lundi 13 août 2018

Spanking Day (2)


Dessin de Dagy

On était une vingtaine. À peu près. Quelques hommes. Pas beaucoup. Magda jouait les affairées, courait à droite, courait à gauche. Coralie était en grande conversation avec deux filles que je ne connaissais pas. Une autre me lorgnait avec insistance, du coin de l’œil. Mais qu’est-ce que j’étais venue fiche là, moi ? Le mieux, c’était encore que je m’éclipse discrètement. Je n’en ai pas eu le temps. Magda a pris la parole.
– Bon, on est au complet. Et en nombre pair, ce qui tombe bien.
Elle nous a séparés en deux groupes. Les donneurs d’un côté et les receveurs de l’autre.
Il y a eu des murmures. Des protestations. Des sifflets.
– Non, mais ça, c’est juste pour commencer. Le coup d’envoi en quelque sorte. Après, vous vous débrouillerez bien comme vous voudrez. Allez, on y va ! Aurore…
Et une fille s’est dirigée droit sur Coralie.
– Hugo…
Il est venu vers moi, le type. S’est penché à mon oreille.
– C’est la première fois, hein ?
– Oui.
– J’en étais sûr.
Et je me suis retrouvée le nez dans l’herbe. Sans autre forme de procès. Il s’est agenouillé devant moi.
– Que je puisse voir ta tête…
Et m’a mis les fesses à l’air.
– À nous deux !
Ça a été des petites claques d’abord. Pas très fortes.
Sur Coralie, à côté, la fille les envoyait beaucoup plus sèches. Derrière aussi. Je voyais pas qui, mais ça y allait beaucoup plus fort. Et une fille gémissait.
– Tu aimes ?
Peut-être. Je savais pas. C’était pas vraiment désagréable.
– Hein ? Tu aimes ?
Lui, oui, en tout cas. La bosse dans son pantalon ne laissait pas planer le moindre doute à ce sujet.
Il a tapé plus intense.
Une fille a crié.
– J’ai mal ! J’ai mal ! Mais que c’est bon !
Les fesses de Coralie, à gauche, étaient d’un rouge incandescent.
Encore plus intense. Et plus rapide. À toute allure.
Ça m’a tourbillonné dans le bas-ventre. J’ai fermé les yeux. D’autres mains – Deux ? Trois ? – sont venues se joindre à la sienne. Ça m’a crépité en grêle sur le derrière.
Quelque part une fille a joui. Moi aussi. À pleine gorge.

Quand je suis revenue à moi, le type avait disparu. Il était un peu plus loin là-bas. Quelqu’un me massait doucement les fesses. C’était Coralie.
– Ben, dis donc, comment tu y as attrapé !
Elle a enfoncé, par endroits, du bout du pouce.
– Ça fait mal ?
– Un peu.
– Et là ?
– Aussi.
– Moi, c’est du feu ! Ça te me brûle là-dedans ! Mais j’aime. J’adore. Pas toi ?
– Si !
– Tu me dirais le contraire… Parce que ça s’est entendu. Comment t’as couiné !
Elle m’a doucement modelé une fesse.
– En douce que ça leur donne de sacrées belles couleurs.
L’autre.
– Mais c’est encore mieux le lendemain. Plus varié. Et plus profond. On se fera voir, hein ?
– Si tu veux…

Deux types se sont approchés.
– Dites, les filles, faudrait voir à pas s’arrêter en si bon chemin. Les festivités ne font que commencer.

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