jeudi 15 février 2018

Mémoires d'une fesseuse (24)

 C’est Marie-Clémence qui a répondu à l’interphone.
– Oui ?
– C’est moi, Hélène !
– Hélène ! Chouette ! Monte ! Je t’ouvre.
Elle l’attendait, en petite culotte, sur le pas de la porte.
Quand elle a m’a aperçue, elle a eu un léger mouvement de recul, très vite réprimé.
– Ah, toi aussi, tu es là… Eh bien, entrez !
Les deux garçons, allongés sur la moquette, venaient manifestement de dissimuler en toute hâte leur nudité.
– Salut !
– On a pas l’air de s’ennuyer ici, dites donc !
– Ben, c’est toi qu’avais dit, hein ! Tu voulais qu’on fasse connaissance avant. Tout ça !
– Il y a faire connaissance et faire connaissance. Et il y a surtout que t’étais pas obligée de faire tes petits coups en douce. Tu sais que j’ai horreur de ça…
Brian a voulu prendre sa défense.
– Elle savait pas trop au juste ce que vous vouliez et ce que vous vouliez pas. À quoi elle avait droit et à quoi elle avait pas droit.
– Et alors ? Elle a une langue, non ?
Valentin a levé des yeux pleins d’espoir.
– Vous allez la punir du coup ?
– Elle l’a amplement mérité. Mais non ! Pas aujourd’hui.
– Oh, ben pourquoi ?
– Parce qu’il manque Gauvain. C’est devant vous trois qu’on avait décidé qu’elle le serait. Non, mais par contre…
Je me suis tournée vers Hélène.
– Combien de fois faudra te le répéter à toi ? Dès l’instant où tu te trouves dans un lieu clos en ma présence…
Elle a jeté un rapide coup d’œil en direction des deux garçons.
– Ben oui, mais…
– Mais quoi ? Qu’est-ce qui te dérange ? Que ce soit des mecs ? Que ce soit la première fois que tu les voies ? Qu’ils aient vingt ans de moins que toi ? T’en es plus là, j’espère.
Elle n’a pas répondu. Elle a docilement entrepris de se déshabiller.
– Leur tourne pas le dos !
Elle a obéi. Elle leur a fait face. Elle a tout retiré. Et elle est restée là, bras ballants devant eux, les yeux à terre.
– Bon, mais en ce qui te concerne toi, par contre, il n’y a aucune espèce de raison d’attendre qui que ce soit. Alors c’est toi qui vas être punie. À sa place.
Je l’ai poussée vers la table. Sur laquelle je l’ai fait se pencher, bras tendus au maximum.
– Et tu les laisses comme ça. Pas question, aujourd’hui, que tes mains aillent se balader là où tu sais. Il y a du monde.
L’un des deux garçons s’est esclaffé.
– Quelqu’un a une ceinture ?
Valentin s’est précipité dans la chambre, en a ramené une, longue et large, en cuir épais, qu’il m’a tendue. Il bandait.
Je l’ai fait claquer deux ou trois fois en l’air et je l’ai abattue. Elle a sursauté, poussé un petit cri de surprise. Un second coup. Un troisième. À rythme lent, mais régulier et soutenu. Les lanières s’inscrivaient, à pleines fesses, en longues traînées rosâtres. Derrière, les yeux rivés à sa croupe, les deux garçons s’étaient empoigné la queue et s’élançaient à la conquête de leur plaisir. Marie-Clémence les regardait faire, fascinée. Hélène a gémi, ondulé.
– Non, non ! Tu laisses tes mains là-haut.
Elle a joui quand même. Les garçons aussi. Presque en même temps.

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