Anaïs avait 20 ans, j’en avais 23 et nous « sortions » ensemble… Elle me répétait tant et plus, sur tous les tons, qu’elle m’aimait… Je comprenais d’autant moins pourquoi elle se refusait dès lors aussi obstinément à moi, pendant d’imprévisibles et interminables périodes, sans vouloir consentir à me fournir la moindre explication… Elle se contentait de prendre son air boudeur… - J’ai pas envie, c’est tout…
La clé du mystère je l’ai eue un matin que j’avais voulu lui faire la surprise de ma visite… Sa sœur aînée Faustine m’avait ouvert et j’avais grimpé les escaliers quatre à quatre jusqu’à sa chambre… Le lit était vide et défait… Un ruissellement d’eau dans la salle de bains… J’en ai entrebaîllé la porte et je me suis trouvé nez à nez – si on peut dire – avec un postérieur cramoisi manifestement encore brûlant d’une fessée toute neuve… Avec un petit cri elle s’est maladroitement efforcée de le soustraire à mes regards en plaquant les deux mains dessus… Trop tard… J’avais vu… Elle est sortie de la douche… - Me demande pas… Jamais…
Je me suis bien gardé de le faire… Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle se serait contentée de m’opposer un silence systématique et renfrogné… Et qu’elle n’aurait pas manqué de me faire payer, d’une façon ou d’une autre, ma curiosité… une curiosité pourtant piquée au vif… Qui ?… Pourquoi ?… Où ?… Comment ?… Je ne cessais pas de tourner et retourner ces questions dans ma tête et d’échafauder toutes sortes d’hypothèses plus invraisemblables les unes que les autres…
Elle avait désormais renoncé à me dissimuler ses « rougeurs »… Elle prenait même maintenant, à l’évidence, un certain plaisir à les arborer devant moi, avec un brin de provocation, chaque fois qu’elles avaient été rénovées… Oui, mais qui ?… Qui ?… Qui ?…
J’ai fini par m’arrêter à l’idée – plausible – qu’il s’agissait de fessées paternelles qu’elle n’aurait accepté d’avouer, par fierté, pour rien au monde et j’ai profité d’un moment où j’étais seul avec sa sœur pour l’interroger… Faustine s’est montrée absolument catégorique… Non… Non… Jamais, à aucun moment, il n’y avait eu le moindre semblant de fessée à la maison… Il fallait chercher ailleurs… Oui, mais où ?…
Elle était au moins aussi intriguée que moi et on a cherché ensemble… Qui dans les connaissances, dans les fréquentations d’Anaïs ?… On les a passées en revue… On ne pouvait en imaginer aucune sérieusement dans le rôle… J’ai suggéré… - Toute seule alors ?… Comme une grande ?… Faustine a haussé les épaules… - Impossible… J’aurais forcément entendu… A un moment ou à un autre, je me serais rendu compte de quelque chose…
On voulait savoir… L’un comme l’autre… On saurait… On allait enquêter - c’était décidé - se mettre à l’affût du moindre indice, garder, chacun de notre côté, l’attention constamment en éveil… D’une collaboration sans faille finirait bien par surgir, un jour ou l’autre, la vérité… Ca ne faisait pas, à nos yeux, l’ombre d’un doute…
Les fessées que recevait Anaïs pouvaient être très rapprochées – deux à trois fois par semaine – comme il pouvait se passer un mois et demi sans qu’elle en porte les stigmates… Je me suis donc tout d’abord efforcé d’établir une corrélation entre les moments où il apparaissait clairement qu’on venait de la lui donner et ce qu’elle avait pu faire, qui elle avait pu rencontrer, où elle était allée dans les heures qui avaient précédé… Sans le moindre résultat probant… A mon grand désappointement…
Faustine, de son côté, enrageait… Elle avait exploré de multiples pistes qui, toutes, s’étaient révélées infructueuses… Abandonner ?… Il n’en était pas question… Nous nous étions beaucoup trop impliqués pour seulement songer à l’envisager…
Nous avons alors décidé de procéder méthodiquement… Elle allait faire le tour de toutes les amies, copines et camarades d’Anaïs en quête du moindre indice à exploiter… J’agirais de même, de mon côté, avec tous ses anciens petits amis… Je trouverais un prétexte quelconque pour entrer en contact avec eux et je m’emploierais à les faire parler…
Martial ne s’est pas fait prier… Une fois lancé on ne l’arrêtait plus… J’ai tout su des circonstances de leur rencontre, de leurs ébats amoureux, de leur rupture… Et… et il n’avait rien remarqué de spécial ?… Non… Quoi ?… Son derrière quelquefois il n’était pas ?… Ah si, si !… Et pas qu’un peu !… Mais il ne semblait pas décidé, pour le moment, à en dire plus… Je n’ai pas insisté… Le poisson était ferré… Il suffirait de revenir à la charge…
On tenait quelque chose… On tenait vraiment quelque chose… Il fallait que j’en parle à Faustine… Tout de suite… Je suis entré dans le jardin… La fenêtre de sa chambre était ouverte… Il en descendait des rires… A gorge déployée… Le sien… Et celui d’Anaïs… - Oui… Ah, ça le tient !… Il est parti faire le tour de tous tes ex… - Ca l’occupera… Pendant ce temps-là au moins… Il y a eu une longue période de silence et puis elle a imploré… - Tu veux pas m’en donner une ?!… Ca fait si longtemps…
La clé du mystère je l’ai eue un matin que j’avais voulu lui faire la surprise de ma visite… Sa sœur aînée Faustine m’avait ouvert et j’avais grimpé les escaliers quatre à quatre jusqu’à sa chambre… Le lit était vide et défait… Un ruissellement d’eau dans la salle de bains… J’en ai entrebaîllé la porte et je me suis trouvé nez à nez – si on peut dire – avec un postérieur cramoisi manifestement encore brûlant d’une fessée toute neuve… Avec un petit cri elle s’est maladroitement efforcée de le soustraire à mes regards en plaquant les deux mains dessus… Trop tard… J’avais vu… Elle est sortie de la douche… - Me demande pas… Jamais…
Je me suis bien gardé de le faire… Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle se serait contentée de m’opposer un silence systématique et renfrogné… Et qu’elle n’aurait pas manqué de me faire payer, d’une façon ou d’une autre, ma curiosité… une curiosité pourtant piquée au vif… Qui ?… Pourquoi ?… Où ?… Comment ?… Je ne cessais pas de tourner et retourner ces questions dans ma tête et d’échafauder toutes sortes d’hypothèses plus invraisemblables les unes que les autres…
Elle avait désormais renoncé à me dissimuler ses « rougeurs »… Elle prenait même maintenant, à l’évidence, un certain plaisir à les arborer devant moi, avec un brin de provocation, chaque fois qu’elles avaient été rénovées… Oui, mais qui ?… Qui ?… Qui ?…
J’ai fini par m’arrêter à l’idée – plausible – qu’il s’agissait de fessées paternelles qu’elle n’aurait accepté d’avouer, par fierté, pour rien au monde et j’ai profité d’un moment où j’étais seul avec sa sœur pour l’interroger… Faustine s’est montrée absolument catégorique… Non… Non… Jamais, à aucun moment, il n’y avait eu le moindre semblant de fessée à la maison… Il fallait chercher ailleurs… Oui, mais où ?…
Elle était au moins aussi intriguée que moi et on a cherché ensemble… Qui dans les connaissances, dans les fréquentations d’Anaïs ?… On les a passées en revue… On ne pouvait en imaginer aucune sérieusement dans le rôle… J’ai suggéré… - Toute seule alors ?… Comme une grande ?… Faustine a haussé les épaules… - Impossible… J’aurais forcément entendu… A un moment ou à un autre, je me serais rendu compte de quelque chose…
On voulait savoir… L’un comme l’autre… On saurait… On allait enquêter - c’était décidé - se mettre à l’affût du moindre indice, garder, chacun de notre côté, l’attention constamment en éveil… D’une collaboration sans faille finirait bien par surgir, un jour ou l’autre, la vérité… Ca ne faisait pas, à nos yeux, l’ombre d’un doute…
Les fessées que recevait Anaïs pouvaient être très rapprochées – deux à trois fois par semaine – comme il pouvait se passer un mois et demi sans qu’elle en porte les stigmates… Je me suis donc tout d’abord efforcé d’établir une corrélation entre les moments où il apparaissait clairement qu’on venait de la lui donner et ce qu’elle avait pu faire, qui elle avait pu rencontrer, où elle était allée dans les heures qui avaient précédé… Sans le moindre résultat probant… A mon grand désappointement…
Faustine, de son côté, enrageait… Elle avait exploré de multiples pistes qui, toutes, s’étaient révélées infructueuses… Abandonner ?… Il n’en était pas question… Nous nous étions beaucoup trop impliqués pour seulement songer à l’envisager…
Nous avons alors décidé de procéder méthodiquement… Elle allait faire le tour de toutes les amies, copines et camarades d’Anaïs en quête du moindre indice à exploiter… J’agirais de même, de mon côté, avec tous ses anciens petits amis… Je trouverais un prétexte quelconque pour entrer en contact avec eux et je m’emploierais à les faire parler…
Martial ne s’est pas fait prier… Une fois lancé on ne l’arrêtait plus… J’ai tout su des circonstances de leur rencontre, de leurs ébats amoureux, de leur rupture… Et… et il n’avait rien remarqué de spécial ?… Non… Quoi ?… Son derrière quelquefois il n’était pas ?… Ah si, si !… Et pas qu’un peu !… Mais il ne semblait pas décidé, pour le moment, à en dire plus… Je n’ai pas insisté… Le poisson était ferré… Il suffirait de revenir à la charge…
On tenait quelque chose… On tenait vraiment quelque chose… Il fallait que j’en parle à Faustine… Tout de suite… Je suis entré dans le jardin… La fenêtre de sa chambre était ouverte… Il en descendait des rires… A gorge déployée… Le sien… Et celui d’Anaïs… - Oui… Ah, ça le tient !… Il est parti faire le tour de tous tes ex… - Ca l’occupera… Pendant ce temps-là au moins… Il y a eu une longue période de silence et puis elle a imploré… - Tu veux pas m’en donner une ?!… Ca fait si longtemps…
C'est digne d'une énigme policière! :) c'était très plaisant à lire. Merci.
RépondreSupprimerMerci de votre passage et d'avoir apprécié cette petite histoire... Bonne journée à vous... Amicalement...
RépondreSupprimerOui ! délicieusement intrigant.
RépondreSupprimerMême si, au bout du compte, la clef est quand même donnée... Amicalement...
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