jeudi 4 avril 2019

Les fessées de Blanche (22)


Elle est folle.
Une dévoyée. Une dépravée.
Il la couvre de baisers. Il se fait pressant. Sa main se faufile dans son corsage.
Il ne faut pas. Non, il ne faut pas.
Elle le laisse pourtant faire. Sans se défendre. Parce que…
Parce que c’est toi qui l’as amené ici. C’est toi !
Il s’empare de l’un de ses seins. Il le fait surgir. Il en agace la pointe. Il la fait se dresser.
Il ne faut pas. Qu’est-ce qu’il va penser d’elle ?
– Edmond…
L’autre sein. Ils sont nus tous les deux sous ses doigts. Il les redessine. Il les apprend. Son membre est dur contre sa cuisse. Son souffle est tiède dans son cou.
– Blanche…
Ses mains sont sur ses épaules. Sous la robe. Qu’elle font glisser. Qui tombe à terre. Ses mains sur ses fesses. Contre ses fesses. À même la peau. Entre ses fesses. Dont elles suivent le sillon.
Il ne faut pas…
Son membre à nu palpite contre son ventre.
Il ne faut pas.
Ils basculent dans le foin.
Ses lèvres. Sur ses yeux. Sur sa bouche. Sur ses seins.
Et il est en elle. Et elle referme ses bras sur lui. Autour de lui. Elle lance son bassin à la rencontre du sien. Vite. De plus en plus vite.
Son plaisir surgit. Se déploie. Et elle le clame à pleins poumons.

Elle repose contre lui, sa tête nichée au creux de son épaule. Elle lui caresse le torse, du bout du pouce.
– Tu vas partir, toi ?
Il ne partira pas, non. Il est soutien de famille.
– Et puis un vétérinaire… On a besoin de moi ici. À l’arrière.
Ils se taisent. De l’autre côté de la paroi, un cheval s’ébroue.
Elle ramène sa robe sur elle.
– J’ai un peu froid.
Il se lève.
– Je dois y aller.
– Tu reviendras ?
Il se rhabille.
– Bien sûr que je reviendrai… Bien sûr…
– Quand ?
– Bientôt. Demain. Après-demain. Dès que je pourrai…
Un dernier baiser, rapide, sur ses lèvres.

Elle le raccompagne jusqu’à son attelage.
Il fouette. Il s’éloigne. Elle le suit des yeux. Jusqu’à ce qu’il ait disparu, là-bas, au bout du chemin.
Il reviendra. Bien sûr qu’il reviendra. Il l’a dit.

Là où ils se sont aimés, il y a un grand creux dans le foin. Elle s’y laisse tomber, les mains sous la nuque.
Sa semence chemine en elle. Redescend. Elle serre les cuisses, de toutes ses forces, pour la garder.
À côté, dans l’écurie, elle entend Sylvain s’activer.

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