– Alors ? Prête ? C’est le grand jour.
– Julien…
– Oui ?
– Non.
Rien.
Il
m’a prise contre lui.
– C’est
pour ton bien.
– Je
sais, oui.
– Pour
que tu cesses enfin de te mettre en danger. De nous mettre en danger.
Il n’y a que comme ça que…
– Oui.
Oui. On a toujours été d’accord là-dessus. Mais quand même…
Quand même… C’est pas facile, tu sais !
– Moins
ce sera facile et plus ce sera efficace, non ?
J’ai
soupiré.
– Si !
– Ah,
tu vois !
On a
sonné. J’ai sursauté.
– Notre
premier invité. Tu bouges pas de là. Tu attends. Je viendrai te
chercher.
Je
me suis approchée de la porte. J’ai tendu l’oreille. Une voix
grave. Posée. Étienne, sûrement. Des paroles. Incompréhensibles.
Un
autre coup de sonnette. Un autre encore. Presque aussitôt. Leurs
voix entremêlées. Un rire. Celui de Valentin. Encore leurs voix.
Ça
a duré. Duré. Ça s’est animé. Et puis le silence. Un silence
lourd. Pesant. La porte.
– Tu
peux venir ?
J’ai
respiré. Un grand coup. Et je me suis bravement lancée.
Ils
étaient assis tous les trois, côte à côte, sur le canapé.
– Bonjour !
Sans
regarder personne.
– Ah,
mais non ! Non ! Pas comme ça !
Il
m’a prise par le bras, obligée à aller les saluer
individuellement. L’un après l’autre.
– C’est
la moindre des politesses.
Le
sourire gourmand, un peu narquois, de Valentin.
– Ben,
fais-lui la bise à lui ! Tu le connais.
Le
regard inquisiteur de Clément.
– Qui
brûlait de l’envie de te rencontrer.
Et
le visage dur, réprobateur, d’Étienne.
– Vous
avez plein de points communs en fait tous les deux. Si, si, je
t’assure ! Tu verras.
Il a
tiré une chaise.
– Bon.
Inutile de se perdre en discours interminables. Et superflus. Tout le
monde sait de quoi il retourne.
L’a
disposée de telle manière que je sois disposée dos à eux. Fesses
à eux.
Il
s’est assis, m’a fait signe d’approcher, de m’étendre en
travers de ses genoux, m’y a bien calée, a relevé ma robe. Haut.
Très haut.
– Maintiens-la
comme ça.
Il a
glissé les pouces, de chaque côté, sous l’élastique de ma
culotte. Qu’il a tirée. Fait descendre. Lentement. Très
lentement.
– Soulève-toi !
Qu’elle
puisse passer. Elle m’est tombée sur les chevilles.
Il
m’a posé une main sur les fesses. J’ai serré les dents. Ne pas
crier. Ne pas leur faire ce plaisir. Et surtout ne pas me
contorsionner. Ne pas gigoter. Qu’ils n’en voient pas plus que
nécessaire.
– C’est
parti !
Et
la première claque est tombée.
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