Un
petit tour, discrètement, dans le bureau de Madame Gonsalier.
Histoire de la mettre au courant et d’obtenir son accord.
– Il
y a pas de problème. Aucun problème. Au contraire.
Et
je me suis mise à la recherche de Camille. Qui était en train
d’installer des robes sur les portants.
– Ça
va comme tu veux ?
Ça
allait, oui.
– Regarde-moi
quand je te parle…
Elle
a relevé humblement la tête.
– Il
y a un ami à moi qui va venir procéder à quelques achats. C’est
toi qui vas t’occuper de lui.
– Oui…
– Tâche
de te montrer serviable. Et aussi compétente que possible. C’est
quelqu’un de très exigeant.
Quand
Coxan a fait son apparition, une bonne vingtaine de minutes plus
tard, elle s’est précipitée vers lui.
– Monsieur ?
Il
l’a toisée. De la tête aux pieds.
– Quand
j’aurai besoin de vous, je vous ferai signe.
Et
il a tranquillement déambulé à travers le magasin. Pendant un long
quart d’heure. Avant de se mettre soudainement à hurler.
– Elle
est où, l’autre ? Qu’est-ce qu’elle fout ?
Camille
a aussitôt surgi.
– Ah,
ben, c’est pas trop tôt ! On peut pas dire que le client soit
roi, là-dedans.
– Je
suis désolée. Je…
– Venez
me montrer plutôt… Je trouve pas ma taille.
Ils
ont disparu, tous les deux, entre les rayons.
À
nouveau un hurlement.
– Non,
mais c’est incroyable de voir ça ! La directrice ! Où
est la directrice ?
– Un
problème, Monsieur ?
– Et
comment ! Votre vendeuse est d’une arrogance…
– Excusez-vous,
Camille ! Excusez-vous immédiatement !
– Je
demande à Monsieur de bien vouloir m’excuser…
– Et
maintenant, dans mon bureau ! Dans mon bureau tout de suite !
Elle
a obéi, tête basse.
On a
suivi, Coxan et moi.
Madame
Gonsalier a refermé la porte.
– J’en
ai assez, Camille. Plus qu’assez. Vous n’en faites qu’à votre
tête. Vous n’écoutez rien ni personne. Vous prenez vos collègues
de haut. Vous vous comportez de façon inqualifiable avec les
clients. C’est en permanence que votre comportement laisse à
désirer et que je suis obligée de vous reprendre. Vous n’allez
pas avoir l’indécence de prétendre le contraire, j’espère…
– Non…
D’une
toute petite voix.
– Il
n’y a qu’une chose que vous comprenez. Une seule qui soit, au
moins pour un temps, efficace. Et vous savez laquelle.
– La
fessée.
Les
yeux baissés.
– La
fessée, oui ! Déculottez-vous, Camille !
Pauvre Camille, elle ferait mieux d'enfiler une robe sur son cintre et se cacher toute la journée dedans.
RépondreSupprimerOui, mais elle éprouve tant de plaisir à subir ce qu'elle subit…
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