– J’étais un peu énervée hier…
– Ça, j’ai vu…
– Faut reconnaître aussi qu’apprendre
comme ça, de but en blanc, que ton mari tambourine allègrement les fesses de ta
meilleure amie alors qu’il se soucie des tiennes comme d’une guigne il y a de quoi
l’avoir mauvaise ! Mets-toi à ma place…
– Et toi à la mienne… Parce que j’aurais
pu rien dire… Tout garder pour moi… Mais non : j’ai l’honnêteté de te
mettre au courant… Et tout le remerciement que j’en ai…
– C’est vrai… J’ai été un peu fort… Mais
toi aussi… Parce que n’empêche que t’es entrée dans son jeu… Que tu l’as laissé
te la donner la fessée… Alors c’est un peu facile, moi j’trouve, de se
dédouaner en venant tout avouer après, la bouche en cœur…
– Tu te rends pas compte ! C’était
impossible que ça ait pas lieu… Impossible…
– C’est toujours possible quand on veut…
– Pas là ! Pas là ! Je
t’assure…
– Connaissant Vincent il t’a sûrement
pas sauté dessus…
– Non… Bien sûr que non… C’était le
contexte… D’en parler… Les questions qu’il me posait, tout ça… Ça coulait
forcément de source après… Ça pouvait pas être autrement…
– C’est vrai – je suis bien placée pour
le savoir – qu’il peut être redoutablement convaincant quand il veut… Mais
c’est pas une raison… Non… Fallait résister… Refuser… Te défendre… Tu l’as pas
fait… Alors t’as mérité que je te punisse… Reconnais que t’as mérité…
– Dans un sens, oui… Si tu veux…
– C’est pas si je veux… C’est que t’as
mérité… Un point, c’est tout… T’as pas couché avec au moins ? Tu me
jures ?
– Ah, non… Non… Je te jure… Ça, j’te
jure…
– Bon, eh ben allez alors ! Je t’en
mets une et puis on n’en parle plus… Allez, baisse ! Oui, mais plus que
ça… Baisse, j’te dis !
– Ouche ! En tout cas ce qu’il y a
de sûr, c’est que tu tapes nettement plus fort que lui…
– Ben oui, ça ! Forcément… Moi,
j’ai des raisons… Pas lui… Bon… Et maintenant tu comptes faire quoi ?
– Comment ça je compte faire quoi ?
– Tu t’imagines quand même pas qu’il va
s’arrêter en si bon chemin, non ? Maintenant qu’il y a goûté il va vouloir
recommencer… Forcément…
– Peut-être, oui…
– C’est pas peut-être… C’est sûr… Et toi,
qu’est-ce tu vas faire ?
– Ah, oui, non, mais non… Il en est plus
question…
– Tu parles…
– Si, c’est vrai, hein, je t’assure…
– T’en crèves d’envie pourtant…
– C’est pas une raison…
– Oui, oh… Tu sais quoi ? Tu veux
que je te dise ? Eh ben comment ça l’avait excité Vincent de te donner la
fessée… Deux fois coup sur coup j’y ai eu droit hier soir alors que ça faisait
des mois et des mois qu’il m’avait pas touchée…
– Si je comprends bien, ce que t’es en
train de me dire…
– C’est qu’il y a certains petits
services qu’on peut se rendre entre femmes, surtout si tout le monde y trouve
son compte…
– Vu comme ça…
– Comment on serait complices toutes les
deux !
– Déjà que…
– Tu me le prépares et je tire les
marrons du feu… Ça me convient, moi… Pas toi ?
– Ben…
– T’auras ton comptant de fessées… C’est
pas si mal, non ?
– Oui, mais…
– Tu prétends quand même pas coucher
avec Vincent ?
– Non… Non… Bien sûr que non…Mais que tu
me rendes la pareille…
– Comment ça ?
– La même chose avec Sylvain… Tu te
débrouilles pour qu’il te claque le cul et moi j’en profite au lit…
– Sylvain ?! Jamais j’y arriverai… Tu
veux que je fasse comment ?
– Comme moi… Tu laisses traîner un truc
sur ton ordinateur… Tu l’attires sous un prétexte quelconque et tu vois ce que
ça donne… Ce serait bien le diable que ça le fasse pas…
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