jeudi 4 juillet 2013

Les coulisses de la Coupe du Monde ( 3 )

– Alors ?
– Ben alors si je m’étais attendue à ça…
– Qu’est-ce qu’il y a eu ?
– Il y a eu que je me suis pointée là-bas… Comme prévu…
– Et il y avait personne !
– Non… Enfin si ! Une bonne femme… En train de fumer tranquillement à la fenêtre… J’ai cru que je m’étais trompée de chambre, moi ! « Oh, pardon ! » Mais elle :  « Non, non, c’est bien là… Restez ! »
– C’était sa femme, j’parie ! Qu’avait tout découvert… Ho la la ! Ma pauvre ! C’est vraiment pas de chance… Pour une fois que tu trouvais un type avec qui t’éclater… Mais comment elle a su ?
– Ça, j’en sais rien comment elle a su… Mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’elle a attaqué bille en tête « Alors comme ça on couche avec mon mari ?! » Et moi, comme une idiote… « Hein ? Ah, mais non… Non… Pas du tout… Jamais de la vie… » Elle a éclaté de rire… « Ah, oui ?! Et vous veniez le rejoindre ici pour faire quoi alors ? Pour jouer au scrabble ? » Elle a envoyé son mégot voltiger dehors d’une pichenette… « Et le vôtre de mari il en penserait quoi ? Il en pensera quoi ? » Le mien ? Vincent ? Mais il était hors de question qu’il soit au courant de quoi que ce soit… Je voulais pas… Ah, non alors !  « Vraiment ? » Elle a quitté la fenêtre, s’est approchée… « Bon… On est grandes… Alors on va jouer franc jeu toutes les deux… C’est mieux, non, vous croyez pas ? » Peut-être, oui… Sûrement même… « Ben évidemment ! Et alors tu sais de quoi j’ai envie ? Surtout maintenant que je t’ai vue… C’est de te flanquer une bonne fessée… Et comme tu aimes ça à ce qu’il paraît – et pas qu’un peu – je vois pas où serait le problème… » Elle m’a prise par la main, s’est assise au bord du lit…
– Et toi, tu t’es laissée faire !
– Complètement tétanisée j’étais… Incapable de faire quoi que ce soit… De dire quoi que ce soit…
– Ouais, t’en crevais d’envie en fait, quoi !
– Mais non, mais…
– Tu parles !
– Si tu savais ! Exactement la même façon de faire que lui elle avait… Et ça ! Alors ça ! La même façon de me tenir les mains dans les siennes… De caler ses genoux contre les miens… De vouloir garder mes yeux… Et de me sermonner… De me faire sentir coupable… Sauf que là c’était pire… Parce que c’était plus pour les mêmes les raisons… C’était plus pour avoir accepté un rendez-vous avec un inconnu… Non… C’était pour avoir couché avec son mari… C’était pour avoir trompé le mien… Et je te dis pas comment elle savait s’y prendre… Comment elle savait trouver juste les mots qu’il fallait… J’avais honte, mais honte ! De ma vie j’ai jamais eu honte comme ça… Vingt fois je lui ai demandé pardon… Vingt fois je lui ai juré de plus jamais recommencer…
– Et donc, pour finir, t’y as eu droit !
– Ah, ben ça ! Et alors je te dis pas ! Celle qu’il m’avait donnée, lui… Celle que tu m’avais donnée, toi, mais c’était rien à côté… Rien… Du pipi de chat… Maintenant je sais ce que c’est qu’une vraie fessée… Qui te fait te tordre dans tous les sens, hurler comme une possédée et vouloir que ça continue quand même parce que ça te délivre de quelque chose… De plein de choses en fait… Tu comprends ?
– Je crois, oui…
– Et puis après au coin elle m’a fait mettre… À genoux… Tout en continuant à me parler de derrière… À me faire promettre que je recommencerais pas… Tout ça...

– C’est fini alors du coup maintenant avec lui … Pourquoi tu ris ?
– Fini ? Ah, non, non ! Parce que figure-toi … C’est pas fini, non ! C’est pas fini parce qu’au bout du compte il s’est amené…
– Ah, oui ?
– Oui… Tout d’un coup la porte s’est ouverte … Il nous regardées l’une après l’autre… « Mais enfin qu’est-ce qui se passe ici ? » « C’est elle, Max, c’est elle ! Elle a absolument voulu… » « Ça m’étonne pas ! Ça, ça m’étonne pas d’elle… Oh, mais elle va me le payer… »
– Ah oui, d’accord ! Ils étaient de mèche tous les deux… C’est ça, hein ?!
–  Évidemment qu’ils étaient de mèche… Et ça a été ses genoux… « Allez, viens là ! » Encore des reproches…  Lui, il m’avait fait confiance… Il me faisait confiance… Et on le voyait le résultat ! Ah, ben bravo, hein ! Bravo ! Qu’une petite dévergondée j’étais… Prête à me faire tambouriner le derrière par n’importe qui… Jusqu’à sa propre femme j’avais dévoyée… Comme ça… Sans raison… Oh, mais il allait m’en faire passer l’envie… Alors là sûr qu’il allait m’en faire passer l’envie… J’allais m’en souvenir…
– Et c’est retombé…
– C’est retombé, oui !
– Par dessus l’autre ? Qu’est-ce t’as dû le sentir passer !
– Oh, tu crois ?
– Et après ? Il t’a quand même pas… Comme l’autre fois…
– Ben si !
– Devant elle ? Devant sa femme ? C’est pas vrai ?! Et qu’est-ce qu’elle faisait ? Qu’est-ce qu’elle disait ?
– Elle nous regardait…
– Seulement ça ?
– Ben non… Tu te doutes bien… Elle s’activait sur elle…
– Je vois…
– Mais elle y a eu droit après… À une fessée… Et puis aussi à ça… Le soir… Quand on est rentrés du restaurant tous les trois…
– Ah, parce que… Et cette fois c’est toi qui t’es activée sur toi… Tu mets les pieds dans un drôle de truc, là, non ? Tu crois pas ?

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