– Alors,
Sylvain, alors ?
– Je
lui ai donné la lettre.
– Il
l’a lue ?
– Sur-le-champ.
Et il l’a tout aussitôt détruite.
– Qu’est-ce
qu’il a dit ?
– Rien.
Il s’est contenté de sourire.
– Mais
il viendra ?
– Il
viendra.
– Oh,
merci, Sylvain, merci.
Et
elle est dans les bras de Gontran.
– Toi !
Toi ! Comme tu m’as manqué ! Si tu savais…
Elle
le couvre de baisers. Il la couvre de baisers.
Et
il passe sa main sous sa robe.
– Il
y a rien aujourd’hui.
– C’est
parce que… T’es pas venu… Tu venais pas…
Il
sourit.
– Et
c’était pour toi. Si, c’est vrai, tu sais. C’était pour toi.
Que pour toi.
Il
sourit toujours. Il n’arrête pas de sourire.
– Je
sais pas.
– Tu
sais pas quoi ?
– Si
c’est vraiment ce Sylvain qui te le met dans cet état.
– Ah,
si, si ! Je t’assure.
Il
fait la moue.
– À
moins que…
Elle
appelle. Elle hurle.
– Sylvain !
Sylvain !
Qui
fait presque aussitôt son apparition dans l’encadrement de la
porte.
– Mademoiselle ?
– Cravachez-moi,
Sylvain ! Il veut pas me croire. Montrez-lui ! Allez,
montrez-lui !
Et
elle s’agenouille. Elle relève sa robe au-dessus de ses reins.
Elle lui tend sa croupe.
Il
prend tout son temps. Il attend. Il la fait attendre.
– S’il
vous plaît, Sylvain… S’il vous plaît !
Il
cingle. Avec force. Le premier coup lui arrache un gémissement de
douleur. D’autres suivent. À intervalles réguliers.
Elle
ferme les yeux. Gontran est là, derrière. Il voit. Elle est
heureuse.
Le
rythme s’accélère. Elle crie. Elle se cabre. Elle ondule. Elle
s’ouvre. Elle hurle. Elle n’a plus la moindre pudeur. Plus la
moindre honte.
– Là,
c’est tout. C’est fini.
Elle
se laisse aller contre Gontran. Contre son torse. Elle y pleure. À
chaudes larmes. Elle est bien. Si bien. Il la caresse doucement. Il
prend la pointe de son sein entre ses lèvres. Il l’agace. Il la
mordille. Il est tout dur contre elle. Tout gorgé. Elle le veut.
– Viens,
Gontran, viens !
Elle
ne lui en laisse pas le temps. Elle s’empare de lui. De sa queue.
Elle l’enfouit en elle. Et elle se jette, à grands coups de
bassin, éperdument contre lui. Leurs rythmes s’épousent, se
confondent.
Et
ils clament leur plaisir, ensemble, à pleine voix.
Ils
reprennent leurs esprits, tendrement enlacés.
– T’as
fait semblant, Gontran, hein !
– De
quoi donc ?
– De
pas croire que c’était Sylvain…
– Ben,
bien sûr.
– Tu
es un monstre. Je te parle plus.
Et
leurs lèvres se joignent.
En abusant de sa position l’homme arrive a combler son plaisir exclusif. Une leçon franchement amorale?
RépondreSupprimerPlus ça va et plus Blanche prend de plaisir à être corrigée. Elle savait pertinemment, depuis le début, que Gontran n'était pas dupe. C'est en toute connaissance de cause qu'elle est entrée dans le jeu. Bon, cela étant, tout ceci n'est qu'une histoire dont personne n'a à souffrir dans la réalité.
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