– Si Madame savait…
– Quoi
donc, Jeanne ?
– Comment
Guillaume s’est montré passionné et empressé avec moi hier soir.
Il faut dire aussi que je lui avais au préalable narré par le menu
la façon dont j’en avais usé avec le postérieur de Madame. Ce
qui l’a positivement enchanté et mis, à mon égard, dans les
meilleures dispositions du monde. Oh, mais que Madame se rassure !
Elle n’est pas laissée pour compte pour autant. Bien au contraire.
Il a hâte de voir, de ses propres yeux, ce qu’il en est. Et si
Madame est libre cet après-midi…
– Mais,
Jeanne…
– Si
c’est par rapport à moi que Madame éprouve quelque hésitation,
je puis la rassurer. Je ne suis pas exclusive et du moment que
Guillaume me satisfait, il a tout loisir par ailleurs…
– Je
sais bien, Jeanne, je sais bien. Seulement…
– Seulement
Madame a des principes. Et une image d’elle-même à préserver.
Aussi lui est-il difficile d’admettre qu’elle est prête à
courir au mâle, toutes affaires cessantes, dès que l’occasion lui
en est offerte.
– Je
vous assure, Jeanne…
– Madame
se pâme dans les bras de Guillaume. Ce dont on ne saurait lui faire
reproche. C’est un amant hors pair et les performances de Monsieur
dans ce domaine laissent certainement beaucoup à désirer. Alors que
Madame fasse donc taire ses scrupules et qu’elle suive ses
inclinations.
– Cet
après-midi, dis-tu ?
– Là
où Madame sait…
– J’y
serai…
– Madame
ne le regrettera pas. Elle sera comblée. Il ne nous reste plus dès
lors qu’à la préparer. Et à raviver quelque peu les couleurs qui
empanachent si joliment son fessier.
– Est-ce
bien nécessaire ?
– C’est
indispensable. Guillaume n’en sera que mieux disposé à l’égard
de Madame si elle lui donne à contempler de superbes zébrures
toutes neuves venues s’inscrire par-dessus les précédentes.
– C’est
douloureux.
– Sans
doute. Mais Madame en retirera dans ses bras un bénéfice
incomparable. Il lui offrira un bonheur comme jamais. Et puis, par
ailleurs, Madame n’est-elle pas quelque peu redevable à mon
égard ? Je la laisse disposer de mon amant à son gré. J’entre
dans ses intérêts. Je lui garde le secret. Cela mérite bien, me
semble-t-il, quelques petites compensations. Et je dois bien
reconnaître que j’éprouve à fustiger Madame…
– Trêve
de discours, Jeanne ! Finissons-en ! Faites ! Faites !
– Alors
que Madame veuille bien se dénuder la croupe…
– Vous
ne cinglerez pas trop fort, Jeanne ?
– Et
me la présenter.
– Pas
trop fort. Vous me promettez ?
– Nous
verrons. Prête ?
– Je
suis prête, oui.
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