samedi 21 septembre 2019

Les fantasmes de Lucie (70)


Dessin de Georges Topfer


– Bon, ben voilà !
Voilà, oui. On était à pied d’œuvre. Sauf que ça s’avérait beaucoup moins facile que ce que j’avais imaginé . Parce que je la connaissais depuis des années, Bianca. Parce que, si nos rapports avaient toujours été extrêmement cordiaux, ils s’étaient cantonnés au plan strictement professionnel. Au restaurant, avec elle, je m’étais sentie relativement à l’aise. Tant qu’il ne s’agissait que de mots, il m’était toujours possible de faire marche arrière ou de prétendre que j’avais voulu plaisanter. Mais là, maintenant, il fallait passer à l’acte. Et lui mettre le derrière à l’air pour lui flanquer une bonne fessée me paraissait brusquement parfaitement incongru.
Elle attendait, impassible, assise au bord du canapé, les genoux serrés, les mains posées bien à plat dessus.
Je me suis efforcée de gagner du temps.
– Ça a dû te paraître étrange que je te demande un truc pareil comme ça, de but en blanc, non ?
– Un peu, mais bon…
Elle ne m’aidait pas, là. Pas du tout.
– Je peux te poser une question ?
– Vas-y !
– T’en as déjà reçu ?
– Bien sûr, oui ! Souvent. Mais jamais, jusqu’à présent, de la main d’une femme.
C’était déjà ça ! On n’était pas en terrain totalement inconnu. C’était rassurant. Et l’idée que j’allais être la première femme à le lui claquer le fessier n’était pas pour me déplaire. Ça avait même un petit côté très émoustillant. Surtout qu’elle avait adopté une petite attitude sage et docile qui lui allait à ravir.
Et je me suis lancée. Avec gourmandise.
– Lève-toi !
Elle m’a obéi.
– Dépoile-toi !
Elle a marqué un temps d’hésitation.
– Allez !
Elle l’a fait. Les chaussures. La robe. Qu’elle a soigneusement repliée. Posée sur le fauteuil. La petite culotte vert amande. Dont elle est sortie, un pied après l’autre, sans jamais me regarder. Sans se détourner non plus. Et elle a attendu, les yeux baissés, bras ballants.
– Le sous-tif !
Le sous-tif aussi.
Et elle a été nue. Entièrement nue.
Je me suis approchée.
– Tu n’as pas honte ?
Elle n’a pas répondu. Elle s’est dandinée d’une jambe sur l’autre.
– Hein ? Tu n’as pas honte ? Parce qu’alors comme ça, il suffit que n’importe qui, le premier venu, te demande de te foutre à poil et toi, t’obtempères sans sourciller.
– Mais non, mais…
– Mais si ! La preuve ! Qu’est-ce tu viens de faire ?
Elle a voulu dire quelque chose. S’est mordu la lèvre. A renoncé.
– Tu vas être punie pour ça. Mais d’abord, je veux t’entendre dire que tu l’as mérité. Je t’écoute…
– Je l’ai mérité.
D’un petit air coupable, les yeux toujours baissés.
– Regarde-moi ! Regarde-moi et répète…
– Je l’ai mérité.
– Encore ! Et mieux que ça ! Plus fort !
– Je l’ai mérité.
– Parfait ! Alors on va commencer par une bonne petite fessée classique. Bien retentissante. Et bien rougissante. Il y a le fauteuil qui te tend les bras, là …Après… Après tu auras droit au fouet. Allez! En position!

1 commentaire:

  1. Extraordinary livre le sien, papier magnifique aussi le spanker.
    Un environnement torride et très excitant.

    Oleadas de Placer

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