lundi 5 février 2018

Rêverie (2)

Franciszek Zmurko. Wspolczesne malarstwo polskie

Jasmine ne lui laisse pas le temps d’arriver jusqu’à sa place, de s’asseoir.
– Ben, qu’est-ce que t’as ce matin ?
– Hein ? Mais rien. Rien. Pourquoi ?
Émilie et Clotilde font aussitôt chorus.
– Ah, si ! Si ! T’as quelque chose, si ! Tu fais tout heureuse. Tout épanouie. T’as rencontré le grand amour ou quoi ?
Lui, là-bas, il a levé la tête. Il sourit. Il s’approche. Il plonge ses yeux dans les siens.
– En tout cas, quoi que ce soit qui vous ait mise dans cet état-là, Mélanie, cela vous va à ravir.
Elle se trouble. Il fixe ses mains qu’elle ne parvient pas à empêcher de trembler.

Ça a eu lieu. C’est là, tandis qu’elle se penche sur ses dossiers, plus présent encore que si ça avait vraiment eu lieu. C’est là, entre elle et lui. Il l’a vraiment grondée. Il a vraiment glissé ses doigts sous l’élastique de sa culotte. Il la lui a vraiment descendue. Elle lève les yeux sur lui. Il sait, elle en est sûre. Ils savent. C’est leur secret. Si humide et si chaud entre ses cuisses.

* *
*

Elle se fait longuement attendre avant de le laisser enfin venir. Pousser la porte de sa chambre. S’avancer. Se planter devant elle, assise sur le bord de son lit.
– Tu pourrais au moins te lever, non ?
Elle obtempère aussitôt.
– Ah, oui. Oui. Pardon. Je suis désolée.
Du bout de l’index, il lui soulève le menton, l’oblige à le regarder.
– Tu t’es soustraite à ta punition hier soir.
– Non. Enfin si, oui, mais c’est parce que…
– Je me fiche pas mal de savoir pourquoi. Le fait est que tu t’y es soustraite. Oui on non ?
– Oui.
– Pour ça aussi tu vas devoir payer.
– Je le ferai plus.
– Et cher. Déshabille-toi !
Elle obéit.
– Tout ! T’enlèves tout. Je te veux nue comme au premier jour.
Elle se dévêt et elle reste là, bras ballants devant lui. Lui, qui prend tout son temps pour la détailler. Des pieds à la tête et de la tête aux pieds. En s’attardant sur les seins qu’il soupèse du regard. En scrutant, sans la moindre vergogne, la douce encoche ciselée sous la fine résille ajourée.
Il la fait doucement tourner sur elle-même.
– Mais ce n’est pas ce côté-là, aussi enchanteur soit-il, qui nous importe aujourd’hui.
Une main se pose sur ses reins. Y louvoie. S’empare de l’une de ses fesses. Qu’il palpe. Qu’il s’approprie. De l’autre.
– Prête ?
Elle fait signe que oui. Oui.
Il la cale contre sa cuisse, il passe un bras autour de sa taille et il lance une première claque. À toute volée. Tout aussitôt suivie d’une multitude d’autres. Comme ça, debout. De plus en plus vite. De plus en plus fort. Ça fait mal. Ça brûle. Ça mord. Elle sanglote. Elle crie.
– Arrêtez ! S’il vous plaît ! Je vous en supplie ! Arrêtez !
Elle ne veut pas. Qu’il arrête. Elle ne veut pas.
C’est pourtant ce qu’il finit par faire.
– Là ! Mais ce n’était qu’une simple mise en bouche. Maintenant on passe aux choses sérieuses.
Il la pousse vers le lit. Il l’y fait allonger. Il décroche sa ceinture. Il la lui promène tout au long des cuisses. Il la lève. Elle ferme les yeux. Il l’abat. Elle les rouvre. Et elle jouit dans les siens.


9 commentaires:

  1. Alors au réveil, sans ma perf de caféine, comment dire, heu, j'ai chaud...

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  2. Vaudrait peut-être mieux que je programme les mises en ligne le soir, alors? ;)

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  3. Merci pour ce récit. Mais hum.... je pense avoir un peu de fièvre moi.
    C'est vrai que la ceinture...ca fait longtemps que je ne l'ai pas sentie... Il me faut remedier à ça... Vous m'avez donner envie

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Il va falloir penser à faire rembourser les textes qui donnent de la fièvre par la sécurité sociale. ;)

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    1. Non! Puisque le remède évident s’avère beaucoup moins cher que les médicaments xD

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  6. Une solution serait que la Sécurité Sociale remplace les remboursements par des fessées, mais uniquement pour les volontaires.

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  7. Ha mais publiez quand vous voulez, moi je lis le matin. Donc ça ne change rien pour moi.

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  8. Confidence pour confidence, moi aussi, en général, je lis le matin. ;)

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