jeudi 28 juin 2018

Quinze ans après (12)


Camille était là, devant la fontaine.
– J’ai pris le train d’avant. Pour être sûre d’être à l’heure.
– Tu sais quoi ? Ben, j’en ai rien à foutre. Du moment que j’ai pas à t’attendre…
Elle s’est tue. A trottiné silencieusement à mes côtés.
– C’est quoi le programme aujourd’hui ? À ton avis ?
– Je sais pas.
– Mais si, tu sais ! Tu sais même très bien. C’est quoi ?
– Une fessée.
– Bien sûr, une fessée. Une bonne fessée cul nu, bien claquante, que je vais te flanquer devant un ami à moi.
– Ah, mais…
– Ça te pose un problème ?
Elle s’est aussitôt reprise.
– Oh, non, non ! Pas du tout, non.
– J’aime mieux ça… C’est quelqu’un de très sympathique, tu verras. Et un fin connaisseur. Il va beaucoup apprécier.

– Déshabille-toi ! Ben, oui, qu’il te trouve à poil en arrivant. On gagnera du temps.
Elle n’a pas protesté. Elle l’a fait.
– Mais c’est que t’es pas mal foutue du tout !
J’ai avancé la main. Effleuré un sein. Je me suis emparée du téton. Qui a aussitôt gonflé sous mes doigts.
– Et tu es très réactive. En plus !
On a frappé.
– Ah, c’est lui ! Eh, ben, entre !
Je lui ai laissé tout le temps de se régaler les yeux. Et puis…
Bon, allez ! Action… On lui fait à quoi ? Qu’est-ce tu préfères ? Martinet ? Ceinture ? Paddle ?
– Oh, à la main ! Pour la première fois, à la main, c’est mieux !
Je me suis assise. Je lui ai fait signe. Elle est venue docilement s’allonger en travers de mes genoux.
Une main qui traîne un peu au hasard de la fesse. Qui se l’approprie. La pinçote. La fait se crisper. Et qui s’abat d’un coup, sans crier gare.

Je l’ai aidée à se relever.
– Attends ! Fais voir ! Oui. Oui. Je suis pas mécontente. J’ai bien travaillé. Toute la surface est prise. Et le rouge que j’ai obtenu est absolument délicieux. Qu’est-ce t’en penses, toi, Coxan ?
– C’est très réussi, oui. Et puis la jeune fille a si joliment donné de la voix pendant le déroulement des opérations. C’était très émouvant.
– Bon, mais allez ! Tu te rhabilles, toi ! Et vous venez. Il y a une surprise. Pour tous les deux.

– Allez-y ! Entrez !
– Mais c’est…
– Un magasin de fringues, oui. Tu seras pas dépaysée comme ça.
Une femme d’une soixantaine d’années s’est avancée à notre rencontre.
– Madame Gonsalier ?
– Elle-même…
– Voici la jeune fille dont je vous ai parlé au téléphone.
– Ah ! Très bien. Venez dans mon bureau. On sera plus tranquilles.
Elle en a soigneusement refermé la porte.
– C’est donc elle !
– Oui. Elle a de l’expérience dans le secteur du vêtement. À Angoulême. Mais, surtout, elle est extrêmement docile. Montre à la dame, Camille ! Allez ! Baisse ta culotte ! Et tourne-toi !
– Madame Gonsalier lui a posé sur les fesses un long regard gourmand.
– Et… elle est disponible ?
– Elle le sera très vite. Lundi matin, elle donne son préavis.

2 commentaires: