lundi 28 avril 2014

Le Centre (67)



– T’y es retournée ? Tourner tes films de fessée, là-bas… Tu y es retournée depuis l’autre jour ?
– Après-demain j’y vais… Tu veux venir ?
– Oh, non… Non… Qu’est-ce j’irais faire là-dedans maintenant ? Je vais pas y prendre un abonnement…
– Tu serais avec moi… Et puis tu me dirais ce que tu penses de Philibert…
– Ah, parce que… t’as des vues sur lui ?
– Oui… Non… Je sais pas en fait… Il me plaît bien, ça, c’est sûr… Et c’est réciproque, c’est clair…Mais en même temps j’ai peur qu’on fasse une grosse connerie… Il a quelqu’un… Et moi, j’ai Kevin… Alors ça mettrait une de ces zones… Et si c’est pour réaliser, quinze jours après, qu’on s’est royalement plantés le jeu n’en vaut pas la chandelle…
– Ça, c’est sûr…
– D’un autre côté on est tellement complices tous les deux, le courant passe tellement bien… J’ai jamais connu ça avant… Avec personne… Alors si je laisse passer ma chance…
– Mouais… Mouais… Bon, ben je vais venir y jeter un coup d’œil à cette perle rare…


– Alors ? T’en penses quoi ?
– Que ça a rien à voir avec celui de l’autre fois…
– Avec Clément ? Ah, non, ça, c’est sûr que ça n’a rien à voir… Il est très sympa Clément, mais Philibert c’est carrément autre chose…
– Tu sais ce que j’ai cru à un moment, c’est que ça te plaisait qu’il te flanque la fessée mais alors là que ça te plaisait vraiment…
– À vrai dire…
– Ça donnait même l’impression…
– Que j’allais jouir ? J’en étais pas loin… J’en étais vraiment pas loin…
– J’ai du mal… J’ai vraiment du mal à comprendre ce qu’on peut trouver d’excitant à se faire flanquer des trempes comme ça…
– Peut-être que si tu…
– Que si je quoi ?
– Non… Rien… En attendant tu m’as pas dit… Quelle impression il t’a faite… Tu m’as pas dit…
– Comment veux-tu que j’aie pu me faire une idée ! C’est tout juste si on a échangé trois mots…
– C’est vrai que ça s’y est pas vraiment prêté…
– Par contre la femme, là, celle qu’a l’air de tout commander…
– Sandra, oui… C’est la responsable…
– Elle est venue me parler… Un bon moment on a discuté toutes les deux… Et tu sais ce qu’elle m’a dit ? Qu’aux États-Unis et au Canada c’était souvent que les producteurs ils les remarquaient les filles qui jouent dans des films comme ça… Et ils leur donnaient des rôles dans des séries… Ou des vrais films… Du coup il y en a elles finissent par percer… Plusieurs noms elle m’a cités… Qui sont drôlement connus là-bas à ce qu’elle m’a dit…
– Et pas que là-bas…
–  Et… Et tu sais quoi ? Paraît que j’ai exactement le profil qu’ils cherchent en ce moment… Elle m’a proposé de faire un bout d’essai du coup…
– Ce à quoi t’as répondu ?
– Que j’allais réfléchir…
– Réfléchir ! Non, mais attends… Ça fait des années et des années que t’en rêves de faire du cinéma… Et le jour où t’as l’opportunité… Où ça peut te mettre le pied à l’étrier…
– La fessée je pourrai pas… Je pourrai jamais… C’est pas la peine…
– Qu’est-ce t’en sais ? T’as pas essayé…
– Quand même… Rien que d’y penser…
– Écoute… Tu sais ce qu’on va faire ? Tu connais Clément… Tu l’as vu l’autre jour… Je vais lui expliquer… Lui demander… Il viendra à la maison… Avec lui il y aura pas de lézard… Il saura te mettre à l’aise… Et il suffira d’un simple signe de ta part, d’un simple mot pour qu’aussitôt tout s’arrête… On s’en tient là et basta…
– T’es sûre ?
– Certaine…

– Je préférerais… Qu’il me trouve installée… Prête… Que j’aie pas à croiser son regard… Ce serait plus facile pour moi…
– Ben vas-y ! Désape-toi ! Et mets-toi là… Je l’entends… Il arrive…

jeudi 24 avril 2014

La petite vendeuse (16)

– Qu’est-ce que vous faites ?
– Je me fais couler un bain… On est dimanche… Et le dimanche…
– Vous vous faites toujours couler un bain… Vous êtes décidément une femme d’habitudes…
– Mais non, mais…
– Mais si ! En attendant vous vous êtes montrée d’une indécence hier soir, mais d’une indécence…
– Moi ?
– Vous, oui… Tout le temps qu’Aliane vous a fessée… Ah, vous avez fait voir, ça ! Et que je te gigote ! Et que je t’étale tout tant que je peux… Avec une impudeur !
– Je me suis pas rendu compte…
– À qui vous voulez faire croire ça ? C’était délibéré… Et ça se voyait…
– Hein ? Mais pas du tout ! Pas du tout !
– Ben voyons ! Tiens, la voilà, Aliane, justement !
– Oh, mais on m’a fait couler un bain… C’est gentil, ça !
– C’est ma patronne qu’a eu l’idée… Elle savait pas comment te remercier pour hier soir… Pour l’avoir punie comme elle le méritait…
– C’est une attention très délicate… Mais qu’elle se fasse pas d’illusions : elle en sera pas quitte pour autant… Bon, mais elle va nous laisser maintenant… Qu’on soit un peu tranquilles toutes les deux…


Elle n’est sortie de la salle de bains, en peignoir, que près d’une heure et demie plus tard pour venir s’affaler de tout son long, sur le canapé…
– Ah, ça fait du bien ! Vous devriez y aller…
J’ai fait un mouvement vers la porte…
– Non, mais pas tout de suite ! Pas tout de suite… Elle y est Léonie… Fichez-lui un peu la paix de temps en temps…Venez me tenir compagnie plutôt en attendant… Tenez, mettez-vous là…
Sur la moquette… Adossée au canapé…
Elle m’a tranquillement posé un pied sur la tête…
– Alors comme ça vous y avez cru cette nuit… Vous avez cru que c’était moi… Non, mais vous prenez vraiment vos désirs pour des réalités, vous, hein !
M’a caressé le nez du bout du gros orteil…
– Ça vous aurait bien plu, avouez !
– Mais jamais de la vie !
– Ça vous plairait bien…
– Mais non enfin !
– Mais peut-être qu’à moi aussi finalement… Qui sait ? Oui… Pas de caresser une autre femme… Non… Ça, ça me tente pas… Pas le moins du monde… Mais qu’elle, elle s’occupe de moi, pourquoi pas après tout ? Et qu’est-ce que j’en ai à foutre qui c’est… Homme ou femme… Du moment que c’est bien fait… Et même… avec une femme ça a toutes les chances d’être mille fois mieux… Parce qu’elle, au moins, elle sait de quoi il retourne… Non ? Vous croyez pas ?
– Peut-être… Sûrement, oui…
– Eh bien alors ! Allez-y ! Qu’est-ce que vous attendez ?
– Que je…
– Ben oui… Oui… Évidemment !
Son pied… Son pied contre ma joue… Contre mes lèvres… Je l’ai pris dans ma main… Je l’ai piqueté de petits baisers… Chaque orteil… L’un après l’autre… Le talon… Le dessous… Le dessus… Jusqu’à la cheville dont j’ai longuement – lentement – fait le tour…
– Mais c’est que vous vous y prenez pas mal du tout !
Le mollet… Le genou… Où je me suis longuement attardée… J’ai continué mon ascension… La cuisse… Elle m’a arrêtée… Repoussée…
– Ça suffit… C’est tout pour aujourd’hui…


– Tu sais quoi, Léonie ? Eh ben ta patronne elle m’a fait du rentre-dedans tout le temps que t’étais dans la salle de bains… Et pas qu’un peu !
– Hein ? Tu l’as pas laissée faire, j’espère !
– Tu penses bien que non ! Manquerait plus que ça ! Non… Je l’ai remise à sa place… Et comme il faut !

lundi 21 avril 2014

Le Centre (66)



– Violaine… Je voudrais te dire quelque chose… Te demander plutôt…
– Eh bien vas-y !
– C’est que c’est pas trop facile…
– Oh, depuis le temps qu’on se connaît toutes les deux quand même !
– Oui, mais bon… Enfin… Voilà… Je suis passée chez toi dimanche après-midi… J’ai frappé… T’as pas répondu… C’était ouvert… Je suis entrée…
– Dimanche après-midi ? Ah, oui… Je dormais… Je m’étais couchée aux aurores… Mais fallait me réveiller… Pourquoi tu m’as pas réveillée ?
– Tu dormais si bien… Mais…
– Mais quoi ?
– T’avais les fesses à l’air…
– Et ça t’a choquée… Ma pauvre chérie !
– C’est pas que ça m’ait choquée, non, c’est pas ça… C’est que… elles étaient dans un état ! Comme si… On aurait dit que tu t’étais ramassé une fessée… Et une sacrée…
– Oui… Et alors ?
– Et alors… Ben, je sais pas… Jamais j’aurais pensé que Kevin…
– Kevin ? Me flanquer la fessée ? Oui, ben alors là il aurait intérêt à courir vite…
– C’est qui alors ?
– Ah, ça t’interpelle, ça, hein ? Bon, mais assieds-toi ! Que je t’explique ! Alors voilà… Des films de fessées il en existe des milliers…
– J’me doute, oui… J’me doute qu’il doit y avoir des tas d’amateurs pour ça…
– Des quantités… Seulement pour que films il y ait encore faut-il qu’il y ait des acteurs – et surtout des actrices – pour les tourner…
– Et tu… Attends ! Attends ! T’es en train de me dire que toi, Violaine, tu… Mais c’est pour quoi que tu fais ça… Pour le fric ?
– Faut reconnaître que ça paie bien… Ce qui est normal après tout, non ? Mais c’était pas ça l’essentiel quand j’ai commencé… Pour moi en tout cas…
– C’était quoi alors ?
– Le défi à relever… J’en étais capable ou j’en étais pas capable ?
– Se faire flanquer des trempes juste pour savoir si on va être en mesure de les supporter c’est quand même cher payer, non ?
– Ça, c’est une question de point de vue…


– Je voudrais pas revenir encore là-dessus…
– C’est pourtant ce que t’es en train de faire…
– Oui, mais non… Juste une question… Les filles qui tournent là-dedans, tes trucs de fessée, là, ça arrive des fois qu’il y ait des producteurs qui les remarquent… Qu’ils les fassent jouer dans autre chose… Des trucs moins… Enfin plus… Pas pour adultes, quoi ! Et qu’elles finissent par y faire carrière ?
– Je suppose, oui… Mais j’avoue que je me suis pas vraiment interrogée là-dessus…
– Et… ça fait très mal ?
– Faut rien exagérer… C’est tout à fait supportable…
– On sent quoi au juste ?
– C’est pas facile à expliquer… Bien sûr que ça pique… Bien sûr que ça brûle… Mais en même temps c’est pas que ça… Il y a plein de trucs qui partent dans tous les sens… Qui se croisent et qui s’entrecroisent en toi… C’est pas souvent que tu t’y retrouves…
– Et… il y a longtemps que tu fais ça ?
– C’est mon troisième film…
– Ah, quand même…
– T’aurais envie de voir comment ça se passe ? C’est sans problème… Je peux m’arranger…
– Ça va pas, non ! Ah, non, non ! Il en est pas question…
– Comme tu veux… C’est toi qui vois…


– Ça tient toujours ce que tu m’as dit l’autre jour ? Que je pourrai assister si je veux…
– Ben, bien sûr ! Mercredi j’y retourne… Je t’emmène…



– Ça avait pas l’air si terrible que ça finalement…
– Mais non ! Je t’avais dit…
– Il te l’a mis drôlement rouge quand même !
– Ben oui ! C’est le but…
– Et il avait l’air sympa le type… Tu rigolais avec après…
– Clément ? Oh, oui… Oui… Il est adorable… Et encore… Tu connais pas Philibert… Ce sera lui la prochaine fois… Et Philibert… Il est complètement craquant Philibert… Oh, mais tu verras… Je te le ferai connaître… Tu verras…
 

jeudi 17 avril 2014

La petite vendeuse (15)

– Elle va dormir ici Aliane cette nuit… Dans la chambre rose… Allez la lui préparer…


– Ça y est ? Déjà ! Vous avez fait ça comme il faut au moins ? Oui ? Il y a intérêt… Parce que sinon vous aurez affaire à moi… Bon, on verra… En attendant vous pouvez aller vous coucher… On a à parler, Aliane et moi…
Elles se sont réfugiées dans sa chambre… Un filet de voix ininterrompu… Seulement entrecoupé, de temps à autre, par de grands éclats de rire…
Et puis, sur le coup de minuit, quelqu’un est venu… Un homme… Une voix d’homme… J’ai tendu l’oreille… Stéphane ? Oui ? Non ? Impossible de savoir… Impossible d’être sûre…


Quelqu’un… Je m’étais assoupie… Quelqu’un dans ma chambre… Quelqu’un dans l’obscurité… Quelqu’un qui s’est approché de mon lit… Qui est resté un long moment immobile à côté… Qui a fini par se pencher… Qui m’a effleuré les lèvres… M’a lissé les paupières du bout du pouce… Quelqu’un qui est descendu avec sa bouche… La pointe des seins… Qui m’a arraché un gémissement… Un autre… Plus bas… Le ventre… L’aine… Encore plus bas… À la lisière… Qui s’y est attardé… Et j’ai été attente… Insupportable attente… Quelqu’un qui s’est relevé… Qui s’est éloigné… Que j’ai appelé… « Venez ! S’il vous plaît, venez !Oh, s’il vous plaît… » Vers qui j’ai tendu désespérément les bras… Quelqu’un qui s’est montré sans pitié… Qui m’a laissée seule…
La porte de la chambre de Léonie… Des rires… Encore des rires…


– Ah, ben bravo ! Bravo ! Vous vous êtes comportée comme la dernière des dernières, à ce qu’il paraît, cette nuit…
– Hein ? Mais non… Je…
– Ce que vous pouvez m’agacer quand vous niez l’évidence comme ça… Inqualifiable il a été votre comportement… Absolument inqualifiable… Parce que vous trouvez ça normal, vous, de vous laisser tripoter sans rien dire, sans même protester, par vous savez pas trop qui ? Et d’en redemander en plus…
– Mais non ! Seulement…
– Vous saviez qui c’était peut-être ? Vous aviez deviné ? Eh bien allez-y ! Dites ! Je vous écoute…
– Stéphane ?
– Pourquoi lui ?
– Ben, parce que… À cause de ce qu’on a dit… De ce qui doit se passer… Tout ça…
– Et si c’était pas lui ?
– Alors je vois pas…
– Mais si ! Cherchez bien !
– Aliane ?
– Aliane ! Non, mais vous avez de ces idées, vous ! Aliane ! Tu l’entends, Aliane ? Non, mais franchement vous l’imaginez dans le rôle ?
– Non… Si… Je sais pas… C’est parce que… À part Stéphane… Et à part elle… Je voyais pas… J’avais pas d’idée… Personne…
– C’est pas une raison… On se fait pas des préjugés sur les gens, comme ça, sans savoir de quoi il retourne… Non… Là vous allez pas y couper du martinet… C’est même elle qui va s’en charger… Puisque c’est elle la première concernée…


– V’là le martinet… Tiens, vas-y ! Fais-toi plaisir…
– Je préférerais… Si t’y vois pas d’inconvénient… Je préférerais à la main…
– C’est toi qui vois… C’est toi qui décides…
Elle s’est assisse sur le bord du lit… M’a fait signe d’approcher… De m’étendre en travers de ses genoux…
– Vous vous le faites toute seule à ce qu’elle m’a dit Léonie… Et souvent en plus ! C’est pas vrai ?
– Si !
– Vous êtes rien qu’une sale égoïste… Vous allez être punie pour ça… Et pour vous être fait des idées sur mon compte… Je vais vous en faire passer l’envie, moi, vous allez voir !

lundi 14 avril 2014

Le Centre (65)



– T’as fait fort, Julie, dis donc !
– Hein ? Mais de quoi tu parles ?
– Pasqualine…
– Eh bien, quoi, Pasqualine ?
– Je m’attendais pas à ça… Une bonne leçon, oui… Mais de là à…
– Je comprends rien à ce que tu me racontes…
– Mais alors c’est pas toi ?
– C’est pas moi qui quoi ?
– Qui lui as fait flanquer une fessée hier soir ?
– Jamais de la vie !
– Mais alors c’est qui ?
– Qu’est-ce que tu veux que j’en sache ? Elle s’est pris une fessée, c’est vrai ? Mais c’est génial, ça !
– Elle doit avoir raison alors Pasqualine…
– Raison ? Comment ça raison ?
– Elle est persuadée que c’est la copine d’un type avec qui elle couche qui lui fait payer la note…
– Possible… À moins que ce soit tout à fait autre chose… À quoi elle pense pas… Faudrait savoir… Parce que ça peut devenir intéressant tout ça… Très intéressant…

– Tu crois qu’ils vont revenir ? Parce qu’ils l’ont dit, hein… Ils l’ont dit qu’ils allaient revenir
– S’ils l’ont dit…
– Oui, mais enfin ! Ils vont pas passer me coller une fessée, comme ça, chaque fois que ça leur toque…
– T’as une solution toute trouvée…
– Ah, oui ? Laquelle ?
– Romps avec ce type !
– Oui, alors ça, c’est complètement exclu… Je l’ai dans la peau… Je peux pas me passer de lui… De sa peau… De ses yeux… De sa voix… De tout lui… Lui non plus d’ailleurs… Sinon il y a longtemps qu’il aurait rompu avec moi… Qu’elle aurait réussi à le faire rompre…
– Dans ces conditions… Et dans la mesure où tu veux pas porter plainte…
– Ah, non, ça, il en est pas question… Je t’ai expliqué… Il apprendrait Florian… Il apprendrait forcément… Et je le perdrais… Et peut-être Baptiste aussi dans la foulée… Ça aime pas les histoires et les complications les mecs… Je veux pas… Je veux pas les perdre… J’y tiens trop… Autant à l’un qu’à l’autre…
– Oui, ben t’es mal barrée, là… Parce que si elle a décidé de te faire tambouriner le derrière jusqu’à ce que tu capitules… Jusqu’à ce que t’y renonces à ce type…
– Elle a le droit de rêver… Jamais ça arrivera… Jamais… Et s’il y en a une qui doit finir par capituler…

– On jouerait sur du velours, là…
– Comment ça ?
– Si on lui faisait flanquer une fessée… rapport à ce qu’elle a dénoncé Adeline… jamais elle irait imaginer qu’on est derrière… Elle est tellement persuadée que c’est cette nana, là, qui règle ses comptes… Et franchement ça donne envie, non, tu trouves pas ?
– Faut reconnaître, oui, mais de toute façon la question se pose pas… Parce que pour trouver des gens qu’acceptent de faire un truc pareil…
– Oui, oh, alors ça, c’est vraiment pas un problème… J’en connais qui demanderaient pas mieux que d’aller s’occuper de son cas…
– Ah, oui, qui ça ?
– Des relations à moi… Deux filles et un type… Je les mets sur le coup ?
– S’il y a pas de risque qu’elle remonte jusqu’à nous…
– Aucun…
– Dans ces conditions… Si tu veux, oui…

– Mission accomplie…
– Ils y sont allés ?
– Ils y sont allés…
– Et alors ?
– Et alors je sais pas… Je sais juste ça… Qu’ils y sont allés… Oh, mais Pasqualine te racontera… Elle va sûrement passer te voir…
– Ça, il y a toutes les chances, oui…

– Ils sont revenus… Tu vois ce que je t’avais dit… Pas les mêmes, mais ils sont revenus… Et ils ont pas été déçus du voyage… Parce que je les ai reçus… « Vous pourrez dire à votre « patronne » qu’elle pourra bien m’envoyer tous les escadrons de fesseurs qu’elle voudra je ne céderai pas… Au contraire… Je n’en serai chaque fois qu’un peu plus décidée… » Et je me suis déculottée de moi-même… Et je me suis allongée sur ma grande table en acajou… »Eh bien allez-y ! Qu’est-ce que vous attendez ? Allez-y ! Vous êtes venus pour ça, non ? »