jeudi 8 août 2019

Fessées punitives (15)


– Alors ? Prête ? C’est le grand jour.
– Julien…
– Oui ?
– Non. Rien.
Il m’a prise contre lui.
– C’est pour ton bien.
– Je sais, oui.
– Pour que tu cesses enfin de te mettre en danger. De nous mettre en danger. Il n’y a que comme ça que…
– Oui. Oui. On a toujours été d’accord là-dessus. Mais quand même… Quand même… C’est pas facile, tu sais !
– Moins ce sera facile et plus ce sera efficace, non ?
J’ai soupiré.
– Si !
– Ah, tu vois !

On a sonné. J’ai sursauté.
– Notre premier invité. Tu bouges pas de là. Tu attends. Je viendrai te chercher.
Je me suis approchée de la porte. J’ai tendu l’oreille. Une voix grave. Posée. Étienne, sûrement. Des paroles. Incompréhensibles.
Un autre coup de sonnette. Un autre encore. Presque aussitôt. Leurs voix entremêlées. Un rire. Celui de Valentin. Encore leurs voix.
Ça a duré. Duré. Ça s’est animé. Et puis le silence. Un silence lourd. Pesant. La porte.
– Tu peux venir ?
J’ai respiré. Un grand coup. Et je me suis bravement lancée.
Ils étaient assis tous les trois, côte à côte, sur le canapé.
– Bonjour !
Sans regarder personne.
– Ah, mais non ! Non ! Pas comme ça !
Il m’a prise par le bras, obligée à aller les saluer individuellement. L’un après l’autre.
– C’est la moindre des politesses.
Le sourire gourmand, un peu narquois, de Valentin.
– Ben, fais-lui la bise à lui ! Tu le connais.
Le regard inquisiteur de Clément.
– Qui brûlait de l’envie de te rencontrer.
Et le visage dur, réprobateur, d’Étienne.
– Vous avez plein de points communs en fait tous les deux. Si, si, je t’assure ! Tu verras.

Il a tiré une chaise.
– Bon. Inutile de se perdre en discours interminables. Et superflus. Tout le monde sait de quoi il retourne.
L’a disposée de telle manière que je sois disposée dos à eux. Fesses à eux.
Il s’est assis, m’a fait signe d’approcher, de m’étendre en travers de ses genoux, m’y a bien calée, a relevé ma robe. Haut. Très haut.
– Maintiens-la comme ça.
Il a glissé les pouces, de chaque côté, sous l’élastique de ma culotte. Qu’il a tirée. Fait descendre. Lentement. Très lentement.
– Soulève-toi !
Qu’elle puisse passer. Elle m’est tombée sur les chevilles.
Il m’a posé une main sur les fesses. J’ai serré les dents. Ne pas crier. Ne pas leur faire ce plaisir. Et surtout ne pas me contorsionner. Ne pas gigoter. Qu’ils n’en voient pas plus que nécessaire.
– C’est parti !
Et la première claque est tombée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire