Elle
chevauche, comme une automate, un Flamboyant extrêmement nerveux.
– Calme,
Flambo, calme !
Elle
est encore dans son rêve. Dont elle ne parvient pas à s’extirper.
Dont les images l’obsèdent. Tout en paraissait si réel.
Sylvain
toussote.
– Ce
jeune homme est venu. Je lui ai dit que vous aviez un empêchement.
Et de quelle nature il était.
– Merci,
Sylvain.
– Il
paraissait déçu.
Un
coup de fusil résonne dans les lointains. Elle sursaute. Un autre.
– Vous
croyez qu’il y aura la guerre ?
– J’en
ai bien peur, Mademoiselle…
Elle
frissonne.
– Vous
êtes sûr ?
Il
hausse les épaules.
– Sûr,
on ne peut pas. Mais c’est, malheureusement, on ne peut plus
vraisemblable.
Son
cœur s’affole dans sa poitrine. Gontran ! Non, il ne mourra
pas. Il ne peut pas mourir. Et si son rêve avait raison ? Si ça
dépendait d’elle ? Non. Bien sûr que non ! C’est
stupide. Et pourtant ! Elle sait qu’il faut qu’elle fasse
quelque chose pour lui. Elle le sent. Quelque chose qui lui coûte.
Beaucoup. Il faut. On lui en tiendra compte. Forcément. On ne pourra
pas quelque part ne pas lui en tenir compte.
Encore
des coups de fusil. En rafale, cette fois.
Oui,
il faut. S’il lui arrivait quelque chose, par sa faute, elle ne se
le pardonnerait pas.
– Sylvain ?
– Oui,
Mademoiselle Blanche…
– Que
pensez-vous de mon comportement ?
– Votre
comportement ?
– Avec
Gontran.
– Je
n’ai pas à juger les faits et gestes de Madame.
Elle
descend de cheval.
– Répondez-moi !
Franchement. Je vous en prie instamment.
Lui
tend les rênes.
– J’ai
déjà donné mon opinion à Mademoiselle. Toute faute mérite
châtiment.
Elle
respire un grand coup. Et elle se lance.
– Je
dois convenir que vous avez raison. Entièrement raison.
Elle
s’éloigne, se retourne.
– Il
n’y a que vous qui soyez au courant. Il n’y a que vous à qui je
puis adresser cette requête. Vous me châtierez, Sylvain !
– Comme
Mademoiselle voudra…
Elle
s’enfuit.
Il
se montre ardent. Beaucoup plus encore que d’habitude.
– Tu
me fais mourir…
– Du
moment que c’est de plaisir…
Et
il repart à l’assaut. Trois fois. Quatre fois. Elle s’endort
contre lui, épuisée, dans l’odeur entêtante du foin.
Quand
elle se réveille, Gontran n’est plus là. Mais il y a Sylvain.
Près d’elle. Au-dessus d’elle. Une cravache à la main.
– Si
Madame veut bien se retourner…
Elle
obéit.
– Et
relever sa robe.
Elle
lui présente sa croupe dénudée. La cravache s’y abat avec force.
Elle
gémit.
D’autres
coups. Une dizaine. Réguliers. Espacés. Elle crie. Elle se
contorsionne. Elle hurle.
Encore
deux. Encore trois. Il s’arrête.
– Merci,
Sylvain, merci.
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