– Pas
chiche !
– Oh,
alors là !
– On
le fait ?
– On
le fait.
* *
*
– Depuis
le temps…
– Oh,
pas tant que ça quand même…
On a
pris l’apéro, tous les six, sur la terrasse. On est passés à
table. Où on a parlé de tout. De rien. De sport. De nuisances
sonores. Des huiles essentielles.
Vers
la fin du repas, j’ai amené, l’air de rien, la conversation sur
les vacances naturistes.
Ils
en pensaient quoi, eux ?
Oui,
ben Clotilde, elle, un truc pareil, c’était complètement hors de
question.
– Te
foutre à poil comme ça, devant des gens que tu connais ni d’Ève
ni d’Adam. Ah, non alors ! Merci bien.
Kevin
était de son avis.
– Oui.
Et puis en plus, j’aurais bien trop peur de bander moi là-dedans.
Jérémy
n’était pas d’accord avec lui.
– Mais
alors là, pas du tout ! Parce que j’y suis allé, moi, une
fois. Ça n’a absolument rien d’érotique. Tout le monde est à
poil. Oui, bon, ben voilà !
Léa,
elle ne savait pas trop.
– Parce
qu’en théorie, dans la tête, comme ça, oui, pourquoi pas ?
Mais si je devais vraiment le faire, je sais pas si j’en serais
capable.
Ils
ont voulu savoir…
– Et
toi, Pauline, tu dis rien ?
– Oh,
moi, c’est vraiment pas le genre de truc qui me poserait problème.
– Tu
dis ça, mais…
Elle
s’est faite péremptoire.
– La
nudité ne m’a jamais posé le moindre problème. Quel que soit le
contexte…
Ils
se sont récriés.
– Ben,
voyons !
– Non,
mais à qui t’espères faire croire ça ?
– Traitez-moi
de menteuse tant que vous y êtes…
– Mais
non, mais…
Et
ça a argumenté tant et plus. Elle, à soutenir mordicus qu’elle
en avait strictement rien à foutre qu’on la voie à poil.
N’importe où. N’importe quand. Et eux, qu’elle leur en
poussait une grosse.
Finalement,
de guerre lasse, Kevin l’a mise au défi.
– Eh
ben, vas-y !
– Quoi ?
– Mets-toi
à poil…
– Ici ?
Maintenant ?
– Ben
oui ! Puisque, soi-disant, ça te pose pas de problème.
– Parce
que tu crois que j’en suis pas capable ?
– Prouve-le !
Elle
n’a fait ni une ni deux. Elle s’est désapée. Complètement.
Elle leur a fait face.
– Et
là ? Pas calmés ?
* *
*
– Leurs
têtes ! Non, mais leurs têtes ! T’as vu ça ?
– Ah,
t’as aimé, hein !
– Un
peu que j’ai aimé ! Et je suis pas la seule. Comment il me
dévorait des yeux, Jérémie ! Je suis sûr qu’il devait
bander d’une force !
– Même
Léa, c’était loin de lui déplaire… Ça se voyait comme le nez
au milieu de la figure.
– J’en
connais deux qui vont y attraper tout-à-l’heure. Et en beauté !
– Il
y a pas qu’elles qui vont y attraper…
– J’espère
bien…
– Et
ça va même être pas plus tard que tout de suite.
– Tu
sais ce qu’il faudrait un jour ? C’est qu’on recommence,
avec d’autres ce coup-là, pas les mêmes. Et juste avant tu
m’auras mis la fessée. Comme on fait des fois.
– Tu
es démoniaque…
– Et
t’as encore rien vu… Fais-moi jouir en attendant
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