jeudi 20 septembre 2018

Quinze ans après (24)


À peine Camille avait-elle commencé à déboutonner son pantalon qu’on a gratté à la porte.
– Entrez !
C’était Perrine, hilare, en compagnie d’Aglaé.
– On peut pas assister ?
– Oh, si vous voulez… Mais fermez le magasin alors !
Ce qu’elles se sont empressées d’aller faire.
– Là… Ça y est !
Camille est sortie de son pantalon, une jambe après l’autre. A cherché, du regard, un endroit où le poser. Fini par l’abandonner par terre, à ses pieds.
Je suis intervenue.
– Ah, ben voilà une jeune fille soigneuse au moins… Un vrai plaisir de voir ça !
Elle l’a précipitamment ramassé, serré contre elle, indécise.
Perrine a avancé la main.
– Donne !
Elle a donné.
– La culotte !
Elle l’a retirée, la lui a tendue.
– Le reste aussi !
Elle a marqué un temps d’hésitation.
– Le reste aussi, j’te dis ! Ce sera mieux. Pour tout le monde.
Madame Gonsalier était aussi de cet avis.
– Ce sera mieux en effet…
Aglaé a battu des mains.
– Oh, oui ! Oui ! Tout ! Allez, à poil !
Le chemisier. Le soutien-gorge. Tout. Elle nous a fait face. Et elle a attendu, immobile, en silence.
Madame Gonsalier s’est tournée vers Coxan.
– C’est vous qui avez eu à vous plaindre d’elle. Alors c’est vous qui donnerez le signal du début des opérations.
Il n’était pas pressé. Il a pris tout son temps pour examiner, d’un œil de connaisseur, l’anatomie de Camille. Qu’il a manifestement appréciée.
Quelque désir qu’il en ait eu, il n’a pourtant pas pu faire durer éternellement.
– Allez !
Madame Gonsalier a ordonné à Camille de se pencher en travers du bureau. Elle a aussitôt lancé une première claque, à toute volée, qui lui a arraché un petit gémissement. Une autre. Une troisième. Une quantité d’autres. En rafale. Qui tombaient à pleines fesses. Qui s’y sont imprégnées. D’abord en longues traînées rosâtres, puis, peu à peu, en rouge ardent, sur toute la surface. Camille ponctuait chaque claque d’un petit grognement rauque et d’un léger soubresaut du derrière. Madame Gonsalier a accentué la cadence. Les coups se sont faits plus appuyés encore. Camille a crié, s’est plus franchement soulevée, laissant de temps à autre entrapercevoir furtivement ses replis intimes.
– Là ! Et que ça te serve de leçon !
Elle s’est redressée, énergiquement frotté les fesses.
Sous les yeux ravis d’Aglaé.
– Je peux te dire que ça va te brûler un moment, ma petite !
Madame Gonsalier a froncé les sourcils.
– Qu’est-ce tu fabriques ? Rhabille-toi !
Elle a aussitôt obtempéré.
– Bon… Et maintenant tu retournes t’occuper de ce monsieur… Et tâche qu’il soit satisfait de la façon dont tu vas te comporter avec lui… Si tu veux pas qu’on en rajoute une couche…

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