regards pleins de sous-entendus… Ca deviendrait vite insupportable… On se retrouvera le soir… Pas systématiquement… De temps en temps… De toute façon il est plus que temps d’espacer nos séances parce qu’à force que ce soit tous les jours elles finissaient par devenir chroniques les marques… Mon mari aurait forcément fini par s’apercevoir de quelque chose…

Melissa a feint la surprise… - Tiens, t’es là, toi ?… T’as abandonné cette pauvre Valentine toute seule là-haut ?… C’est pas gentil, ça !… T’es un sans-cœur… Voilà ce que t’es… Elle s’est assise… - Ca t’ennuie si je déjeune avec toi ?… Ca sera quand même mieux que chacun dans son coin… Alors comme ça tu l’as plaquée ?… - Hein ?… Mais non !… Pas du tout… - C’est elle alors ?… - Mais qu’est-ce que tu racontes ?… Il y a jamais eu quoi que ce soit entre Valentine et moi… - A qui tu comptes faire gober ça ?… Tout le monde la connaît Valentine depuis le temps… Dès qu’un petit jeune lui passe à portée de main faut qu’elle le croque… Il y a pas de raison que tu fasses exception à la règle… Je suis là depuis plus longtemps que toi… Je pourrais t’en raconter des choses si je voulais…

- Alors ça y est !… Elle est arrivée à ses fins… - Qui ça ?… - Melissa… Vous vous quittez plus tous les deux… - Tu parles !… On déjeune ensemble… Et puis c’est tout… Point final… - C’est l’affaire de quelques jours… Dans une semaine tout au plus tu seras dans son lit… - Mais non !… Qu’est-ce que tu vas chercher ?!… - Oh, moi ça m’est égal, hein !… Tu fais bien ce que tu veux… Avec qui tu veux… Tu n’as pas de comptes à me rendre… Même si je verrais pas de gaîté de cœur que ce soit avec elle… - Ah oui ?!… Pourquoi ?… - Oh, pour rien… Disons qu’on a eu de gros différends toutes les deux… Et que c’est sûrement pas un hasard si elle a jeté son dévolu sur toi… Mais bon, on n’est pas là pour parler d’elle… Déjà qu’on n’a pas beaucoup de temps à nous…

Elle s’est redressée sur un coude… - Tu sais ce qu’il faudrait qu’on fasse ?… C’est qu’on parte quelque part ensemble tout un week end … - Mais ton mari ?… - Oh, mon mari !… J’arriverais bien à inventer quelque chose… Oui, il faudrait… Ca nous ferait le plus grand bien… Parce qu’on s’enroutine tous les deux… C’est plus ce que c’était… T’y prends déjà moins de plaisir, je le vois bien… Et moi aussi… J’ai beau essayer de me faire croire le contraire… Elle s’est levée, rhabillée… - Tu as gardé le contact avec le type de l’autre fois ?… - Non, mais je peux le rétablir… Ou nous trouver quelqu’un d’autre… - Comme tu veux… Mais fais quelque chose… Il faut absolument faire quelque chose…

Elle s’est docilement laissé bander les yeux… - Tu me demandes rien cette fois-ci ?… Tu me poses pas de questions ?… - Non… J’ai pas vraiment envie de savoir maintenant… Juste de m’abandonner… Et de laisser courir mon imagination… Tu me diras après…

La porte… - Alors ?!… Tu crois toujours que je te racontais des histoires… Que je voulais te mener en bateau ?… Non… Regarde !… Elle est bien là, tu vois… Et elle va recevoir, comme promis, une bonne fessée déculottée… Assieds-toi, si tu veux… Non ?… Tu préfères rester debout ?… Oui… Tu as raison : tu verras mieux… De tout près… C’est important la première fois qu’on assiste à un spectacle comme celui-là de ne pas en perdre quoi que ce soit… Bon, mais il est temps de passer aux choses sérieuses… De mettre à l’air ces délicieuses petites fesses toutes tendues d’appréhension… Là… Qui vont rougir comme elles l’ont mérité… Et Dieu sait si aujourd’hui elles l’ont tout particulièrement mérité… On ne va pas les ménager… Qu’elles s’en souviennent… Longtemps… Allez !…

Encore la porte… Elle n’a pas retiré le bandeau. Elle s’est voluptueusement pressée contre moi… - Comment c’est trop bon à rien voir comme ça dans le noir !… Avec juste tes mots et les mouvements autour… A pas savoir qui il y a… Où il est… Ce qu’il fait… Ce qui va se passer… C’est à rendre folle de peur, de honte et d’excitation… Dans mes bras elle a eu son plaisir presque tout de suite… Et encore… Et puis encore…

- C’était pas le même que la dernière fois, hein?… - Non, ce n’était pas lui… - C’était quelqu’un de ton âge ?… Un copain à toi ?… Tu le tutoyais… - Qu’est-ce qui te fait dire que c’était un homme ?… - Ah, c’était une femme ?… Une jeune ?… T’as fait sa connaissance comment ?… Aussi sur Internet ?… - Non, je la connaissais déjà… Et toi aussi… - Moi aussi ?… - Oui, tu la vois tous les jours… - C’est qui ?… Non, mais c’était pas elle !… T’as pas fait ça !?… C’était pas Melissa ?… - Peut-être que oui et peut-être que non… Mais reconnais que, si c’était elle, tu l’aurais pas volé… Après ce que tu lui as fait… La façon inqualifiable dont tu t’es comportée avec elle… - Ah, elle t’a dit… - Evidemment qu’elle m’a dit, oui… - C’était pas de ma faute… - Bien sûr que si… Et tu le sais très bien… Tu n’as aucune excuse… - Je lui ai demandé pardon… - Et tu crois que c’est suffisant ?… Sois honnête… - Non… - Non… En effet… Je lui ai soulevé le menton du bout du doigt… - Alors qu’est-ce qu’on va faire ?… Dis-le !… Dis-le, toi… - Tu vas me donner la fessée… Devant elle… - Oui… Ce n’était pas elle tout à l’heure… Ce n’était personne… Que toi et moi… Tous les deux… Tout seuls… Mais demain elle sera là… Pour ta plus grande honte… Et ton plus grand plaisir… - Oui…

mardi 23 décembre 2008

La fessée de Valentine ( 2 )

Elle a finalement préféré le midi… - A cause de mon mari… Parce que si je rentre systématiquement tous les soirs avec deux heures de retard !… Et puis comme ça les traces ont le temps de s’estomper au moins un peu… J’ai pas une peau qui marque beaucoup, mais quand même tu tapes fort… C’est pas un reproche, hein, au contraire !…

Ce n’était pas un reproche, oh que non !... Elle adorait : il fallait que ça claque et que ça résonne. Que ça tombe à toute volée. Surtout ne pas la ménager. Mais il fallait d’abord et avant tout prendre son temps. L’accabler longuement des reproches. La gronder. La menacer. La lui annoncer sa fessée. Lui faire humblement admettre qu’elle l’avait méritée. La déculotter lentement. L’allonger en travers des genoux. Encore lui parler… - Une fessée !… Une femme de votre âge… De la main de quelqu’un qui n’en a pas la moitié… Non, mais vous n’avez pas honte ?… Oh si, elle avait honte, si !… Tellement honte… Mais… Et la fessée pouvait enfin commencer. Durer. S’éterniser…

A deux heures on regagnait séparément le bureau. On s’installait, comme on l’avait toujours fait, l’un en face de l’autre. Personne ne savait. Personne ne se doutait. Tout l’après-midi elle s’agitait sur sa chaise en esquissant de temps à autre une grimace. J’implorais son regard. Elle me l’abandonnait parfois, une fraction de seconde, avant de se replonger consciencieusement, le sourcil froncé, dans ses dossiers…

- Si tu continues à me regarder comme ça au boulot ils vont forcément finir par avoir la puce à l’oreille… - Mais non !… Jamais ils iront imaginer un truc pareil… - Ca, non, mais autre chose, oui… Et il y en a au moins une qui a de sacrés soupçons… - Ah oui ?… Qui donc?… - Melissa… Faut dire aussi qu’elle t’a tout particulièrement à l’œil Melissa… Quand on est amoureuse !… - Amoureuse, Melissa !… De moi ?!… Tu parles !… Elle peut pas me voir… - Il y a des moments où tu es vraiment d’une naïveté désarmante…

- Il y a quelqu’un en face… Elle finissait de se rhabiller et avait machinalement jeté un coup d’œil par la fenêtre… - Oui, il y a quelqu’un… Peut-être qu’il est là depuis le début… Sûrement même… Sûrement qu’il a vu… - Ca a pas l’air de te déranger plus que ça… Elle a haussé les épaules… - Il y a pas de quoi en faire un drame… S’il a vu il a vu… On le connaît pas… Et il nous connaît pas… - Ca te plairait qu’on ait un spectateur un jour ?… Quelqu’un qui serait là avec nous et qui me regarderait te donner la fessée ?… - A qui tu penses ?… - A personne… Personne en particulier… Elle a ouvert la porte… - Un inconnu ?… Pourquoi pas ?… Oui… Pourquoi pas ?… Tu t’en occupes ?…

Il a fallu que je lui bande les yeux… - Serre bien !… Plus fort… Je veux surtout pas le voir… Et encore moins qu’il me voie… Tu es sûr de toi, hein ?!… Je te fais confiance… Il me touchera pas… Il m’approchera pas… Tu me promets ?… - Tu n’as absolument rien à craindre… - Tu l’as trouvé où ?… - Ca fait dix mille fois que tu me poses la question… - Oui, c’est vrai, je suis idiote… Il est quelle heure ?… - Midi et demi… - Il va arriver alors… - Il est même dans l’escalier… Je l’entends…

- Entrez !… Asseyez-vous !… Non… Là, plutôt… Vous verrez mieux… Oui… Comme je vous le disais hier soir au téléphone si j’ai fait appel à vous c’est que Valentine a besoin d’une bonne leçon… Je n’arrive plus à en venir à bout… Ce n’est pourtant pas faute de la corriger chaque fois que nécessaire, mais ça a considérablement perdu de son efficacité. Elle recommence à n’en faire qu’à sa tête. Comme avant. Une véritable gamine… Alors j’ai pensé que… être déculottée et fessée devant un étranger… ça lui donnerait à réfléchir… ça la ramènerait à de meilleurs sentiments… Peut-être… Parce qu’il vaut mieux ne pas se faire trop d’illusions… Bon, mais allez !… - Non !… S’il te plaît, non !… Pas devant lui !… Je le ferai plus… J’te promets… T’auras plus rien à me reprocher… Jamais… Oui… Eh bien ça on verra… Après… J’ai baissé la culotte… Et j’ai tapé…

Elle a attendu qu’il ait fini de dévaler l’escalier et elle a arraché son bandeau… - Il y a cru ?… Il a cru que c’était une vraie punition ?… - Je le jurerais pas, mais je crois bien que oui… - Qu’est-ce qu’il faisait ?… - Qu’est-ce que tu voulais qu’il fasse ?… Il regardait… Il regardait tant qu’il pouvait… Et faut reconnaître qu’il y avait à voir… Parce que pour montrer tu montrais !… Tu faisais pas semblant… - Il s’est caressé ?… - Non… Il était beaucoup trop occupé à profiter pleinement du spectacle… Mais je donnerais ma main à couper que c’est ce qu’il est en train de faire maintenant… En tout cas dans quel état ça t’a mise, toi !… Elle n’a pas répondu. Elle s’est blottie contre moi. Elle a haleté dans mon cou… - S’il te plaît !… S’il te plaît, j’ai trop envie…

Quand on est revenus à nous, il était deux heures et demi… - Wouah !… Le boulot !… On peut quand même pas s’amener tous les deux comme ça là-bas avec trois quarts d’heure de retard… - Surtout avec la tête que t’as !… Il y a aucun doute sur ce qu’on vient de faire… - Je vais rentrer… Je téléphonerai que je suis malade… Et toi ?… Tu vas leur dire quoi ?… - J’improviserai… Je trouverai bien… De toute façon personne sera dupe…

( à suivre )

vendredi 19 décembre 2008

La fessée de Valentine

Chaque fois que Melissa, une collègue de mon âge, se trompait dans un dossier ou commettait une erreur quelconque – et elle était très étourdie – je la menaçais du doigt… - Tu vas finir par l’avoir… A force de faire tu vas finir par l’avoir ta fessée… Et devant tout le monde en plus… Elle partait au quart de tour… Elle s’étranglait… - Hein ?… Mais ça va pas, non ?… T’as qu’à y croire… Même pas en rêve… Tout le bureau riait… De bon cœur… Et Madame Seignier, qui travaillait juste en face de moi, prédisait : - T’arriveras pas à la lui donner… T’en crèves d’envie, mais t’y arriveras pas…

C’est justement cette Madame Seignier qui a renversé, un matin, une pleine tasse de café noir sur les dossiers en cours… Un vrai gâchis. J’ai voulu plaisanter… - C’est pas Melissa qui va y attraper finalement… C’est vous !… Elle a répliqué du tac au tac en baissant la voix pour n’être entendue que de moi… - En paroles t’es toujours très fort, mais s’il s’agissait de passer à l’acte…

J’étais abasourdi. Je devais le prendre comment ? J’avais 25 ans. Elle en avait cinquante. Il était pour moi inconcevable qu’elle puisse sérieusement envisager un seul instant de recevoir la fessée de mes mains. Non. J’avais mal compris. Forcément. Ou mal interprété…

J’avais parfaitement compris. J’en ai eu la preuve quelques jours plus tard alors que je venais, une fois de plus, d’en promettre une à Melissa qui était aussitôt montée sur ses grands chevaux… - Oh, ça suffit maintenant avec ça… Tu deviens lourd à force… Entre ses dents, comme si elle se parlait à elle-même, sans me regarder, Madame Seignier a murmuré… - Il y en a à qui on en propose sans arrêt et qui n’en veulent pas… Et il y en a d’autres à qui on n’en propose jamais et qui en voudraient bien… J’ai fait celui qui n’avait rien entendu, mais il n’y avait plus aucun doute possible.

A midi elle restait généralement déjeuner sur place. Je me suis attardé, j’ai laissé les autres s’éloigner, disparaître et je me suis bravement lancé, la peur au ventre… - Vous devriez avoir honte, vous savez… - Honte ?… Et de quoi donc ?… - De toutes ces idées qui vous traversent… De ces envies de fessée que vous avez… Elle avait baissé la tête, adopté un petit air contrit… - Vous mériteriez d’être punie pour ça… Et vous allez l’être… Je me suis levé, je me suis approché, je l’ai fermement saisie par le coude. Elle m’a doucement repoussé… - Pas ici… Pas maintenant… C’est trop dangereux… - Où alors ?… Quand ?… - Ce soir… Je te dirai… File maintenant… Reste pas là… Si quelqu’un arrive… On se poserait des questions…

A deux heures elle m’a tendu un dossier par dessus le bureau… - Tiens, tu veux pas t’occuper de ça ?… Je l’ai ouvert… « Hôtel Regina, chambre 38… Va m’y attendre après le boulot. Je t’y rejoindrai dans les dix minutes »… On a eu une après-midi comme toutes les autres. Mais j’étais sur un petit nuage. Ca allait arriver. Enfin !… Ce soir. Tout à l’heure. Ca allait avoir lieu. Et elle avait le double de mon âge. Même dans mes rêves les plus fous je n’avais pas osé l’espérer.

A cinq heures j’ai volé jusqu’à l’hôtel Regina. Et arpenté la chambre de long en large. Dix minutes. Elle avait dit dix minutes. Et ça faisait un quart d’heure. Je tournais comme un lion en cage. Ca a fait une demi-heure. Mais qu’est-ce qu’elle foutait, bon sang ? Qu’est-ce qu’elle foutait ? Et puis trois quarts d’heure… Elle ne viendrait plus. C’était pas la peine de se raconter des histoires. Elle ne viendrait plus. Ah, elle m’avait bien eu ! Elle s’était bien fichue de moi… Elle avait voulu me donner une leçon. D’ici à ce que je trouve tous les collègues attablés à la terrasse en bas quand je sortirais de l’hôtel… Ah, ils allaient bien rigoler… Mais je ne leur offrirais pas ce plaisir… J’attendrais le temps qu’il faudrait. Ils finiraient bien par se lasser et par rentrer chez eux…

Elle avait une heure de retard. Plus d’une heure… - C’est à cette heure-ci que t’arrives ?… - C’est pas de ma faute… - Je veux pas le savoir… Et je l’ai entraînée vers le lit. Je m’y suis assis. Je l’ai attirée, couchée en travers de mes genoux. J’ai énergiquement remonté la robe sur les reins, descendu la culotte jusqu’à mi-cuisses et j’ai tapé. Vigoureusement. Avec conviction… Elle a gémi. Elle s’est tortillée sous les coups. Elle a essayé de se protéger de ses mains. Je les ai emprisonnées dans l’une des miennes et j’ai continué. Plus fort. Plus appuyé. Elle a crié. Ses fesses se sont colorées d’un rouge incarnat du plus bel effet.

Une dernière claque… Elle a voulu se relever. Je l’en ai empêchée. Je l’ai gardée en travers de mes genoux. J’ai contemplé mon œuvre. Longtemps. Je l’ai interminablement redessinée du bout du doigt. Elle ne disait rien. Elle ne bougeait pas. A regret j’ai fini par remettre la culotte en place, par faire retomber la robe…
Elle a regardé l’heure… - Hou la la !… Faut que j’y aille… Mon mari… Je l’ai retenue encore un instant sur le pas de la porte… - Pourquoi t’es arrivée si tard ?… - Pour te mettre la pression. Pour être sûre que tu allais me donner une VRAIE fessée. Une qui fait mal… - Et si j’étais parti ?… - Oh, alors ça, il y avait pas de risque…

dimanche 14 décembre 2008

L'énigme

Anaïs avait 20 ans, j’en avais 23 et nous « sortions » ensemble… Elle me répétait tant et plus, sur tous les tons, qu’elle m’aimait… Je comprenais d’autant moins pourquoi elle se refusait dès lors aussi obstinément à moi, pendant d’imprévisibles et interminables périodes, sans vouloir consentir à me fournir la moindre explication… Elle se contentait de prendre son air boudeur… - J’ai pas envie, c’est tout…

La clé du mystère je l’ai eue un matin que j’avais voulu lui faire la surprise de ma visite… Sa sœur aînée Faustine m’avait ouvert et j’avais grimpé les escaliers quatre à quatre jusqu’à sa chambre… Le lit était vide et défait… Un ruissellement d’eau dans la salle de bains… J’en ai entrebaîllé la porte et je me suis trouvé nez à nez – si on peut dire – avec un postérieur cramoisi manifestement encore brûlant d’une fessée toute neuve… Avec un petit cri elle s’est maladroitement efforcée de le soustraire à mes regards en plaquant les deux mains dessus… Trop tard… J’avais vu… Elle est sortie de la douche… - Me demande pas… Jamais…

Je me suis bien gardé de le faire… Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle se serait contentée de m’opposer un silence systématique et renfrogné… Et qu’elle n’aurait pas manqué de me faire payer, d’une façon ou d’une autre, ma curiosité… une curiosité pourtant piquée au vif… Qui ?… Pourquoi ?… Où ?… Comment ?… Je ne cessais pas de tourner et retourner ces questions dans ma tête et d’échafauder toutes sortes d’hypothèses plus invraisemblables les unes que les autres…

Elle avait désormais renoncé à me dissimuler ses « rougeurs »… Elle prenait même maintenant, à l’évidence, un certain plaisir à les arborer devant moi, avec un brin de provocation, chaque fois qu’elles avaient été rénovées… Oui, mais qui ?… Qui ?… Qui ?…

J’ai fini par m’arrêter à l’idée – plausible – qu’il s’agissait de fessées paternelles qu’elle n’aurait accepté d’avouer, par fierté, pour rien au monde et j’ai profité d’un moment où j’étais seul avec sa sœur pour l’interroger… Faustine s’est montrée absolument catégorique… Non… Non… Jamais, à aucun moment, il n’y avait eu le moindre semblant de fessée à la maison… Il fallait chercher ailleurs… Oui, mais où ?…

Elle était au moins aussi intriguée que moi et on a cherché ensemble… Qui dans les connaissances, dans les fréquentations d’Anaïs ?… On les a passées en revue… On ne pouvait en imaginer aucune sérieusement dans le rôle… J’ai suggéré… - Toute seule alors ?… Comme une grande ?… Faustine a haussé les épaules… - Impossible… J’aurais forcément entendu… A un moment ou à un autre, je me serais rendu compte de quelque chose…

On voulait savoir… L’un comme l’autre… On saurait… On allait enquêter - c’était décidé - se mettre à l’affût du moindre indice, garder, chacun de notre côté, l’attention constamment en éveil… D’une collaboration sans faille finirait bien par surgir, un jour ou l’autre, la vérité… Ca ne faisait pas, à nos yeux, l’ombre d’un doute…

Les fessées que recevait Anaïs pouvaient être très rapprochées – deux à trois fois par semaine – comme il pouvait se passer un mois et demi sans qu’elle en porte les stigmates… Je me suis donc tout d’abord efforcé d’établir une corrélation entre les moments où il apparaissait clairement qu’on venait de la lui donner et ce qu’elle avait pu faire, qui elle avait pu rencontrer, où elle était allée dans les heures qui avaient précédé… Sans le moindre résultat probant… A mon grand désappointement…

Faustine, de son côté, enrageait… Elle avait exploré de multiples pistes qui, toutes, s’étaient révélées infructueuses… Abandonner ?… Il n’en était pas question… Nous nous étions beaucoup trop impliqués pour seulement songer à l’envisager…

Nous avons alors décidé de procéder méthodiquement… Elle allait faire le tour de toutes les amies, copines et camarades d’Anaïs en quête du moindre indice à exploiter… J’agirais de même, de mon côté, avec tous ses anciens petits amis… Je trouverais un prétexte quelconque pour entrer en contact avec eux et je m’emploierais à les faire parler…

Martial ne s’est pas fait prier… Une fois lancé on ne l’arrêtait plus… J’ai tout su des circonstances de leur rencontre, de leurs ébats amoureux, de leur rupture… Et… et il n’avait rien remarqué de spécial ?… Non… Quoi ?… Son derrière quelquefois il n’était pas ?… Ah si, si !… Et pas qu’un peu !… Mais il ne semblait pas décidé, pour le moment, à en dire plus… Je n’ai pas insisté… Le poisson était ferré… Il suffirait de revenir à la charge…
On tenait quelque chose… On tenait vraiment quelque chose… Il fallait que j’en parle à Faustine… Tout de suite… Je suis entré dans le jardin… La fenêtre de sa chambre était ouverte… Il en descendait des rires… A gorge déployée… Le sien… Et celui d’Anaïs… - Oui… Ah, ça le tient !… Il est parti faire le tour de tous tes ex… - Ca l’occupera… Pendant ce temps-là au moins… Il y a eu une longue période de silence et puis elle a imploré… - Tu veux pas m’en donner une ?!… Ca fait si longtemps…

jeudi 11 décembre 2008

La fessée d'Emilie

J’avais un bon métier, je gagnais bien ma vie… Qu’est-ce que j’avais besoin d’aller m’expatrier à 600 kms de là pour reprendre un magasin de souvenirs qui partait à vau-l’eau ? Je cherchais vraiment les cordes pour me faire battre ! Même si elle ne s’exprimait pas toujours ouvertement la réprobation était générale.

Il n’y avait qu’Emilie, la fille de mes plus proches voisins, pour, du haut de ses vingt ans, me soutenir énergiquement… - Laisse-les dire !… Ils sont jaloux… Ils ont peur de tout n’importe comment… C’est des vieux… Et même ceux qui le sont pas ils le sont dans leur tête… Son soutien n’était pas complètement désintéressé. Elle escomptait bien que je l’embaucherais pour la durée des vacances universitaires… - T’auras besoin de quelqu’un là-bas… Avec tous les touristes qu’il va y avoir !… Alors autant que ce soit moi…

Ce fut elle. Elle était dégourdie, pleine de bonne volonté et ne rechignait pas à la tâche. En dehors des heures de travail elle était de compagnie très agréable et mettait la main à la pâte sans qu’il soit nécessaire de le lui demander. Aussi le jour où elle a sollicité l’autorisation de recevoir son petit ami… - C’est juste pour une nuit… Il descend rejoindre sa famille en Italie… Ca lui fera une étape… Et ça nous donnera l’occasion de nous voir un peu tous les deux… je la lui ai bien volontiers accordée.

Ce n’était pas forcément une bonne idée parce qu’il y avait, à l’évidence, de l’eau dans le gaz. A peine était-il arrivé qu’ils se sont enfermés dans la chambre d’Emilie pour une conversation animée dont ils ont généreusement fait profiter tout le quartier. J’y ai mis fin en les appelant pour passer à table… - Ca va être trop cuit… Pendant le repas ils ont essayé de faire bonne figure, lui surtout que je voyais pour la première fois, mais le cœur n’y était manifestement pas. Elle, elle mastiquait rageusement sans desserrer les dents. Elle a expédié son dessert, puis la vaisselle… - Tu nous excuses, mais on a à parler tous les deux… C’est important…

A parler ? A hurler plutôt, oui !… Elle en tout cas. A pleins poumons. Elle l’accablait de reproches auxquels elle l’empêchait de répondre, si il s’y essayait, en le traitant de tous les noms. C’était entrecoupé de brusques crises de sanglots auxquelles il essayait tendrement de mettre fin… - Me touche pas, espèce de salopard !… Garde tes caresses pour ta pétasse… Et ça repartait de plus belle…

A dix heures j’ai donné quelque coups dans le mur… - Ca suffit maintenant, Emilie !… Il y a des voisins… Ils ont droit à leur tranquillité… Ca s’est apaisé. Ca a chuchoté. Je me suis endormi…

C’est un hurlement qui m’a brusquement tiré du sommeil sur le coup de deux heures du matin… - En plus !… Mais t’es qu’une ordure !… T’es vraiment qu’une sale ordure !… Tu vas me le payer… Je te jure que tu vas me le payer… - C’est bon maintenant !… Tu me lâches… Tu me laisses dormir… J’ai de la route à faire, moi, demain !… Et alors !… Qu’est-ce que j’en ai à foutre !… Et elle l’a bourré de coups de poing. Il s’est levé. Il est venu frapper à ma porte… - S’il vous plaît, vous pouvez pas faire quelque chose ?… J’y arrive pas… - Il y a un canapé dans le séjour…

Un canapé sur lequel elle a voulu venir le rejoindre, d’autorité, quelques instants plus tard alors que je venais de me recoucher… - Parce que tu vas pas s’en tirer comme ça… Ah, mais non !… Ah, mais non !… Ce serait trop facile… Espèce de lâche !… Tu fuis encore… T’arrêtes pas de fuir… C’est tout ce que tu sais faire… Fuir… Je m’apprêtais à intervenir quand on a sonné… C’était le voisin du dessus… - C’est pas bientôt fini cette comédie ?… Je vous préviens : si ça continue j’appelle les gendarmes… Ca l’a complètement dégrisée. D’un coup… - On va dormir… Oui, oui, on va dormir… Juré… Ils ont regagné la chambre. Le silence enfin. Un silence au cœur duquel, au petit matin, elle a gémi doucement son plaisir.

Quand je me suis levé il était parti. Elle, elle déjeunait debout dans la cuisine. Elle m’a lancé un regard contrit… - Je suis désolée pour cette nuit… Vraiment désolée… Tout est de ma faute… Elle a hésité et puis elle a lâché tout bas… - Je te demande pardon… - Tu peux… Ah, tu peux !… C’est un minimum… Tu t’es comportée d’une façon inqualifiable… Vis-à-vis de moi qui te reçois et qui t’héberge… De ton ami que tu as mis dans une situation des plus inconfortables… Des voisins… De quoi je vais avoir l’air, moi, maintenant devant les voisins ?… - Je m’excuse… - Et tu crois que ça suffit ?… Qu’on peut pousser des hurlements toute la nuit, empêcher tout un immeuble de dormir et qu’il suffit de s’excuser platement le lendemain matin pour que tout rentre dans l’ordre ?… Non… Tu sais ce que tu mériterais ?… Elle a levé sur moi un regard interrogateur… - C’est une bonne fessée… Une bonne fessée qui te serve de leçon et qui t’ôte toute envie de recommencer… Quelque chose d’à la fois sombre et lumineux est passé dans son regard qu’elle a aussitôt baissé… - Tu l’as amplement méritée, non ?… Tu ne crois pas ?… - Si !… Dans un souffle… - Et tu vas l’avoir…

Elle s’est laissé entraîner sans la moindre résistance jusqu’au canapé du séjour sur lequel je me suis confortablement assis. J’ai passé la main sous la robe, fait glisser la culotte qui est tombée sur les chevilles. J’ai pris ses mains entre les miennes… - Il faut absolument que tu apprennes à te contrôler… Dans ton propre intérêt… Parce que à quoi ça ressemble de te mettre dans des états pareils ?… Hein ?… Et surtout… à quoi ça t’avance ?… Tu peux me dire ?… A rien… Absolument à rien… Qu’à te mettre en position de faiblesse… Parce qu’au bout du compte dans cette histoire le vainqueur c’est lui… Non ?… - Si… - Ah, tu vois… Il faut que tu essaies de t’amender… Tu me promets de faire des efforts ?… - Oui… Je l’ai fait basculer en travers de mes genoux. J’ai lentement remonté la robe jusqu’au-dessus de la taille. J’ai déposé une main au creux des fesses. Je l’y ai longuement laissé séjourner avant de la lever. Son derrière s’est crispé dans l’attente du premier coup. Qui est enfin tombé. Suivi d’une multitude d’autres en pluie grêlée. Elle a gémi. Elle a gigoté. Elle a crié.
- Là… Allez, c’est tout… C’est fini… Pour cette fois… File vite ouvrir le magasin… C’est l’heure… Elle a dévalé l’escalier. La culotte est restée au pied du canapé.

L'accident ( 2 )

- Allo… Ca y est !… Ca y est !… Je suis sorti de l’hôpital… Il y a une heure… - Et ça va ?… - Oh oui, oui… Nickel… Je suis complètement réparé… Plus de peur que de mal… Et toi ?… Ca va ?… Je t’ai pas trop manqué ?… - Non… - Menteuse !… On se voit quand ?… Demain ?… Au même endroit que d’habitude ?… - Non, Benjamin, non !… C’est plus possible… - Comment ça « c’est plus possible » ?… - Remi est au courant… Il a bien fallu pour la voiture… - Oh, merde !… T’as pas pu inventer quelque chose ?… - Je vois vraiment pas quoi… - Et il a réagi comment ?… - Comme n’importe qui à sa place… - Oh la la, ma pauvre !… - Alors tu comprends bien que maintenant il ne peut plus être question de se voir… C’est totalement exclu… - Oui… Pendant quelques jours… Le temps que ça se tasse… Qu’il pense à autre chose… - Non, Benjamin, non… On peut plus se voir… Plus du tout… C’est beaucoup trop risqué… - Risqué ?… Tu parles !… Tu risques quoi ?… - Il a parlé de divorce… - Alors il le fera pas… C’est comme pour les suicides, ça, ceux qu’en parlent ils le font pas… Et, de toute façon, ce sont toujours les femmes qui demandent le divorce. Jamais les hommes. On a étudié ça l’année dernière en socio… Les hommes, ils tiennent beaucoup trop à leur petit confort, à leur tranquillité. Rien que l’idée de devoir chambouler leur existence ça les met sur les rotules… Alors quand ils s’aperçoivent que leur femme les trompe ils gueulent un bon coup, ils jouent les martyrs, ils lui font jurer qu’elle a définitivement rompu et ils font tout pour surtout pas savoir si c’est vrai ou pas… Il fera comme les autres ton mari… Il fermera les yeux et t’auras la paix… - C’est pas si simple que ça !… - Mais si, c’est simple !… Faut pas toujours tout compliquer… Suffira qu’on prenne un minimum de précautions pour sauvegarder les apparences et le tour sera joué… Bon, mais ce qu’il y a c’est que t’es encore sous le choc, là… Je te rappelle dans quelques jours… T’y verras beaucoup plus clair…

- Alors ?… T’as réfléchi ?… - Mais c’est tout réfléchi, Benjamin, enfin !… Je n’ai pas du tout l’intention, mais alors là pas du tout, de mettre mon couple en danger… - Et moi, alors dans tout ça ?!... Tu y as pensé à moi ?... Tu y penses ?... - Oh, toi, tu t’en remettras... Je me fais aucun souci là-dessus... Tu rencontreras une fille de ton âge et... - Je me fous des filles de mon âge... C’est avec toi que j’ai envie d’être... C’est de toi que j’ai envie... - Ca te passera... - Oui, alors si je comprends bien... tout ça... tout ce qu’on a été tous les deux ces sept derniers mois pour toi ça ne compte pas... Ca n’a jamais compté... - Mais bien sûr que si enfin !... Qu’est-ce que tu vas chercher ?!... - Eh ben on dirait pas !... Ah, tu t’es bien fichue de moi, tiens !... - Dis pas des choses pareilles, Benjamin !... Tu sais très bien que c’est pas vrai... - Tu parles !... Si j’avais été au moins un peu quelque chose pour toi tu réagirais pas comme ça... Tu laisserais pas tout tomber à la première difficulté... Non... Tu te battrais... Tu chercherais des solutions... Jamais tu n’accepterais que ça finisse comme ça nous deux... Jamais… Mais bon... Maintenant au moins je sais à quoi m’en tenir... Je sais ce qui me reste à faire... - Attends, non, Benjamin, attends, raccroche pas !...

- Benjamin ?... - Oui... - Ca va ?... - Ben oui, ça va… Pourquoi ça irait pas ?… - Tu m’appelles plus ?… - Après ce que tu m’as dit l’autre fois je vois franchement pas l’intérêt… - Oh, mais faut pas le prendre comme ça… Ca empêche pas de rester en bons termes… De se passer un coup de fil, sans arrière-pensée, de temps en temps… - Si, ça empêche, si !… Tu veux pas d’histoires avec ton mari, eh ben moi j’en veux pas avec ma copine… - T’as une copine ?… C’est vrai ?… Depuis quand ?… C’est qui ?… - Tu connais pas… - T’es pas retourné chercher cette dinde de Florence au moins !?… - Non… - C’est qui ?… Tu peux bien me dire… Allez, quoi !… Dis-moi au moins son âge… - Mais qu’est-ce que ça peut te foutre maintenant tout ça ?… - Rien… Rien… Mais je voudrais pas que tu te fasses avoir… Que tu tombes entre les griffes de n’importe quelle petite mijorée qui te mettrait le grappin dessus et qui, quand elle t’aurait bien en mains, t’en ferait baver tout ce qu’elle sait… Parce que – le prends pas mal ! – mais tu as un petit côté pierrot lunaire qu’une fille, si elle sait s’y prendre, peut exploiter à fond… Alors si je savais qui c’est… - En somme tu voudrais faire sa connaissance, quoi !… - Non… Non, mais faut quand même bien reconnaître qu’il y a rien de tel qu’une femme pour percer une autre femme à jour… Pour savoir ce qu’elle a vraiment dans le ventre… - Tu es où, là ?… Chez toi ?… - Oui… Pourquoi ?… - Parce que si tu veux vraiment savoir à quoi elle ressemble tu descends jusqu’au bar en bas de l’avenue du Général Leclerc… C’est là qu’elle travaille… Et on se retrouve dans le nôtre après… Que tu me dises ce que t’en penses…

- Jamais on n’aurait dû se revoir !… Jamais !… - Tu vas quand même pas regretter… Avec le pied que t’as pris !… - Justement… Raison de plus… Chut… Arrête maintenant, Benjamin… - Mais pourquoi ?… T’en crèves encore d’envie… - Non… - Tu parles !… Je te connais depuis le temps… - Pense à ta copine… - Il est bien temps… - Non, laisse-moi !… Faut que je rentre… Si, c’est vrai… Laisse-moi… - On se revoit quand ?… - Je sais pas… On verra… Je te dirai…

- Remi… Elle s’est blottie contre lui… - Remi… Il faut que je te dise quelque chose… - Quoi ?… - J’ai revu Benjamin… - Et ?… - Et… Je voulais pas, mais c’est plus fort que moi… Il y a quelque chose en moi qui a voulu quand même… Qui m’a obligé… Il faut que tu m’aides, Rémi… Que tu m’obliges dans l’autre sens… Je veux… C’est important pour moi, tu sais… Très… S’il te plaît, oblige-moi !…
Il l’a doucement retournée sur le ventre… A remonté la robe jusqu’au-dessus de la taille… Il a descendu la culotte… Il a levé la main…

L'accident ( 1 )

- Allo… Rémi ?… C’est moi !… Il y a eu un problème avec la voiture… - Qu’est-ce qui s’est passé ?… - J’ai rien, rassure-toi !… Absolument rien… Pas une égratignure… - T’as eu un accident ?… - Un con qui tenait toute la route… Mais j’ai rien… La voiture, elle par contre, elle est morte… - C’est pas grave la voiture… On est bien assurés… Bon, mais je viens te chercher… Tu es où ?… - A Chateaubriant… Devant l’hôpital… - A Chateaubriant !?… Qu’est-ce que tu pouvais bien fabriquer à Chateaubriant ?… - Dis, Rémi, on a bien le prêt de volant ?… - On l’a, oui… Sauf pour les jeunes conducteurs… Pourquoi ?… - C’est quoi les jeunes conducteurs ?… - Moins de 25 ans et moins de deux ans de permis… - Il les a pas… - Qui ça ?… - Benjamin… Le fils d’une amie… Il avait un truc urgent à faire en ville… Il a absolument voulu conduire et… - Quelle amie ?… - Tu connais pas… - Non, mais tu me prends vraiment pour un imbécile, hein !…

- Monte !… Il a démarré en trombe… - T’es contente ?… T’es fière de toi ?… Une bagnole de 40 patates… Avec une ribambelle de chevaux sous le capot… Et toi, tu trouves rien de mieux à faire que de la coller entre les mains d’un gamin qui sait à peine conduire… Tout ça parce qu’il te tire… J’espère qu’il le fait bien au moins… Parce que vu ce que ça va nous coûter… T’es irresponsable… Complètement irresponsable… Et t’as seulement pas eu l’idée de dire que c’était toi qui conduisais ?… - Il était coincé sous le volant… C’est les pompiers qui l’ont sorti… - Et on peut savoir où tu l’as déniché ce Vatanen ?… Tu fais les sorties des écoles ?… Ca t’excite les petits puceaux ?… C’est vrai que c’est plein de sève à cet âge-là… Que ça se dépense sans compter… Et évidemment tu t’envoies en l’air sans capote… Bien entendu… Tant qu’à te comporter comme une gamine autant le faire jusqu’au bout… Bon, mais du coup, il va y avoir des décisions à prendre… On verra ça demain… Il fera jour… En attendant t’as le canapé qui te tend les bras dans le séjour…

- Qu’est-ce que tu fais ?… - J’appelle maître Berthier… - Attends, Rémi, non, attends !… - Attendre ?… Attendre quoi ?… Au point où on en est… Alors plus vite ce sera fait et mieux ça vaudra… - Je veux pas, Rémi… Je veux pas… Qu’est-ce que je vais devenir, moi, sans toi ?… Donne-moi encore une chance, je t’en supplie… Je ferai ce que tu voudras… Tout ce que tu voudras… - Je passe ma vie à ça te donner des chances… Et à réparer, autant que faire se peut, tes multiples conneries… Mais cette fois j’ai l’overdose… J’ai vraiment l’overdose… Alors tu vas de ton côté et moi du mien… - Mais c’est pas possible, Rémi… Ca peut pas finir comme ça tous les deux… C’est trop injuste… Reste avec moi… Tu n’auras plus rien à me reprocher… Jamais… Je te promets… - J’ai déjà entendu ça dix mille fois… - Oui, mais cette fois ce sera vrai… Si ça l’est pas tu me puniras… Comme tu voudras… Tant que tu voudras… Mais je veux pas que tu me quittes… Je veux pas… Punis-moi !… Vas-y !… Punis-moi pour tout ça… Comme tu veux… Une fessée même si tu veux… Mais me quitte pas…

- Eh ben viens alors !… Viens te mettre en position… Qu’est-ce que t’attends ?… Oh, mais si t’as changé d’avis c’est pas un problème… Tu me passes le téléphone et… - Non, Rémi, non… Pas le téléphone… - Alors tu sais ce qui te reste à faire… Là… Cale-toi bien… Tu seras plus à l’aise… Parce que ça risque d’être long… C’est quoi cette petite culotte ?… Je la connaissais pas… C’est ton morveux qui te l’a offerte ?… Non ?… Evidemment non… A cet âge-là on n’a pas le sou… Et ça vaut une fortune un truc pareil… Tu te refuses rien, dis donc, toi, quand tu vas à la chasse au mâle… Et c’est moi qui paie… Ca t’excite de te dire que c’est moi qui paie ?… Oui… Bien sûr que ça t’excite… Je te connais depuis le temps… Bon… Eh bien en attendant on va l’enlever… Confisquée… Aide-moi… Soulève-toi un peu… Là… T’as vraiment un cul magnifique… J’ai toujours trouvé que t’avais un cul magnifique… Il en a délicatement caressé le pourtour… S’est insinué dans la raie entre les fesses… J’espère qu’il l’apprécie à sa juste valeur au moins… Hein ?… Il en dit quoi ?… Il te prend souvent entre les fesses ?… Eh bien réponds!… - Je t’en prie, Rémi… - Réponds !… Il te prend entre les fesses ?… - Mais non !… Bien sûr que non… - Menteuse !… Tu adores ça… Et la première claque l’a mordue… Lancée à toute volée… Elle a sursauté, crié… - Dis la vérité !… Il t’encule ?… - Quelquefois… Pas souvent… - Ah, tu vois !… J’en étais sûr… Et il a tapé… Une trentaine de claques vigoureusement appliquées du plat de la main… Elle a gigoté… Elle s’est tortillée… Elle a gémi… Il n’en a tenu aucun compte… - Et quoi d’autre ?… Qu’est-ce qu’il te fait d’autre ?… - Mais rien… Rien du tout… - Et toi ?… Qu’est-ce que tu lui fais ?… - Mais rien… Rien non plus… Aïe !… Pas si fort, Remi !… Je t’en supplie… Pas si fort… Aïe !… Non !… - Qu’est-ce que tu lui fais ?… Tu vas le dire… Je t’assure que tu vas le dire… - Je le suce… - Ah, ben voilà !… Tu avales ?… Eh bien réponds !… Tu avales ?… - Des fois… Pas toujours… - Tu l’aimes sa queue ?… Elle est comment ?… - Je sais pas, moi !… Comme une queue… Aïe !… Aïe !… Moyenne… Normale… - Et les couilles ?… Tu t’amuses bien avec ?… Tu les tripotes ?… Tu les fais rouler ?… - S’il te plaît, Rémi, s’il te plaît, me force pas à dire tout ça… - Quand il s’agit de le faire t’as moins de scrupules… Et moi, pendant ce temps-là, je me crève au boulot… Et tu trouves ça normal ?… Eh ben non ça l’est pas… Non… Et c’est tombé. A toute volée. A plein régime. Elle s’est disloquée. Elle a battu des jambes en tous sens. Elle a hurlé. Pleuré. Mais elle n’a pas tenté de lui échapper. Dans le lit, après, elle s’est blottie contre lui. Apaisée.

Le magasin de chaussures

- Julie !… C’est pas vrai !… Depuis le temps!… Ben entre, reste pas là !… Alors raconte !… Qu’est-ce que tu deviens ?… - Oh pas grand chose!… Toujours pareil !… Ludo m’a plaquée… Mais cette fois c’est définitif… Ca fera un an demain… Et je cherche du boulot… Je trouve rien… Mais ce qui s’appelle rien… Et toi ?… - Oh moi, toujours célibataire… Mais je me prends pas la tête… Ca viendra quand ça viendra… - Toujours à la parfumerie ?… - La parf… Oh non… non… Il y a longtemps… Non… Je suis dans la chaussure maintenant… Je me plains pas… Je gagne bien ma vie… - Ah oui ?!… Sans indiscrétion tu te fais combien ?… - Deux mille huit… - Deux mille huit cents euros ?!… Comme vendeuse ?… Eh ben dis donc !… C’est où ça ?… Ils chercheraient pas quelqu’un des fois ?… - Si !… Si !… Justement… Il y en a une qui s’en va… Pour suivre son mec… - Ah oui ?!… Et si tu leur parlais de moi tu crois que… - Oh sûrement !… A condition que… - A condition que quoi ?… Moi, à ce prix-là… je veux bien accepter toutes les conditions qu’on veut… - Ecoute… Tu me promets que tu le répéteras pas ?… A personne ?… - Evidemment… Tu me connais… - Un salaire comme ça tu te doutes bien que tu le touches pas partout… - Ca !… - Qu’il y a forcément des contreparties… Et, là, en contrepartie, il faut que tu acceptes d’être punie… Chaque fois que tu l’as mérité… Chaque fois qu’on n’est pas content de ton travail… Ou que tu… - Punie ?… Comment ça punie ?… - Ben punie, quoi !… Des fessées… Des trucs comme ça… - On te donne la fessée ?… - Oui, mais seulement quand… - Ils sont complètement fous là-dedans… T’es complètement folle…

- Dis… Pour ce que tu m’as raconté l’autre jour… - J’aurais mieux fait de me taire… J’aurais bien dû me douter que forcément tu allais … - C’est vrai ?… J’arrive pas à y croire… On te la donne vraiment?… - Pas seulement à moi… Aux autres aussi… - Et c’est qui qui fait ça?… - Madame Valon… la patronne… Lui aussi des fois ça arrive… Mais c’est rare… - Ils tapent fort ?… - Plutôt… Oui… Surtout elle… - Ils vous baissent pas la culotte quand même ?… Si ?!… Ils vous la baissent ?… Mais c’est quand vous faites quoi alors qu’ils vous la donnent ?… - Je t’ai déjà dit… Si tu fais mal ton boulot… Ou qu’une cliente se plaint de toi… Ou que t’arrives trop en retard… Mais enfin faut pas exagérer non plus… C’est pas si souvent… Moi, en un an et demi, je l’ai eue que quatre fois… Les autres à peu près pareil… Il y a que Mélanie… Mais enfin Mélanie, elle, elle cherche aussi… - Mais alors supposons que j’y rentre, moi, là-dedans… Si je me tiens à carreau… si je fais tout bien comme il faut… je l’aurai jamais ?… J’empocherai les 2800 euros et je l’aurai pas… - En théorie c’est possible, oui… Je m’étais dit la même chose… Seulement dans la réalité il arrive forcément un moment où il y a quelque chose qui tourne de travers… C’est obligé… Mais enfin c’est pas si terrible que ça, tu sais, finalement !… On s’y fait…

Madame Valon lui a présenté ses collègues… L’une après l’autre… Karine… Joëlle… Mélanie… - Quant à Coralie, tu connais déjà… Elle lui a fait visiter le magasin… l’a entraînée dans la réserve… - Tu t’habitueras vite, tu verras… L’a regardée faire une première vente… - Bon… Tu te débrouilles pas si mal… Et elle l’a emmenée dans le bureau signer le contrat… - Tu connais les clauses… Inutile que je te les rappelle… Elle connaissait… Oui… Oui… Non… C’était pas la peine…

- Elles sont sympas… Toutes… Si, c’est vrai… - Oh, ça va !… Faut pas se plaindre… Mais méfie-toi un peu de Karine quand même… Elle parle trop… Elle peut pas tenir sa langue… Tu peux être tranquille que tout ce que tu lui diras ça fera le tour… - A Joëlle on la lui donne pas quand même ?… - Ben pourquoi ?… - Elle a au moins 50 ans !… - 53… Et alors ?!… - On la lui donne ?… - Ben bien sûr !… Comme aux autres…

Mélanie l’a reçue trois fois en quinze jours… - On dirait qu’elle le fait exprès… - Ben bien sûr qu’elle le fait exprès… Je te l’ai dit : elle aime ça… Tu vois pas la tête qu’elle fait après quand elle sort du bureau ?… Elle prend son pied… - Mais comment on peut aimer ça ?… Moi, si ça m’arrivait… - Chacun son truc… Si elle y trouve son compte tant mieux pour elle… - Et elle le sait Madame Valon ?… Elle a haussé les épaules… - Evidemment qu’elle le sait !… Elle nous connaît toutes par cœur à force…

- Joëlle !… - Oui, Madame… - Qu’est-ce que je vous avais demandé ?… - J’ai oublié… Il y eu du monde et j’ai oublié… - Ce n’est pas une excuse… C’est vous que j’en avais chargée… Vos collègues sont suffisamment nombreuses pour faire face à l’afflux de clientèle… On réglera ça ce soir, Joëlle, après la fermeture… Coralie a chuchoté… - Après la fermeture ça ça veut dire qu’on va toutes y assister…

- Allez, Joëlle !… Elle n’a rien dit… Elle est allé se pencher à l’équerre sur le bureau, a relevé sa robe jusqu’au-dessus de la taille… Et Madame Valon lui a descendu la culotte… Jusqu’en bas… - C’est la troisième fois, Joëlle… Pour la même raison… Vous savez ce que ça signifie… Monsieur Valon lui a tendu un martinet et elle a cinglé… A coups réguliers… Bien espacés… Joëlle se cabrait chaque fois et elle comptait… - Dix-huit… Dix-neuf… Vingt… - Le compte est bon… Et Madame Valon a jeté le martinet…

- Des fessées t’avais dit !… C’est pas des fessées , ça !… - C’est le traitement spécial… Quand t’as déjà été punie trois fois pour la même chose… C’est écrit dans le contrat… Tu l’as pas lu ?… - Ca t’est déjà arrivé ?… - Non… Jamais… - Moi non plus ça m’arrivera pas… Même les fessées ça m’arrivera pas… J’en suis sûre… Il suffit que tu fasses super attention à tout et ça peut pas t’arriver…

- Madame ?… Vous désirez ?… C’était une femme d’une soixantaine d’années en manteau de fourrure avec tout un tas de bagues et de colliers… Du vrai… Pas du toc… Et un air d’insupportable supériorité inscrit sur la figure… - Tu es nouvelle, toi !… Tu crois que tu vas savoir me servir ?… Oui ?… On va voir ça… Sors-moi les escarpins noirs de la vitrine… - On a les mêmes en réserve… Vous faites quelle pointure ?… - 37… Et… Impossible… - Fais attention, petite sotte, tu me fais mal… Impossible, avec la meilleure volonté du monde, de lui rentrer le pied dedans… - Il vous faut du 38… Peut-être même du 39… - Qu’est-ce que tu me racontes ?… Je te dis que je fais du 37… Nouvelle tentative… Sans plus de succès… - Tu le fais exprès… Je suis sûre que tu le fais exprès… Mais ça va pas se passer comme ça… Je te jure que ça va pas se passer comme ça… Et elle a filé, à grandes enjambées, vers le bureau…

- Julie… Tu peux venir voir là ?… Allez !… En position… - Hein ?!… Mais c’est pas juste… C’est elle qui… - N’aggrave pas ton cas… En position j’ai dit… Relève ta robe !… Plus haut !… Encore !… Allez !… Et elle a sèchement tiré sur la culotte… Elle l’a descendue… Elle n’a pas tapé tout de suite… Elle est allée et venue derrière… A ouvert un tiroir… Dit quelque chose, à mi-voix, à la cliente… Remué des papiers… C’est tombé d’un coup… Brutal… Mordant… Brûlant… Les claques en grêle rapide les unes derrière les autres… Ne pas crier… Ne pas desserrer les genoux… Surtout ne pas desserrer les genoux… Ca s’est amplifié… Plus rapide… Plus fort… Elle a crié… Elle s’est disloquée, à jambes folles, dans tous les sens… - Là… Et maintenant tu retournes t’occuper de Madame Bernon… Et cette fois tâche de…

- Parfait… Parfait… Tu vois ce que je te disais… C’est du 39 qu’il me faut… Et toi qui t’entêtais à vouloir absolument me faire prendre du 37… Les gamines dans ton genre qui veulent toujours avoir raison il n’y a qu’une solution avec elles… Il n’y a que ça qui soit efficace… La preuve !… Elle s’est levée… - Aide-moi à mettre mon manteau… Elle a glissé discrètement un gros pourboire… - Merci, Madame… - Je reviendrai… Je reviendrai… Et c’est toi qui t’occuperas de moi… Je ne veux plus avoir affaire qu’à toi…

- Eh bien tu vois… Tu vas les avoir tes trois fois finalement… Et ça va aller vite en plus…

Chambre chez l'habitant ( 4 )

Elle ne m’avait pas formellement interdit de me donner du plaisir…Non… Pourvu que ça reste dans des limites raisonnables… Oui, mais c’était quoi des limites raisonnables ?… - Deux fois par semaine… Disons le jeudi et le dimanche soir… Entre six et sept tu pourras fermer la porte si tu veux…
Je la fermais. Et je n’en profitais pas. Ou rarement. Parce que faire ça comme ça sur commande !… Avec elles de l’autre côté qui savaient ce à quoi j’étais supposé être occupé. Dont il me fallait affronter ensuite, à table, les regards pleins de sous-entendus. Non. Je préférais encore prendre des risques. Faufiler mon plaisir, la nuit, entre ses fréquentes visites. Elle le savait. Elle feignait de réintégrer sa chambre et restait silencieusement embusquée dans le couloir à l’affût du moindre indice qui lui aurait permis de me prendre sur le fait. Mais ma patience finissait toujours par avoir raison de la sienne. C’était devenu comme un défi implicite entre nous et je ne me libérais que lorsque j’avais la certitude absolue qu’elle avait renoncé, que le sommeil l’avait enfin terrassée… Je ne me berçais pourtant pas d’illusions… Je ne perdais rien pour attendre : un jour ou l’autre forcément…

Maeva fréquentait, depuis quelques semaines, un étudiant en médecine qui restait quelquefois dîner le soir, mais dont sa mère ne voulait pas qu’il passe la nuit à la maison… - On verra ça plus tard… si ça a l’air de vouloir durer… si ça devient sérieux… Début mars elle a dû estimer que ça l’était devenu parce qu’elle a donné son feu vert un soir qu’il venait tout juste de prendre congé… - La prochaine fois il pourra rester dormir si il veut… Maeva ne se l’est pas fait répéter deux fois… Dès le lendemain elle profitait de l’aubaine. Ce fut ma perte. Ma perte et ma défaîte…

Ma chambre jouxtait la sienne. Nos deux lits se trouvaient tête à tête de chaque côté de la cloison. A peine étaient-ils couchés tous les deux que son souffle s’est fait court. Elle a haleté. Doucement gémi. C’est devenu plainte sourde de fond de gorge. Son plaisir s’est élancé que ma main a accompagné. Auquel elle a entrelacé le mien. Plus rien d’autre ne comptait. Plus rien d’autre n’avait la moindre importance. Que d’entrer dans son plaisir à elle… Avec elle…

J’ai jailli au moment même où, à côté, Maeva proclamait éperdument son bonheur… Je n’ai pas eu le temps de finir : drap et couverture ont été brusquement arrachés, la lampe s’est braquée et figée sur mon bas-ventre. Il y a eu un hurlement de triomphe… - J’en étais sûre… Qu’est-ce que je t’avais dit ?… Je te l’avais interdit… Et tu le fais en espionnant ma fille en plus, espèce de grand dégoûtant !… Oh, mais ça va pas se passer comme ça… Lève-toi !… Mets-toi à genoux… Au bord du lit… Là, oui… Je reviens…

Elle est revenue en brandissant un martinet, Maeva, uniquement vêtue d’une petite culotte blanche, sur ses talons… - Mais c’est quoi tout ce raffût ?… Qu’est-ce qui se passe ?… - Il se passe que j’ai surpris l’autre petit vicieux à se branler en vous écoutant, l’oreille collée à la cloison… Mais il va voir ce qu’il va voir… Et elle a levé le martinet. Maeva lui a pris le bras… - Donne !… Donne, je m’en occupe… Personnellement… Et c’est elle qui a cinglé. A la volée. A pleines fesses. Avec une énergie que mes cris semblaient encore décupler. Avec une intense et évidente jubilation. C’est sa mère qui l’a arrêtée… - Ca suffit maintenant… Ca suffit… Elle m’a fait relever… - Et que ça te serve de leçon !… Elles ont quitté la chambre. A côté l’étudiant en médecine a ri. Maeva aussi. De bon cœur. Un grand fou rire tous les deux. Et puis le silence. Il a susurré. Elle a murmuré. Et elle a recommencé à doucement gémir. Ma main est retournée en bas…

Chambre chez l'habitant ( 3 )

- Assieds-toi !… Il faut qu’on parle tous les deux… J’ai pris place sur le petit fauteuil en face d’elle… - Parce que je suppose que ce n’est pas la première fois que tu t’aventures dans la chambre de ma fille ?!… - Ah si, si !… - Ne mens pas, s’il te plaît !… N’aggrave pas ton cas !… Et je suppose aussi que l’activité à laquelle tu étais en train de t’y livrer est une activité à laquelle tu consacres, que ce soit dans sa chambre ou ailleurs, beaucoup de ton temps et de ton énergie… La tête basse, les yeux baissés, je n’ai pas répondu… - Au détriment de tes études évidemment… Parce qu’on ne peut pas dire que les résultats que tu as obtenus depuis le début de l’année soient à la hauteur des espérances que tes parents ont placées en toi… C’est une situation à laquelle il va falloir remédier… Et rapidement… Viens avec moi !…

Elle m’a emmené dans ma chambre, s’est confortablement installée devant mon ordinateur… - Dis-moi où c’est… Ca m’évitera de chercher… - Quoi donc ?… - Fais bien l’imbécile en plus !… Ah, voilà… J’y suis… Tu peux disposer… Tu as cours n’importe comment… On reparlera de tout ça ce soir…

- Déculotte-toi !… On finissait de dîner… Le visage dur, fermé, elle ne m’avait pas adressé une seule fois la parole de tout le repas. Elle n’avait parlé qu’avec Maeva qui me lançait, de temps à autre, de petits coups d’œil ironiques… - Eh bien !?… Tu comprends ce que je te dis ?… Déculotte-toi !… A moins que tu ne préfères que je mette tes parents au courant… Que je ne leur envoie une copie de toutes les horreurs que j’ai trouvées sur ton ordinateur… Ils vont être édifiés… Non ?… Eh bien alors !… Je n’avais pas le choix. La mort dans l’âme j’ai obtempéré… En tournant le dos à Maeva… - Dépêche-toi !… J’attends… Maeva à qui j’ai pourtant bien dû faire face pour aller me coucher en travers des genoux de sa mère… Maeva devant qui je me suis donné le ridicule de passer en ramenant pudiquement les deux mains sur mon bas-ventre, ce qui l’a, à l’évidence, beaucoup amusée… Sa mère ne m’a pas ménagé… J’ai serré les dents… J’ai serré les genoux… Mais la durée de la correction, son intensité ont eu raison de mes bonnes résolutions : je n’ai pas pu m’empêcher de crier, de me disloquer en tous sens, jambes battantes, fesses ouvertes, offrant un spectacle dont l’idée que Maeva devait bien évidemment le contempler en arborant son insupportable petit sourire supérieur me remplissait d’une honte impuissante…

Elle ne m’a pas laissé retomber. Elle m’a gardé en travers de ses genoux, une main négligemment posée sur mes fesses brûlantes… - Bien… Alors soyons clairs… J’ai bien évidemment fait le tri dans ton ordinateur… J’en ai retiré tout ce qui n’avait pas à s’y trouver et j’ai mis en service le filtre parental… Quant au monceau de revues que tu dissimulais dans le bas de ton placard elles sont en lieu sûr… Il n’est pas question que je te laisse te vautrer plus longtemps avec complaisance dans un climat malsain qui t’est extrêmement préjudiciable… Non pas que je t’interdise formellement de te laisser aller, de temps à autre, à t’offrir manuellement quelque petit plaisir… Mais pas à n’importe quel prix… Pas en te laissant te repaître de n’importe quoi… Et à condition que ça ne devienne pas une obsession… Que ça ne t’empêche pas de te consacrer à tes études… Comme c’est malheureusement le cas – tu ne diras pas le contraire – depuis plusieurs mois… En conséquence tu vas me faire le plaisir de laisser désormais la porte de ta chambre ouverte. De nuit comme de jour. Que je puisse vérifier à tout moment à quoi tu es occupé… Celle de la salle de bains aussi… Et ne t’avise surtout pas de désobéir… C’est bien compris ?… - Oui… C’était compris, oui… - Tu peux filer… Retourne travailler… Maeva m’a suivi, d’un regard ironique et insistant, jusqu’à ce que j’aie disparu…

J’étais désormais sous haute surveillance… A tout moment je devais m’attendre à la voir surgir. Et elle surgissait souvent. De façon parfaitement imprévisible. Il s’écoulait parfois cinq ou six heures d’affilée sans que je l’aperçoive, mais elle pouvait tout aussi bien faire trois ou quatre fois son apparition en l’espace d’un quart d’heure. J’étais constamment sous la menace de sa « visite », une visite dont je ne savais jamais vraiment comment elle allait exactement la conduire. Le plus souvent elle se contentait de venir jeter un œil sur l’écran, un autre sur mon entrejambes et repartait sans un mot. Mais il lui arrivait aussi de procéder, devant moi, à un examen minutieux de mon ordinateur, de visiter mes placards, d’ouvrir mes tiroirs ou d’aller vérifier si ne se trouvaient pas sous mon matelas des revues qu’elle m’avait interdites.

La nuit aussi. Sept ou huit fois par nuit. Armée de sa lampe de poche elle s’avançait jusqu’à mon lit, soulevait les couvertures, les laissait retomber et se fondait dans l’obscurité.

Et dans la salle de bains. Dans la salle de bains surtout. Elle ne m’y laissait jamais vraiment seul, persuadée sans doute que c’était là que prenaient corps les tentations les plus fortes…

Chambre chez l'habitant ( 2 )

Il n’était évidemment plus question de sortir le samedi… - C’est totalement exclu… J’étais placé sous haute surveillance… - Parce que je ne me contente pas de belles paroles… Je veux des preuves… Elle a affiché mes horaires sur le tableau dans la cuisine… Elle entrebaillait régulièrement la porte de ma chambre pour voir à quoi j’étais occupé… - Tu travailles au moins ?… Tu fais pas semblant ?… Elle passait le plus clair des repas à m’interroger sur ma journée… J’avais eu quoi comme cours ?… J’avais fait quoi après ?… J’étais allé où ?… J’avais vu qui ?… - Et ne t’avise pas de me raconter des histoires… Parce que je le saurais… Et alors là !…

La situation amusait follement Maeva… Qui ne manquait pas d’enfoncer ironiquement et cruellement le clou… - Alors ?!… Il a été sage le grand garçon ?… Il a bien fait ses devoirs ?… Oui ?… C’est bien… C’est très bien… Il faut… Sinon maman serait obligée de lui mettre encore la fessée… Et elle s’enfuyait en éclatant de rire…

Maeva était fort à mon goût et je m’étais, tout au début, bercé de l’illusion que, malgré notre différence d’âge, elle pourrait peut-être me trouver au sien… J’avais vite déchanté… Il était clair que je ne l’intéressais pas le moins du monde… Que je ne l’intéresserais jamais… Et j’en étais réduit à m’enivrer éperdument d’elle dans la salle de bains… Je séjournais voluptueusement dans la baignoire qu’elle venait d’occuper… Je respirais avidement ses gels de douche, ses crèmes de beauté, ses parfums… Je restais de longues minutes la tête enfouie dans sa serviette de bains…

- Je rentrerai vers sept heures… Elle m’a menacé du doigt… - Mais t’en profites pas, hein ?!… Tu travailles !… Maeva, elle, de son côté, n’était jamais là avant six heures… L’occasion était trop belle, la tentation trop forte… Le cœur battant, j’ai poussé la porte de sa chambre… Immobile sur le seuil, je me la suis d’abord longuement appropriée du regard… C’était son univers… Son antre… Je m’y suis aventuré… J’ai soulevé des bibelots, entrouvert des tiroirs… J’ai décroché, une à une, les robes de la penderie… J’ai voluptueusement humé l’entre-jambes d’un pantalon abandonné sur une chaise… J’ai plongé les mains dans son tiroir à culottes… Je les ai fait couler entre mes doigts en doux flot vaporeux… Le lit était resté ouvert… Je les y ai transportées… Je me suis déshabillé… Je m’y suis allongé… Ivre d’elle, je me suis élancé vers mon plaisir…

Un pas précipité dans le couloir… La porte s’est brusquement ouverte… D’instinct je me suis retourné sur le ventre… - Qu’est-ce que tu fais là, toi ?… Oh non, mais c’est pas vrai !… Non !… Non, mais alors là, cette fois, c’est la meilleure !… Venir faire tes cochonneries dans la chambre de ma fille !… Et le nez dans ses petites culottes en plus!… Tu n’as pas honte ?… Mais je vais t’en faire passer l’envie, moi, mon garçon !… Je t’assure que je vais t’en faire passer l’envie !… Un genou qui s’écrase, d’autorité, au creux de mes reins… Et une main qui tombe, lancée à pleine volée, régulière comme un battoir… Qui s’abat de plus en plus fort… De plus en plus vite… Je me suis tortillé sous les coups… J’ai hurlé… J’ai supplié… Elle n’a pas eu de pitié… Quand ça a enfin fini par s’arrêter elle a ordonné… - Fous le camp !… Sors de cette pièce… Et n’y remets jamais plus les pieds… Jamais… Tu m’entends ?… C’est compris ?… Je n’ai pas demandé mon reste… J’ai regagné ma chambre où je me suis prestement remis au travail…

Il y a eu leurs voix dans la cuisine. Et le rire de Maeva. Longtemps… Elles sont montées, sont passées devant ma porte… Au moment d’ouvrir la sienne Maeva a regretté… - T’aurais dû m’attendre !… J’aurais trop voulu voir ça… - La prochaine fois !… Il y aura d’autres occasions…

Chambre chez l'habitant ( 1 )

J’avais mon bac !… Avec mention… Et, pour mes parents, c’était une véritable catastrophe… - Tu l’imagines lâché tout seul là-haut ?… Là-haut c’était Paris… Je voulais faire Langues O… - Avec tout ce qui se passe !… Leur imagination s’affolait : j’allais passer sous un metro… me faire égorger dans une impasse… tomber sous la coupe d’une bande de malfrats qui me contraindrait aux pires ignominies… Je voulais vraiment pas faire autre chose ?… Il y avait pas que les Langues O… Non… Non… C’était les Langues O ou rien…

C’est oncle Serge qui a trouvé la solution… - Et si vous lui preniez une chambre chez l’habitant ?… Quelqu’un de sérieux… Vous pourriez garder un œil sur ce qui se passe… Ils ont trouvé l’idée excellente… Ils ont prospecté… Ecrit… Téléphoné… Ils se sont déplacés jusque là-bas et ils sont revenus enchantés… Ils avaient trouvé la perle rare, une veuve, qui vivait seule avec sa grande fille de 23 ans et qui s’était engagée à veiller sur moi comme sur la prunelle de ses yeux…

J’ai accepté tout ce qu’on voulait… L’essentiel c’était qu’on me laisse partir… Je comptais bien, une fois là-haut, profiter pleinement de ma belle liberté toute neuve… Quant à la veuve… Ce n’était pas vraiment un problème la veuve… J’étais majeur, depuis peu, mais j’étais majeur… Alors la veuve !…

C’était une femme d’une cinquantaine d’années qui, d’entrée de jeu, m’a mis les points sur les i… Mes études coûtaient cher et on tenait légitimement à ce que je m’y consacre… Elle avait des consignes : à l’exception du samedi pas question de me laisser sortir le soir… J’étais, paraît-il, extrêmement influençable : elle surveillerait donc mes fréquentations… Elle allait – c’était convenu – rester en étroit contact avec mes parents et les tenir scrupuleusement au courant de la façon dont je me comportais… A moi de me montrer digne de la confiance qu’on me témoignait… Maeva, sa fille, qui assistait à la scène, riait sous cape…

Le plus judicieux, dans un premier temps, c’était, à l’évidence, d’adopter un profil bas et de me fondre dans le moule de ce qu’on attendait de moi… Avec le temps on se rassurerait et l’étau finirait tout naturellement par se desserrer… Je me suis donc appliqué à paraître aussi studieux que possible : les cours aussitôt terminés je rentrais m’enfermer dans ma chambre pour de longues heures que je prétendais laborieuses… Puisque j’y étais autorisé je sortais le samedi, mais je prenais soin de toujours rentrer raisonnablement tôt… On n’avait rien à me reprocher… Absolument rien… Et on se félicitait ouvertement d’avoir consenti à me laisser monter poursuivre mes études à Paris…

C’est arrivé un samedi début novembre… J’avais sympathisé avec un groupe de jeunes qui fêtait un anniversaire en boîte… L’alcool coulait à flots… Je n’avais pas l’habitude… J’ai rapidement perdu la notion de ce qui se passait autour de moi… J’ai vaguement eu conscience qu’on me montait dans une voiture… Qu’on m’en descendait… Qu’on me portait… Des voix… A travers un épais brouillard celle de la veuve… - C’est pas possible !… Non, mais c’est pas possible !… Dans quel état il est !… Mais c’est qu’il s’est vomi dessus en plus !… Et pas qu’un peu… C’est une véritable infection… On m’a déposé dans la cuisine… On s’est éloigné… Encore des voix… La porte… Elle est revenue… Seule… - Enlève-moi tout ça !… Plein de bonne volonté j’ai entrepris de me déshabiller… Sans y parvenir malgré tous mes efforts… Elle a pris les choses en mains, m’a sèchement dépiauté de mes vêtements… Tous… Et m’a soutenu jusqu’à mon lit… Dormir !… Oh oui, oui, dormir !… Je m’y suis affalé de tout mon long… C’est aussitôt tombé… Une claque… A pleines fesses… Une autre… Sèche… Cuisante… Encore une autre… Je n’avais pas la force de réagir… De tenter d’échapper… Une grêle de claques… Sans un mot… Une fessée… Une vraie fessée… Comme à un gamin de huit ans… J’ai gémi… J’ai crié… Quand ça s’est arrêté je me suis endormi…

Au réveil elles étaient dans la cuisine… Toutes les deux… La mère et la fille… - Ah, tu peux être fier de toi !… Ah, ils vont être contents tes parents !… Tu sais ce que tu mériterais ?… C’est qu’ils te rapatrient illico… C’est probablement ce qu’ils vont faire d’ailleurs !… - Vous leur avez dit ?… - Pas encore, non !… Mais tu perds rien pour attendre… J’ai supplié… - Leur dites pas !… Je recommencerai pas… Je vous promets… Elle a finalement consenti, après un long combat d’arrache-pied, à passer l’éponge… - Pour cette fois… Uniquement pour cette fois… Et à la condition que tu te montres désormais absolument irréprochable… Dans tous les domaines…

( à suivre )

En public

- C’est vraiment des trucs de malades ça !… Là-dessus il était catégorique Romain… Comme sur tout d’ailleurs… Jamais le moindre doute sur quoi que ce soit… Il a même enfoncé un peu plus le clou… - Moi, je saurais que ma femme pense à des trucs pareils…

Il le saurait pas… Pas de risque… Quant à n’y pas penser… Il y avait des années et des années que c’était là, chevillé à elle… Tous les jours ça revenait… Plusieurs fois par jour… En rêves… En images… En histoires… Ca l’emportait… Ca la transportait… Ca la déposait alanguie et épuisée au petit matin sur les bords du sommeil… Ca prenait de plus en plus de place au fil du temps… Presque toute la place… Ca occupait toutes ses journées… Ca devenait envahissant… - Je deviens folle… Il a raison Romain… Je suis folle…

Folle ?… Il y en avait des fous alors !… Des quantités… Des dizaines et des dizaines de sites il existait là-dessus… Avec des tas d’hommes et de femmes qui en parlaient en toute liberté… Comme si ça allait de soi… Elle a longtemps suivi leurs échanges, par-dessus leurs épaules, le cœur battant, la tête en feu, avant de finir par oser se lancer, à son tour, sur la pointe des pieds…

Chrystelle c’était son mari qui la lui donnait… Presque tous les jours… Il trouvait toujours un prétexte… Et quand il n’en avait pas elle lui en offrait… - Et toi ?… C’est aussi ton mari ?… - Oui, ben ça, il y a pas de risque !… - C’est qui alors ?… - Personne… - Personne ?!… C’est pas vrai !… Comment tu fais ?… Je pourrais jamais, moi !… Mais tu l’as déjà reçue au moins ?… Non ?… T’es rien qu’une fantasmeuse alors ?!… Ah ben si, si !… Comment tu veux appeler ça autrement ?…

Une fantasmeuse… Des hommes aussi le disaient… Qui fondaient sur elle comme sur une proie… Qui se faisaient charmeurs… Persuasifs… Qui exigeaient presque tout de suite un rendez-vous… - Tu verras… Avec moi tu seras pas déçue… Comment il va fumer ton cul !… Tu m’en diras des nouvelles… De plus en plus pressants, insistants, impatients… - Alors c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?!… Qui la congédiaient, excédés, au bout de quelques jours… - C’est bon… Tu m’as assez amusé comme ça… Continue à t’exciter toute seule… Bye !…

Bernard, lui, n’était pas comme les autres… Il ne demandait rien… Il ne voulait rien… Il l’écoutait… La faisait parler… - Tu l’as jamais eue ?… Vraiment jamais ?… Même toute petite ?… - Même… - Mais d’où ça te vient alors ?… Tu sais pas ?… Ca remonte forcément de quelque part… De quelque chose qui a eu lieu un jour… Peut-être enfoui très loin… Parce que tu n’as pas envie de t’en souvenir… Parce que tu ne peux pas…

Et oui… Oui… Ca avait affleuré quelquefois, oui, mais elle ne l’avait pas laissé émerger… Oui… Elle avait 10 ans et son cousin Damien 15… Et, ce jour-là, elle l’avait entraîné jusqu’à la rivière… Des barques étaient arrimées, côte à côte, tout au long de la berge et elle avait entrepris de sauter à pieds joints de l’une à l’autre… Il l’avait suivie à contrecœur…- Et si on en prenait une pour aller faire un tour ?… - Ca va pas !?… C’est beaucoup trop dangereux… - Oh, tu parles !… Quelle poule mouillée tu fais !… Elle en avait détaché une, malgré ses protestations, et vogue la galère !… Ils étaient au beau milieu de la rivière quand ils avaient constaté, avec effroi, que leur embarcation prenait l’eau… Avec une rapidité !… Panique… Des pêcheurs qui avaient suivi toute la scène s’étaient précipités à leur secours et les avaient ramenés à la maison… Où les avait accueillis grand-père qui, sans un mot, le visage fermé, les avait entraînés dans son bureau… Et là, il avait déculotté Damien - complètement - et lui avait flanqué une magistrale et interminable fessée… Damien avait crié, pleuré, gigoté, supplié… Grand-père s’était montré intraitable et l’avait expédié dans sa chambre, les fesses cramoisies, aussitôt la punition terminée… - Quant à toi… Quant à toi tu n’es pas obligée de suivre ton cousin les yeux fermés chaque fois que l’une de ses idées lumineuses lui passe par la tête… Allez, file rejoindre tes cousines !… Elle n’avait pas demandé son reste, trop heureuse de s’en tirer à si bon compte… De tout l’été Damien ne lui avait plus adressé une seule fois la parole…

Mais le pire - il savait pas le pire ? - le pire, c’est qu’elle avait pris du plaisir - et un plaisir intense - à voir son cousin ainsi puni devant elle… Du plaisir à le voir nu alors qu’il s’était toujours montré extrêmement pudique… A contempler son derrière qui rougissait à vue d’œil et se tortillait sous les claques… A regarder les deux boules qui ballottaient piteusement en cadence entre les fesses… A l’entendre geindre, se plaindre et hurler à la fin… Du plaisir à sa honte quand il s’était enfui vers sa chambre… Et surtout - surtout - une trouble satisfaction à le savoir puni à sa place… Voilà… Voilà… Il y avait vraiment pas de quoi être fière… Et… elle l’avait revu ?… - Oui… A l’occasion de diverses circonstances familiales… Des mariages.. Des communions… - Et ?… - Et rien… Il n’en a jamais été question entre nous… Ca fait trente ans maintenant… Il a dû oublier… - Parce que tu crois vraiment qu’on peut oublier une chose pareille ?…

Lui, il avait découvert la fessée à douze ans dans un livre dissimulé derrière des revues techniques tout en haut de la bibliothèque paternelle… Des photos… Des dizaines de photos… Des femmes - de tout âge, dans toutes sortes de positions, dans les endroits les plus divers - dont des messieurs, la lippe gourmande, rougissaient la croupe à qui mieux mieux… Il n’avait plus vécu dès lors qu’en leur compagnie… A chacune, page après page, il avait inventé une histoire, une vie… Il les imaginait en train de commettre les fautes pour lesquelles elles avaient été aussi sévèrement punies… Il avait fini, au fil du temps, par vouloir les châtier lui-même… Il les faisait allonger en travers de ses genoux, les sermonnait, les déculottait avec une infinie lenteur, les admonestait encore avant de laisser enfin tomber sa main à pleines fesses, d’accélérer progressivement le rythme et l’intensité des coups… Des années durant elles avaient été sa seule raison de vivre et c’est tout naturellement qu’à vingt ans il s’était mis en quête de partenaires qui se prêteraient vraiment au jeu… Ce n’était pas aussi simple qu’il lui avait de prime abord paru et il avait dû se résoudre à emprunter la filière que lui avait indiquée, avec des airs de conspirateur, le tenancier d’un sex shop auprès duquel il s’alimentait en films et revues… Contre une coquette rémunération, pour arrondir leurs fins de mois, des femmes de toutes conditions acceptaient de confier discrètement leurs derrières à des hommes qui rêvaient de les faire rougir… Et il avait sillonné la banlieue de pavillon en HLM… Mais, mais… ce n’était pas - ça n’avait jamais été - ce dont il rêvait…

- Heureusement maintenant il y a Valérie… Et avec Valérie c’était exactement comme il avait toujours voulu que ce soit… - J’aime la lui donner parce qu’elle aime la recevoir… Et elle aime la recevoir parce que j’aime la lui donner… C’est pas plus compliqué que ça… - C’est ta femme Valérie ?… - Non… Non… C’est une amie…

Il l’a proposé un soir comme ça juste au moment où ils allaient se quitter après trois longues heures de dialogue… - Ca te dirait d’y assister ?… - A quoi ?… - A la fessée de Valérie… - Je sais pas… Peut-être… Je sais pas… Sûrement… Faut que je réfléchisse…

Il s’est assis tout au bord du canapé… Il a fait signe à Valérie d’approcher… Tout près… Plus près… - Tu n’as pas tenu ta promesse… Elle a baissé la tête… - Regarde-moi !… Tu ne tiens jamais tes promesses… Jamais… Tu n’as aucune volonté… Bon… Mais tu sais ce qu’on avait dit… - Oui… - Quoi ?!… Eh bien ?!… J’écoute… - Je vais recevoir la fessée… - Tu vas recevoir la fessée, oui !… Une bonne fessée… Puisqu’il n’y a que ça que tu comprends… Il a passé les mains sous la robe… Il a descendu lentement - très lentement - la culotte… Jusqu’en bas… Elle a levé un pied, puis l’autre… Il l’a fait pencher en avant, s’allonger en travers de ses genoux… Il a ramené la robe au-dessus des reins, a négligemment promené ses doigts tout au long des fesses… - Etre obligé d’en arriver là… A ton âge… Tu n’as pas honte ?… Sèche, lancée à toute volée, la première claque l’a surprise... Elle s’est cabrée… Une seconde… Elle a poussé un petit cri rauque de fond de gorge... D’autres ont aussitôt suivi... Lentes... Régulières... Qu’elle accompagnait en rythme, chaque fois, d’un grand soubresaut du derrière et d’un petit râle plaintif... Ca a rougi à toute allure avec les marques des doigts qui s’imprimaient, chaque fois, sur tout le pourtour... Elle a voulu ramener ses mains dessus pour se protéger... Il s’en est emparé, les a fermement emprisonnées toutes les deux dans la sienne et il a tapé plus fort... Plus vite... Elle a bondi plus haut, crié plus ample... Et elle s’est distordue, les jambes lancées en désordre dans tous les sens... Ouverte… Offerte… Obscène… Longtemps…

- Tes yeux brillent, Liliane !… Comment ils brillent !… Tu n’as rien perdu du spectacle, hein !… Ne dis pas le contraire, je t’ai vue… Mais tu sais que c’est pas bien du tout de se réjouir comme ça du malheur de ses petites camarades ?… Que ça mériterait une punition… Tu vas l’avoir d’ailleurs !… Allez, à ton tour !… Viens ici !… Et elle s’est levée…

Dans la glace c’était rouge écarlate… Sur toute la surface… Avec des taches violacé sombre… - Oui… Ca va virer au jaune par endroits, puis au noir… Et dans quelques jours ça aura complètement disparu… A moins que… à moins que d’ici là on en ait rajouté une couche… Ce qu’on aura fait d’ailleurs… Non ?… Tu crois pas ?… - Si !… Et elle a coupé… Elle est allé rejoindre Romain qui s’est retourné dans le lit en maugréant… - Je me demande ce que tu peux bien fabriquer jusqu’à des heures pareilles !…

Coralie a déposé une liasse de bordereaux sur son bureau, est restée là à la regarder en souriant… - Tu es amoureuse ?… - Hein ?… Non !… Pourquoi ?… - Je sais pas… Tu rayonnes depuis trois semaines… Je t’avais encore jamais vue comme ça…

Tous les jours… Ils se retrouvaient tous les jours… Entre midi et deux heures… Et presque tous les jours elle avait sa fessée… - Tu pourras te libérer un soir ?… - Un soir ?!… C’est pas facile pour moi le soir… Il y a Romain… Il va se demander ce que je… - Ca fait rien… Ca fait rien… J’irai avec Valérie… Et il n’a plus été là… Elle l’a désespérément attendu… Tous les soirs… Pour rien… Elle est allé sonner, chaque jour, pendant sa pause déjeuner à une porte qui restait obstinément close… Elle a saturé sa boîte aux lettres de messages qui le suppliaient, qui l’imploraient… Elle s’abaissait… Elle s’humiliait… En vain…

Un mois… Un mois interminable… Et puis… - Bernard !… C’est toi !… C’est pas vrai que c’est toi !… - Est-ce que tu peux te libérer jeudi soir ?… - Je me débrouillerai… J’inventerai quelque chose… Je viendrai… Je suis heureuse, Bernard !… Tellement heureuse… Si tu savais !…

Sept couples… Et nous… Et un jeune homme… Seul… Tout le monde était masqué… Assis sur des chaises en rond dans un grand salon éclairé par une multitude de bougies… Le silence… L’attente… Une porte s’est ouverte… Une femme d’une cinquantaine d’années est entrée, entièrement nue, s’est avancée jusqu’au milieu de la pièce, immobilisée… Le jeune homme s’est levé, est allé vers elle et l’a a aussitôt vigoureusement fessée… Comme s’ils avaient obéi à un signal, les hommes - tous les hommes - ont alors couché les femmes en travers de leurs genoux… Bernard aussi… Les claques sont tombées en grêle, de tous côtés, sur les derrières… Des râles, des gémissements, des plaintes, des cris poussés à pleine gorge se sont élancés, démultipliés, envolés… Se sont répondu en échos indéfiniment démultipliés… Une femme a hurlé son plaisir… Une autre… - Tu es trempée !… Et elle aussi… Sur ses doigts… Sous ses doigts…

Et il l’a fait… Il l’a vraiment fait… En plein jour… En pleine rue… Avec les gens qui allaient et venaient dans tous les sens tout autour… Il lui a relevé la robe, l’a maintenue au-dessus des reins un temps qui lui a semblé infini… Derrière, tout près, on a sifflé… - Oh, l’autre, elle a pas de culotte !… - Et cette rouste qu’elle a pris !… Ils les ont dépassés - deux jeunes - se sont retournés longuement sur elle, l’ont dévisagée avec insistance, un sourire moqueur juché au coin des lèvres…

- C’est toi qui aurais dû être punie le jour où tu as entraîné ton cousin Damien à la rivière… Tu en as bien conscience ?… Oui… - Tu ne l’as pas été… C’était pourtant, à plus d’un titre, largement mérité… Parce que ton attitude, ton comportement, tes réactions, ce jour-là, ont été particulièrement odieux… Non ?… Tu n’es pas de mon avis ?… - Si !… - Il n’est pas trop tard… Même tant d’années après… Il n’est jamais trop tard… La preuve !… Cette fessée tu vas la recevoir… Jeudi soir, là-bas, devant eux… Toute seule au milieu… A visage découvert… - Oh non !… Je pourrai jamais… - Bien sûr que si !… - Ce n’est pas moi qui te la donnerai, mais quelqu’un que j’aurai choisi… Qui leur aura d’abord expliqué, bien en détail, pourquoi tu la reçois… Ils n’ignoreront rien, absolument rien, de ce qui s’est passé ce jour-là… - Oh non, Bernard, non, s’il te plaît…

De la petite pièce à côté elle les a entendu arriver les uns après les autres… Bernard a passé la tête… - Ils sont tous là… Tu peux te déshabiller… Elle l’a fait… Complètement… Et elle a attendu… - Tu es prête ?… Il leur raconte… Il y a des questions… C’est long… - Mais c’est qui ?… - Tu verras bien… Il s’est passé encore beaucoup de temps… - Allez !… A toi !… En piste… Elle est entrée… Sous les masques tous les regards ont convergé vers elle… Elle est allée vers lui… Jusqu’à lui… S’est arrêtée… Il s’est retourné… C’était son cousin Damien…

La fessée de Charlotte ( 4 )

- Tu sais quoi ?… Je l’ai raconté à quelqu’un – un copain à la fac – que tu me flanquais la fessée… J’avais bien trop envie qu’il y ait quelqu’un qui sache… Mais pas n’importe qui… Quelqu’un que je connais, que je vois tous les jours… Quelqu’un qui soit obligé d’y penser chaque fois qu’il me voit et que moi je sois obligée d’avoir honte en pensant qu’il y pense… - Et t’as pas peur qu’il aille le chanter sur les toits ?… - Oh non, non !… Parce que lui aussi il m’a dit des choses qu’il aurait vraiment pas intérêt à ce qu’on sache… - Qu’est-ce que tu lui as raconté au juste ?… - Pas la vérité, attends !… Ce serait pas drôle… Non… Que tu me punis chaque fois que je fais des bêtises ou des trucs que tu veux pas… - Et il a pris ça comment ?… - Il me plaint… Il arrête pas de me plaindre… « - Ma pauvre !… Mais faut pas te laisser faire !… Il a pas le droit… »… Mais en même temps il arrête pas de me poser des tas de questions… Si tu me baisses ma petite culotte… Si tu tapes fort… Et c’était quand la dernière fois que j’en ai pris une ?… Et qu’est-ce que j’avais fait ?… Ca le met dans tous ses états, je le vois bien… Moi aussi d’ailleurs !… Comment j’aime ça en parler !…

- Il me croit pas !… - Comment ça il te croit pas ?… - Non… Il me croit plus… Il dit que j’invente… Que je l’ai jamais reçue la fessée… Et que t’existes même pas !… Oh, mais il va voir !… Il va voir si je suis une menteuse… Il va voir… - Bon… Alors si je comprends bien t’es venue chercher des preuves toutes chaudes que tu vas te dépêcher d’aller lui mettre sous le nez… - Oui… Non… Il me croirait quand même pas si ça tombe… Il penserait que je me le suis fait toute seule… Et puis attends !… Je peux quand même pas m’amener comme ça et me foutre le cul à l’air… « C’est moi qu’avais raison, na na naire ! »… T’imagines ?… - C’est peut-être justement pour ça – pour que tu lui montres – qu’il fait semblant de pas te croire… - Oui, ben je pourrai jamais… Non… Tu sais ce qu’il faudrait ?… C’est que tu m’en colles une, toi, devant lui… Là j’aurais pas le choix… Un jour qu’on travaillerait ensemble chez moi… Tu te pointerais et tu serais tellement en colère que tu ferais même pas attention à lui… Il serait bien obligé de voir que t’existes… Comment j’aurais honte !… Comment ça me plairait !…

Je n’ai pas frappé… Je suis allé droit sur elle… - Fais-moi voir tes relevés de compte… - Hein ?!… Mais pourquoi ?… Je sais pas où ils sont… - Ben tâche de les trouver… Elle a soulevé des piles de livres, déplacé des bibelots, fini par les extirper, à contre-cœur, tout froissés, du fond d’un tiroir… - Donne !… J’ai fait mine de les parcourir… - C’est quoi cette carte bleue ?… 272 euros… Encore des sapes évidemment… Et là, 89 euros… Des DVD bien sûr !… Et là !… Et là !… Non, mais tu te rends compte des sommes que ça finit par faire !… - Ce sont mes thunes… C’est moi que ça regarde… - Non, mais dis donc, je me suis porté garant, je te rappelle… Et la banque vient encore de me klaxonner… J’en ai marre, mais marre d’être obligé de renflouer ton compte tous les mois… Alors cette fois ça suffit !… Tu sais ce qui t’attend… C’est pas faute de t’avoir prévenue… - Non !… Non !… Pas ça !… Non, s’il te plaît !… Je le ferai plus, j’te promets !… - Tu les tiens jamais tes promesses !… Moi, si !… Et je l’ai empoignée…

- Qu’est-ce que t’as braillé !… Ca faisait vraiment beaucoup plus mal que d’habitude ?… - Oh non !… Non !… Pareil… Mais fallait bien en rajouter un peu… - Et qu’est-ce que t’as gigoté !… Tu lui as offert des aperçus saisissants, dis donc !… - Oui, bon, ça va !… Ce que je regrette quand même, c’est que placée comme j’étais, je pouvais pas voir sa tête pendant ce temps-là… - Moi non plus !… J’étais supposé ne pas même avoir remarqué qu’il était là… Et après, quand j’ai été parti, il s’est passé quoi ?… - Après ?… J’ai pleuré… Toutes les larmes de mon corps… Il a voulu me consoler… Je l’ai repoussé… « - Ah non, non !… Fous-moi la paix, toi !… Et puis dégage !… Je veux plus jamais te voir… J’ai bien trop honte… Et talali et talala… »… Je suis douée, hein ?…

La fessée de Charlotte ( 3 )

- Tu voudras jamais n’importe comment… C’est pas la peine… - Je voudrai jamais quoi ?… - Un truc que ça alors si on le faisait comment j’aimerais !… - Si tu dis pas ce que c’est… - C’est… c’est que tu m’en promettes une devant plein de gens qui seraient autour et qui entendraient… Que j’aie honte comme c’est pas possible d’avoir honte… - Ca, c’est pas bien difficile à réaliser… A la caisse d’un Supermarché par exemple… - Mais alors pas ici, hein !… On retourne à Lyon…

- Fais attention, Charlotte , fais bien attention !… On avait choisi la queue la plus longue… - Mais j’ai rien fait… Qu’est-ce que j’ai fait ?… - Fiche-toi bien de moi en plus !… Mais attends… Attends qu’on soit rentrés… On verra si tu fais autant ta maligne… Parce que je peux te dire que cette fois tu vas pas y couper… Et que tu vas t’en souvenir… Elles vont te chauffer un moment les fesses…

- Ils faisaient quoi les gens ?… J’osais pas regarder, moi !… - Oui, t’avais un petits air contrit qui t’allait à merveille… C’était criant de vérité… - Ils ont entendu ?… Ils se sont rendu compte ?… - Oh que oui !… Je parlais assez fort, non ?… - Et alors ?… - Alors… Ben alors le couple derrière nous a longuement commenté à voix basse… Jusqu’à ce qu’on s’en aille ils ne t’ont pas quittée des yeux… Il y avait un jeune, juste après, qui rigolait franchement… Quant aux deux petits vieux à la caisse à côté il fallait voir leur tête… Sidérés ils étaient… Littéralement sidérés… Et la caissière !… Alors là la caissière… - Oui… Elle, j’ai un peu vu… Je suis sûre qu’elle en prend aussi…

- Evidemment ce qu’il faudrait c’est que tu m’en donnes vraiment une devant du monde… Seulement ça !… - Pourquoi pas ?… - Non, mais c’est pas possible, attends !… T’imagines ?… - En grande surface c’est pas possible, non, ça c’est sûr, mais dans un petit magasin un peu à l’écart si les circonstances s’y prêtent…

- Là ?… C’était un type d’une cinquantaine d’années qui l’a avidement dévorée du regard, par en dessous, tandis qu’elle déambulait au milieu des strings, culottes et soutien-gorge, tâtant ici, décrochant là, reposant, recommençant un peu plus loin… - Si la demoiselle veut essayer il y a une cabine… Qui se trouvait juste en face de la caisse… - Non, non, merci… Ca ira…

- Ben alors ?!… Tu me l’as pas donnée… Tu t’es dégonflé ?… - Faut une raison pour donner une fessée… Ca se donne pas sans raison… - Et t’en as pas trouvé ?… - Si, maintenant j’en ai une… Et j’ai sorti de ma poche un minuscule petit string… - C’est pas beau de voler… On t’a jamais appris ça ?… Alors tu vas me faire le plaisir de rapporter ça à ce monsieur tout de suite…

Elle l’a posé très vite sur la caisse, s’est aussitôt enfuie… - Pas si vite !… Je l’ai rattrapée par le bras, ramenée… - Pas si vite… Tu vas présenter tes excuses à ce monsieur… - Excusez-moi, monsieur… Je suis désolée… - Ca commence à bien faire, Charlotte… Ca commence à bien faire… Tu sais ce que je t’avais dit… Si jamais je t’y reprenais… - Oh non !… S’il te plaît, non !… - C’est ce qu’on va voir… Ca a assez duré cette comédie… Je vais t’en faire passer l’envie, moi… Une bonne fois pour toutes…

Elle a voulu échapper et je l’ai pourchassée, un bon moment, à travers tout le magasin, finalement acculée contre un mur… - Cette fois tu n’y couperas pas… - Pas ça !… Non !… Pas ça !… Mais j’ai retroussé la robe, baissé la culotte et tapé… A pleine main… Le type s’était approché… Tout près… Une jeune femme aussi, sortie d’on ne sait où, qui regardait par dessus son épaule… Charlotte a crié, pleuré, supplié, promis… Je me suis montré impitoyable… Son derrière a pris les plus ravissantes des couleurs… J’ai cessé… Elle s’est reculottée sans un mot, est passée, les yeux baissés, devant eux…

- Non, mais comment c’était excitant !… C’est de la folie !… On recommencera, hein, tu me promets ?… - Quand tu voudras… Mais t’es bien pressée… Tu cours où comme ça ?… - A l’hôtel… Il faut absolument que je me le fasse… Tout de suite… - Devant moi alors !… J’ai bien mérité ça, non ?…

La fessée de Charlotte ( 2 )

- Tu t’en vas déjà ?… Pourquoi tu files toujours comme une voleuse aussitôt que c’est fini ?… - Parce que… mais tu vas pas te moquer de moi, hein ?… parce que j’aime trop ça d’aller me promener dans la rue juste après, au milieu des gens… Ca te brûle un max… Ca te fait de la chaleur qui se répand partout… Qui monte et qui descend dans tous les sens… Et eux, autour, qui savent rien… Qui vaquent à leurs petites affaires sans se douter que tu viens d’en prendre une… Et carabinée… Comment j’aime ça !… - Pourquoi tu remets ta culotte alors ?… Ce serait encore meilleur sans culotte… - Oh oui, oui !… J’ai essayé une fois… T’as l’air qui rentre… T’as la robe qui frotte dessus… Ca t’effleure… Ca te râpe… Ca te réveille tout… C’est à la fois insupportable et, en même temps, incroyablement agréable… agréable parce que c’est insupportable justement… Je sais pas si tu me comprends… - Oh, si !… Pourquoi tu recommences pas alors ?… - C’est bien trop dangereux, attends !… T’imagines ?!… Un coup de vent ou n’importe quoi d’autre… La robe qui se relève… Comment je serais grillée !… - Parce qu’on est dans une petite ville où tout le monde se connaît, mais ailleurs !… Ca te dirait pas ailleurs ?

Elle a choisi Lyon… Pourquoi Lyon ?… - J’y ai jamais mis les pieds… Je connais personne… Au moins là il y a pas de risques… Une longue fessée débridée dans la chambre d’hôtel… - Que tu profites bien de notre promenade !… et on est descendus… On s’est laissé dériver, porter jusqu’à la rue de la République qu’on a lentement remontée, sans un mot, fondus dans la foule du samedi, sur toute sa longueur… Demi-tour… Dans l’autre sens… Avec de multiples arrêts-vitrine… Et puis encore… - Ca te plaît, hein ?… - Et comment !… - Ca se voit !… Elle a levé sur moi des yeux interrogateurs, suivi mon regard… Deux petites taches humides s’étaient formées à hauteur du bas-ventre, s’élargissaient, conquérantes… - Wouah !… La honte !…

Et elle s’est engouffrée dans la première boutique venue… Pour s’emparer, sur le premier portant venu, de la première robe venue dont elle s’est fait un rempart jusqu’à la cabine d’essayage… - Ca me va, tu crois ?… - Essaies-en d’autres… - Tu vas m’en chercher, s’il te plaît ?… Tu vois bien à peu près mes goûts… Quatre ou cinq, au hasard… - Merci… Elle fait quoi la vendeuse ?… - Elle finit avec une cliente… Pourquoi ?… - Comme ça… Pour rien… - Oh non pas pour rien… Non… Mais parce que si elle écartait le rideau pour voir si tu as besoin d’elle elle risquerait de s’apercevoir que Charlotte se promène sans culotte et qu’elle a reçu la fessée… Et Charlotte aurait terriblement honte… Et Charlotte aime la honte… Plus que n’importe quoi d’autre… - Toi, tu comprends beaucoup trop de choses… - Je peux m’arranger pour qu’elle vienne… - Oh non !… - Elle te connaît pas… Tu la reverras jamais… - Tu vas pas faire ça ?… - Bien sûr que si !

Dans la rue on a marché un bon moment en silence… - Qu’est-ce qu’elle a pensé, tu crois ?… - Qu’est-ce que tu veux qu’elle ait pensé ?… C’était clair comme de l’eau de roche… - Elle doit se dire que tu m’as punie… Et se demander pourquoi… - Tu le seras en tout cas… Ce soir… Tu l’as amplement mérité aujourd’hui, non, tu crois pas ?… - Si !… Mais dis, on recommencera un truc comme ça ?… Deux jeunes s’avançaient vers nous, sur le trottoir, en balançant leurs sacs de sport à bout de bras… - Ils vont se retourner sur toi, ces deux-là… Obligé… Alors… Un geste apparemment maladroit et… Ils sont arrivés à notre hauteur, ont cherché son regard, nous ont dépassés… - Tu l’as pas fait… - Non… Il faut pas abuser des bonnes choses… Et c’est tellement mieux quand on s’y attend pas, non, tu crois pas ?

Dans la salle du petit déjeuner un couple de retraités est venu s’installer à la table juste à côté de la nôtre, a aussitôt engagé la conversation… On était en Vacances ?… Non ?… Oh, ils voulaient pas être indiscrets… Comment on trouvait Lyon ?… Une belle ville, hein ?!… Et c’est votre fille, là, la jeune fille?… - Pas vraiment, non… Disons que je suis chargé de son éducation… Ils ont hoché la tête… - Ah, ils sont pas faciles les jeunes aujourd’hui… Non, ils sont pas faciles… Mais vous avez raison : il faut se montrer ferme avec eux… C’est leur rendre service… Sa femme a cru bon de préciser… - Oui… On entend tout dans ces hôtels d’une chambre à l’autre… - Tu verras… Comment tu t’appelles ?… - Charlotte… - Tu verras, Charlotte, tu le remercieras plus tard… Non, tu crois pas ?… - Si !… - Ah, tu vois, tu es raisonnable déjà…

- On y va ?… Comme par inadvertance, en repoussant sa chaise, j’ai fait remonter haut la robe… Derrière nous il y a eu un « Oh ! » scandalisé… - Tu as vu, Lucien ?… Tu as vu ?… Et en plus elle met pas de culotte !… Ah, je le plains le pauvre monsieur… Elle a entamé l’escalier… - Je remonte un peu dans la chambre… Tu m’attends ?

mercredi 10 décembre 2008

La fessée de Charlotte

Cette première histoire a… une histoire. Celle du défi lancé par une jeune femme de ma connaissance qui ne se cachait pas vraiment, devant moi, d’éprouver une attirance marquée pour la fessée et qui m’avait un jour proposé tout de go … - Et si tu m’en donnais une ?… - Avec plaisir… C’est pas de refus… - Mais non !… Pas en vrai… Ca, c’est réservé à mon copain… Non… Si t’inventais une histoire, puisque t’en écris, où tu me la donnerais ?… Elle n’a pas eu longtemps à attendre…


L A F E S S E E D E C H A R L O T T E

- C’est encore en train de s’engueuler à côté… Et grave… Ce que j’en ai marre !… Chaque fois que ses parents « s’expliquent » - et c’est souvent… et c’est très « engagé » - Charlotte vient se réfugier chez moi… - Au moins ici c’est calme !… Elle s’assied sur la petite chaise basse près de la fenêtre et elle parle… Pendant des heures… Intarissable… - Si seulement je pouvais foutre le camp !… Mais il y a la fac… Je vivrais de quoi ?… De petits boulots ?… J’ai déjà essayé… Ca m’a fait rater mon année… A moins qu’avec Thibault… On s’entend super bien tous les deux… On y arriverait… Seulement pour le bouger Thibault… Il te dit toujours oui… Ca il y a pas de problème… Mais dès qu’il s’agit de passer à l’acte c’est toujours « Après »… « Plus tard »… « On a bien le temps »… Il m’agace… Ce qu’il peut m’agacer des fois… Elle finit par se lever avec un profond soupir… - Bon… Faut que je retourne à côté… Ca va me retomber dessus sinon… En tout cas comment j’aime ça parler avec toi… Si, c’est vrai !… Tu comprends plein de choses pour quelqu’un de ton âge…

En larmes… En sanglots hoquetants… Irrépressibles… Ravageurs… - Eh bien qu’est-ce qui t’arrive ?… C’est quoi ce gros chagrin ?… Elle s’est jetée comme une désespérée dans mes bras, a enfoui la tête dans mon cou… - J’ai mal !… J’ai si mal… - C’est Thibault, c’est ça ?… Elle a fait signe que oui… - Il te trompe ?… Il a quelqu’un d’autre ?…Non… Non… C’était pas ça… Non… - Il veut plus de moi !… Elle s’est dégagée, s’est laissé tomber sur le canapé et a redoublé de sanglots… - Vous vous êtes disputés ?… Bon… Mais ça peut peut-être s’arranger… - Non… Ca s’arrangera pas… Non… Si tu savais tout ce qu’il m’a dit !… De tout il m’a traitée… De sale petite vicieuse… De cinglée… De désaxée… Que je ferais mieux d’aller me faire soigner… Et il veut plus jamais entendre parler de moi… - Eh ben dis donc !… Et la raison de tout ça ?… - Oh, rien… Des conneries… - Des grosses conneries alors !… - Oui… Non… Mais si je te le dis, toi aussi tu vas croire que je suis folle… - Et si tu le dis pas je vais tout imaginer… Les pires perversions… - Oh, non !… Mais c’est un truc… Disons que je lui ai demandé de me faire quelque chose… - De te donner une fessée ?… Elle a levé sur moi un regard stupéfait… - Hein ?… Mais comment tu le sais?… - Si c’est que ça !… Il y a vraiment pas de quoi fouetter un chat… Elle a eu un bref fou rire nerveux… - Si, justement il y a de quoi fouetter… Elle est redevenue sérieuse, presque grave… - Si tu savais comment ça m’habite cette idée d’en avoir une un jour… Une vraie… Une bonne… Je pense qu’à ça des fois… Pendant des semaines… Mais à qui tu veux que je demande une chose pareille ?… Thibault… J’ai cru… Parce qu’on s’entendait bien… Parce qu’il se prend pas la tête… Et voilà le résultat… Je suis pas près de recommencer… J’en parlerai plus… Jamais… A personne…

- Et allez !… C’est reparti pour un tour à côté… Ils vont finir par foutre le feu à la baraque, oui… Mais dis… Pour ce que je t’ai raconté hier… ça reste entre nous, hein !?… T’en parles pas… - Bouche cousue… Mais tu sais que c’est pas bien du tout d’avoir des pensées comme ça ?!… Elle a rougi, baissé les yeux d’un air contrit… - C’est pas de ma faute… J’y peux rien… Ca vient tout seul… - Il n’empêche… Tu sais ce que tu mériterais pour la peine?… Un court regard interrogateur… - Une bonne fessée… Ses yeux se sont embrumés… Quelque chose d’un noir intense, profond, y est passé… - Non ?… Tu crois pas ?… - Si… D’une toute petite voix… Dans un souffle… - Une bonne fessée déculottée… Et tu vas la recevoir…

Par le bras, fermement, jusqu’au canapé où je me suis assis… J’ai pris ses mains entre les miennes… Je l’ai attirée vers moi, tout près, ses jambes contre ma cuisse… - Tu me promets de faire des efforts ?… D’essayer de chasser ces vilaines idées ?… - Oui… - Plus fort… J’ai pas bien entendu… - Oui… Je l’ai doucement, tout doucement, fait basculer en travers de mes genoux… installée… calée… J’ai relevé la robe jusqu’à la taille… - Etre obligé d’en arriver là… Une grande fille de ton âge… Tu n’as pas honte ?… - Si… - 23 ans… 23 ans et… J’ai poussé un profond soupir, tiré sur la culotte que j’ai baissée, descendue jusqu’en haut des cuisses… J’ai posé une main sur ses fesses, légère, l’y ai laissée… - Si au moins j’étais sûr que ça serve à quelque chose !… Que tu vas t’amender… Mais ça !… La première claque l’a fait sursauter, lui a arraché un gémissement… J’ai fait attendre la seconde… La troisième… Une dizaine… A intervalles irréguliers, imprévisibles… Qui l’ont chaque fois surprise… Fait bondir bien haut du derrière… Et puis, d’un coup, en pluie… en grêle… en rafale… Elle a accompagné, tout du long, d’une longue plainte continue de fond de gorge… J’ai ralenti, espacé, arrêté…
- Tu sais que ça t’a donné de belles couleurs ?… Ca te va à ravir… Elle s’est très lentement retournée… redressée… Elle est restée assise sur mes genoux… Elle a passé un bras autour de mon cou… - Merci… chuchoté à l’oreille… - C’était bien… beaucoup mieux encore que quand j’imagine… On n’a pas bougé… Au dehors le soleil jouait à la cime du grand chêne… Des oiseaux s’égosillaient… On a laissé s’éterniser le moment… Et puis… comme un tremblement d’abord… ténu, retenu, presque imperceptible… Qui s’est élargi, amplifié, s’est fait vibration… Houle… Vagues… Rouleaux… Elle a rejeté la tête en arrière… Les veines de son cou se sont affolées… sa bouche s’est entrouverte… Et c’est venu… Elle m’a laissé ses yeux… Jusqu’au bout… Tout s’est apaisé, est retombé… Elle m’a souri… - Dis, s’il te plaît, tu me puniras aussi pour ça ?… Et elle a quitté mes genoux…

( à suivre )
Bonjour à tous…

Ce blog sera consacré à des histoires – et seulement des histoires ne mettant en scène que des personnes majeures – de fessées… Il n’a en aucun cas pour but de faire l’apologie de violences réelles de quelque nature qu’elles soient et sur qui que ce soit…

Certaines de ces histoires ont déjà été mises en ligne sur le blog « Regards croisés » auquel j’ai dû mettre récemment fin devant la volonté obstinée de l’hébergeur d’imposer à tous ses blogueurs des publicités sur le principe et la nature desquels j’étais en total désaccord…

D’autres, évidemment de plus en plus nombreuses au fil du temps, seront totalement nouvelles…

Bonne lecture à tous…