Je la regardais aller et venir… Esquisser,
parfois, une grimace en s’asseyant… Fessée… Il la fessait… Je savais… Et elle
ne savait pas que je savais… Il me racontait… Complaisamment… Je savais… Quand ça
avait eu lieu… « Hier soir encore, oui… Une trentaine de coups… Et je peux
vous dire qu’elle l’a senti passer ! » Je savais aussi pourquoi…
« Le serveur… À la pizzeria… Là où elle déjeune à midi… Elle l’allume… Elle
l’allume d’une façon éhontée… Elle m’a tout avoué… »
Elle avouait beaucoup… Elle s’accusait
beaucoup… Mêlant allègrement, le vrai au faux, le réel à l’imaginaire… La
moindre étourderie, dans son travail, prenait des proportions gigantesques,
devenait une erreur monumentale aux conséquences incalculables… Dont il ne
manquait évidemment pas de la punir comme elle le méritait… Prétendait le
mériter…
C’est arrivé un matin qu’elle revenait
des archives, portant, à bout de bras, une impressionnante pile de dossiers…
Elle a malencontreusement trébuché sur la petite marche à l’entrée du bureau et
lâché d’instinct, pour rétablir un équilibre compromis, son précieux chargement
dont le contenu est allé se disperser au hasard aux quatre coins de la pièce…
– Je l’ai pas fait exprès
– J’espère bien… Manquerait plus
que ça !
– C’est la marche…
– Oui, mais enfin… Elle date pas de
cette nuit la marche… Vous le savez qu’elle est là…
– Je suis désolée…
– Ah, vous pouvez… Vous pouvez… La
matinée maintenant on va perdre à remettre tout ça en ordre…
– Vraiment désolée…
Je l’ai regardée s’accroupir, commencé à
rassembler, à quatre pattes, vaille que vaille, les feuillets éparpillés…
– Il y a vraiment des fessées qui
se perdent…
Elle n’a pas relevé la tête…
– Il s’est passé quoi hier au
juste ?
– Hier ?
– Oui… C’est quoi cette histoire de
dossiers mélangés ?
– Ah ! Oh, rien ! Elle a
raté une marche…
– Et s’est étalée de tout son long…
Oui… Elle m’a raconté… Et vous lui avez flanqué une mémorable fessée du coup…
– Moi ? Mais jamais de la
vie ! Je l’en ai menacée, oui, mais de là à…
– C’est pas ce
qu’elle m’a dit…
– Je vous assure…
– Oh, mais je vous crois… Je vous
crois… Elle a souvent tendance à prendre ses désirs pour des réalités… Bon,
mais je sais ce qu’il me reste à faire… Vous avez quelque chose de prévu demain
soir ?
– Demain ? Non…
– Alors vous êtes mon invité… Mais
motus et bouche cousue… Qu’elle ait la surprise…
– Lui!
Elle a rougi… S’est troublée…
– Lui, oui… Ça te fait pas plaisir ?
– Si ! Non… C’est pas ça… Mais
« Un ami à moi » t’avais dit…
– Eh ben oui… Oui… C’est un ami à
moi… Pourquoi ? Ça t’ennuie ?
– Oh, non ! Non… Bien sûr que
non…
Au dessert il a repoussé son assiette…
– Il y a quand même un point que j’aimerais
qu’on éclaircisse ensemble… Qu’est-ce tu disais, ma chérie ? Qu’il t’avait
donné une fessée… C’est bien ça ?
– Oui… Non… C’est-à-dire…
– Tu l’as dit ou tu l’as pas dit ?
– Je l’ai dit, oui…
– Il l’a fait ou il l’a pas fait ?
– Il l’a pas fait…
– Donc tu as menti…
Elle a baissé la tête…
– Réponds ! Tu as menti, oui
ou non ?
– J’ai menti…
– Parfait… Tu connais le tarif ?
– Oui…
– Eh bien allez alors ! Tu te
déshabilles… Et tu choisis l’instrument
avec lequel tu vas être punie… À ta convenance…
– Pas maintenant ! Pas devant
lui !
– Bien sûr que si ! Allez !
Exécution…
How beautiful are the cane stripes on this corporal punishment scene, as drawn by this artist. Yes, this feminine but naughty beauty certainly deserves these painful stripes of the cane.
RépondreSupprimerMalheureusement je maîtrise très très mal l'anglais… Mais tout le mérite de ces dessins et de leur force d'évocation revient à Waldo…
SupprimerYes, the suspender-belt and stockings that she wears, accent her naked rear most vividly for my sexual and erotic pleasure.
RépondreSupprimerMoment "émouvant" que cette lecture ! ;)
RépondreSupprimerJ'en suis ravi… Le plaisir d'écrire se nourrit essentiellement du plaisir et des émotions de ceux, mais surtout de celles, qui lisent…
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