jeudi 4 octobre 2018

Quinze ans après (26)


Andrea a passé la tête par la fenêtre ouverte.
– Coucou ! C’est moi !
– Ben, entre !
– Je l’ai !
Le martinet. Qu’elle a déposé, avec un grand sourire, sur la petite table de la salle de séjour, devant la télé.
– Ah, alors ça y est ! Tu t’es enfin décidée !
– Je l’ai toujours été. Depuis le début.
– Seulement c’est tellement bon d’attendre. D’imaginer encore et encore les choses avant qu’elles n’arrivent. D’en profiter à l’avance. C’est pas ça ?
– Si ! Bien sûr que si !
– Bon, ben reste plus qu’à passer à l’acte. J’appelle Coxan.
– Il est peut-être pas libre.
– Oui, oh, ben alors, pour ça, pas besoin de t’en faire qu’il va l’être. Il va accourir toutes affaires cessantes.

– Et voilà… Ça y est ! On est opérationnels.
– Si tu nous expliquais un peu ? C’est quoi tout ce fourbi ?
– Alors cette caméra, là, c’est le direct. Grâce à elle, Andrea va pouvoir suivre, comme si elle y était, si j’ose dire, le déroulé des opérations. Elle verra tomber les cinglées au moment même où elles la mordront. Et où elle les sentira passer.
– Et celle-là ?
– Celle-là, elle va nous offrir un joli petit plan d’ensemble. On l’y verra tout à la fois en train de se faire travailler le derrière et en train de suivre tout ça, les yeux rivés à l’écran, de très très près.
– Il y en a une troisième…
– Oui, oh, alors celle-là… Ce que j’aimerais, si tu en es d’accord, bien sûr, Andrea… Celle-là, ce serait pour un gros plan sur ta petite frimousse. Pour voir s’y inscrire… tout ce qui va s’y inscrire au cours de cette séance. Étant bien entendu que, comme je m’y suis formellement engagé, ça restera à usage strictement personnel.
Elle a esquissé un petit sourire mutin.
– Je pourrai quand même en avoir une copie ?
– Douze, si tu veux.
J’ai constaté.
– Bon, ben il y a plus qu’à, alors…
Il y avait plus qu’à, oui…
– Tu te déshabilles ?
Il l’a filmée en train de le faire. De replier soigneusement ses vêtements et de les déposer sur la chaise, près de la cheminée, l’un après l’autre, au fur et à mesure qu’elle les retirait.
Elle est restée nue, quelques secondes, à regarder intensément la caméra et puis elle est allée s’allonger de tout son long sur le canapé, a fixé l’écran de l’ordinateur droit dans les yeux.
– Je suis prête.
J’ai levé le martinet, fait mine de l’abattre. À deux reprises. À trois reprises. Elle s’est, chaque fois, crispée des fesses.
Je l’ai vraiment abattu. Pour de bon. À pleine croupe.
– Aïe ! Hou, la vache !
Un second coup. Plus énergique. J’ai pris tout mon temps. Un troisième. Un quatrième que je lui ai fait interminablement attendre.
– Plus vite ! Plus vite !
Plus vite. En rafale.
Elle ne quittait pas l’écran des yeux.
– Et plus fort ! Plus fort !
Ça s’est enfoncé, au cœur des fesses, en longues traînées boursouflantes. Ça a débordé sur les cuisses.
Elle s’est légèrement hissée sur les genoux. Avec un grand râle.
– Je vais jouir ! Je vais jouir ! Je jouis…

2 commentaires:

  1. Il me semble que c'était prévu dès le début les films non ?

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  2. En effet, oui. C'était le but poursuivi. On approche de la fin.

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