– Devine ce
que j’ai fait cette nuit…
– Qu’est-ce
tu veux que j’en sache ! Tu t’es tapé un mec ?
– Non. Mieux
que ça. J’ai épluché les comptes du cabinet.
– T’as
vraiment du temps à perdre.
– Pas du
tout, non ! Parce que j’ai fait des découvertes extrêmement
intéressantes.
– Ah, oui ?
– Tu me
demandes pas lesquelles ?
– Lesquelles ?
– Tu es
vraiment une comptable hors pair.
– Tu me
flattes, là. Tu me flattes vraiment.
– Surtout
quand il s’agit de détourner des fonds.
– Tu as
beaucoup d’imagination.
– Tu
t’es allègrement servie, dis donc !
– Bon,
écoute, t’es bien gentille, mais tes petites insinuations, là, tu
peux te les mettre où je pense. Parce que je voudrais pas te vexer,
mais la comptabilité et toi, ça fait deux.
– On verra.
– On verra
quoi ?
– Ce qu’ils
en pensent, nos patrons. Des avocats, ça se roule pas dans la farine
comme ça. Ils voudront en avoir le cœur net.
– T’aimes
vraiment ça, foutre la merde, toi, hein !
– Disons
surtout que je suis foncièrement honnête.
– Ben,
voyons ! Bon, parlons clair. Tu veux quoi ? Qu’on
partage ?
– Ah, non,
non ! Sûrement pas. Ce serait trop facile. Je deviendrais ta
complice. Ce qui me réduirait au silence. Non, j’ai beaucoup mieux
que ça.
– Quoi ?
Mais parle à la fin ! C’est d’un agaçant !
– Je vais te
foutre une fessée.
– Rien que
ça ! Et puis quoi encore ? Non, mais tu m’as bien
regardée ?
– Ben
oui, justement ! Ça fait des mois que je fais que ça. Que je
contemple ton petit cul bien moulé dans des trucs bien collants et
que je me dis qu’un cul comme ça, c’est vraiment criminel de pas
le mettre à l’air. De pas lui flanquer une bonne tannée. C’est
du gâchis.
– T’es
vraiment complètement barge.
– Ah,
je peux te dire que ça fait un moment que je cherche comment je vais
bien pouvoir parvenir à mes fins. Alors une occasion pareille, ça
se laisse pas passer.
– Écoute…
– Non,
non, non, j’écoute rien du tout. Tu vas encore chercher à
m’embrouiller. Comme tu sais si bien faire. Alors tu te déculottes
et tu discutes pas. Sinon, demain matin, à la première heure, je
suis dans le bureau de Berthier.
– Tu
es…
– Immonde…
Ignoble… Abjecte… Tout ce que tu veux. Mais tu te décides. Et
vite. Ou tu te déculottes ou tu assumes les conséquences de tes
actes.
– Tu
es vraiment…
– Je
sais… Je sais… Tu l’as déjà dit. Ah, ben voilà ! Tu
vois quand tu veux… Bon, ben allez ! Et crois-moi, tu vas t’en
souvenir…
A nous d'imaginer la suite...
RépondreSupprimerÀ l'aide du dessin de Malteste, oui.
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