Voilà, Valentine! Voilà ma première histoire... J'espère qu'elle te plaira:
– Eh bien, Armand ? En voilà des façons ! On entre sans frapper maintenant ?
– Eh bien, Armand ? En voilà des façons ! On entre sans frapper maintenant ?
– Je voulais vous parler… Au sujet d’Amélie…
– Oui… Alors vous allez commencer par
repasser cette porte dans l’autre sens, frapper et attendre que je vous
autorise à entrer…
– Vous l’avez licenciée…
– Vous êtes sourd ? Sortez !
Je ne le répéterai pas…
– Sans motif valable…
– Faut vous le dire comment ?
– C’est un licenciement abusif…
– Ce n’est pas à vous d’en juger…
– À qui alors ? Aux prud’hommes ?
– Qu’elle les saisisse ! Qu’elle
les saisisse si elle veut… Quand elle veut… J’ai toutes les preuves de ce que j’avance…
– Moi aussi…
– Des preuves ? Des preuves de quoi ?
– De la façon dont vous fraudez
allègrement le fisc…
– Oui, oh, c’est pas pour un oubli de
temps en temps…
– Des oublis ? Combien m’avez-vous fait
acheter de bouteilles d’alcool en grande surface l’an dernier ?
– Je n’en sais rien, mais c’est
insignifiant…
– Insignifiant ? Il y en a pour
plus de 30.000 euros… Ça devrait beaucoup intéresser les inspecteurs du fisc…
– Écoutez, Armand…
– Et je ne parle pas des chambres louées
sans être déclarées… Ni des agneaux achetés directement
chez l’éleveur… Si, en plus, les services vétérinaires y mettent le nez…
– Vous n’allez pas…
– Ah, oui… Et puis il y a aussi…
– Assez, Armand… Assez… Vous voulez
combien ?
– Rien… Je ne suis pas à vendre, Madame…
– Mais alors… vous voulez quoi au juste ?
– Que vous réintégriez Amélie…
– Je vais y réfléchir…
– Il ne s’agit pas d’y réfléchir… Il s’agit
de le faire… Au plus vite…
– Bon… Eh bien soit… Soit…
– Ah, oui… Et aussi… En réparation du
préjudice qu’elle a subi je vous administrerai, devant elle, une retentissante
fessée… C’est bien la moindre des choses, non ?
– Vous êtes fou… Vous êtes complètement
fou… Et puis quoi encore ?
– Là… Voilà, Amélie… J’espère ne pas
avoir à regretter ma décision…
– Je m’y emploierai, Madame…
– Bien… Allez reprendre votre service…
– Il nous reste néanmoins une petite
formalité à accomplir…
– Écoutez, Armand… Je vous ai dit, une
bonne fois pour toutes, qu’il n’en était pas question…
– Et moi, je vous dis que je vais vous
mettre – et sans tarder – le derrière à l’air…
– Vous aussi, retournez travailler…
– Si vous ne voulez pas que votre
établissement soit saisi…
– Ne soyez pas ridicule…
– J’ai fait les comptes… Entre le fisc,
l’URSSAF, les différentes caisses, les amendes – et on ne vous ménagera pas :
il y a volonté délibérée de frauder – le total s’élève approximativement à…
– Taisez-vous !
– Plus… Beaucoup plus que ce que vaut
votre hôtel-restaurant… Et donc si vous tenez à le conserver vous vous
déculottez…
– Il y a peut-être moyen de s’arranger…
– Il y a pas, non… Et même… un conseil :
dépêchez-vous ! Ma patience a des limites…
– Vous êtes odieux…
– Mais bien sûr… Ah, regarde, Amélie…
Notre patronne devient raisonnable… Très raisonnable… La culotte aussi… Allez,
un bon mouvement… Et on vient là… Là… En travers de mes genoux… Comme ça, oui…
Tu sais que tu as un très joli fessier ? Mais je suis sûr qu’en lui
donnant de belles couleurs il sera encore plus attrayant… Non ? Tu crois
pas ?
Bon, mais on va voir ça… Tout de suite…
Tu es prête ?
Pas mal, oui! Continue...
J'aime bien l'idée et les dialogues sont crédibles. Qui sait si dans la même situation une patronne ne se soumettrait pas ?
RépondreSupprimerBonne idée également d’illustrer les récits avec les dessins de bons artistes
Bonjour, Mike... Et merci de votre passage.. Dans la mesure du possible j'essaie de faire en sorte, avec plus ou moins de succès, que mes histoires soient plausibles ( encore que s'agissant du Centre je privilégie le côté un peu délirant...)
RépondreSupprimerQuant aux dessins, j'ai souvent l'impression que les récits ne font que les illustrer... Ils sont "premiers" par rapport à eux...
Pourriez-vous m'indiquer un moyen de vous contacter en privé? ( Ma boîte mail se trouve tout en bas à droite )
Excellente journée à vous...