Andrea
n’en revenait pas.
– C’est
tous les jours qu’il lui envoie des mails à Coxan. Plusieurs fois
par jour. Pour parler de moi. Que de moi. Il est complètement accro
en fait, hein !
Il
était effectivement accro. Et dithyrambique.
– Une
pure merveille, cette fille ! Une pure merveille !
Il
suppliait.
– Envoie-la
moi, la vidéo. Fais-moi un double. Et je serai le plus heureux des
hommes.
Il
insistait encore et encore.
– À
personne je la montrerai. Je le jure.
Andrea
s’est voulue compréhensive.
– Oh,
tu peux bien, le pauvre ! Il en a tellement envie. On voit pas
ma figure n’importe comment dessus.
Et
les vœux de ce Martial ont été comblés.
Coxan
avait une idée.
– Mais
vous voudrez jamais…
– Dis
toujours ! Si tu le dis pas…
– Ce
serait qu’on lui en redonne une de fessée à Andrea.
Oh,
si c’était que ça, elle, elle demandait pas mieux, hein, au
contraire !
– Même
que ça commence à me manquer. Et pas qu’un peu.
– Sauf
qu’on va pas reproduire éternellement la même scène. Faudrait
introduire un peu de variété. Ça va vite devenir lassant sinon, à
force…
– C’est
à dire ?
– Ben,
déjà, à la main c’est bien, oui, c’est même très bien, mais
il y a aussi toutes sortes d’autres possibilités.
Elle
aussi, elle y avait pensé.
– Seulement,
ça doit faire mal le martinet, non ?
– Ça
dépend, mais l’avantage, avec le martinet, c’est que tu
tortillerais et contorsionnerais tellement dans tous les sens que tu
en laisserais voir bien plus encore que ce que tu as déjà montré.
J’ai
précisé.
– Et
puis les traces boursouflées que laissent, à plein derrière, les
cinglées sont généralement du plus bel effet.
Coxan
avait également envisagé autre chose.
– Ça
te dirait pas de te regarder en train de la recevoir ?
– Comment
ça ?
– On
t’installerait bien confortablement sur le canapé, nez à nez avec
l’écran de l’ordinateur. C’est en direct, comme ça, que tu
verrais les lanières s’abattre et ton gentil petit derrière
tressauter de tout son cœur. Hein ? Ça te tente pas ?
– T’en
as de martinet ?
Coxan
s’est empressé d’aller le chercher.
– Fais
voir !
Elle
en a longuement caressé le manche, a fait claquer les lanières en
l’air, s’en est caressé les jambes.
– Alors ?
Décidée ? On y va ?
– Pas
tout de suite, non. Un autre jour.
Elle
lui a tendu le martinet, s’est ravisée.
– Tu
peux me le laisser ?
– Oh,
si tu veux…
– Que
je me fasse à l’idée… Que je l’apprivoise…
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