Tableau de Jos Vital Branco Nalhoa
Il m’a posé une
main sur les fesses. Par dessus ma jupe d’uniforme. J’ai
frissonné. Je me suis crispée. Il en a saisi le rebord, l’a
lentement relevée à mi-cuisses. D’instinct, j’ai mis mes mains.
Pour retenir. Pour l’empêcher d’aller plus haut.
– Allons !
Allons ! Tu ne préfères quand même pas la prison ?
J’ai hurlé.
– Oh, non !
Non !
– Eh bien
alors !
Et j’ai retiré
mes mains.
– Eh ben
voilà ! Tu vois quand tu veux !
Il a remonté ma
jupe haut sur les reins.
– Jolie
perspective !
Il a eu un petit
rire.
– Très jolie
perspective !
Il a introduit ses
doigts sous l’élastique de ma culotte. Il a commencé à la
descendre. Doucement. Tout doucement. Je me suis mordu la lèvre.
– Soulève-toi !
Pour la laisser
passer.
J’ai discrètement
soupiré, mais je l’ai fait. Pas la prison !
– Plus haut !
J’ai obéi.
Et il l’a fait
glisser. Jusque sur les cuisses.
– Tu as
vraiment un très beau cul !
Il y a posé une
main.
– J’espère
au moins qu’il l’apprécie à sa juste valeur, ton petit ami…
L’y a installée.
– En tout
cas, il n’en profitera pas ce soir. Je le plains, le pauvre !
Si, c’est vrai, hein ! Je le plains vraiment. C’est cruel de
le priver d’un plaisir comme celui-là ! Et de t’en priver,
toi, par la même occasion.
Il a changé de
fesse.
– Bon, mais
je suis pas un si mauvais bougre que ça, tu sais, malgré les
apparences. Tu as très envie de le voir, hein ?
Et comment !
Seulement…
– Eh bien,
vas-y !
– Hein, mais…
Il a remonté vaille
que vaille ma culotte, rabattu ma jupe, m’a remise sur pieds.
– Vas-y !
– Oh, merci !
Merci.
– Mais, au
retour, tu ne couperas pas à la fessée. Chose promise, chose due.
Et il m’a expédiée
dehors d’une petite claque sur les fesses.
J’ai couru. Couru
à perdre haleine. J’allais le voir ! J’étais heureuse.
Tellement ! J’allais le voir ! Une fessée ? Tant
pis ! Ça ne comptait pas. Ça ne comptait plus. J’allais le
voir !
À moins que… Et
s’il était parti ? S’il ne m’avait pas attendue ?
J’ai eu un instant de panique. Vite. Vite. Plus vite.
Il était là. Sous
le grand chêne.
Je me suis jetée
dans ses bras.
Son corps d’homme.
Son désir contre moi. Et j’ai été nue pour lui.
Mon plaisir. Son
plaisir.
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