jeudi 30 mai 2013

Escobarines: La maison aux volets bleus ( 6 )

18 Juin

« Elles sont parties les marques… » Déjà ! J’avais mis la dose pourtant… « Oh, il en reste bien un peu… Pas tellement… Presque pas… Mais il doit appeler tout-à-l’heure Kevin et si ça se voit presque plus je vais le prendre le risque… Je sens que je vais le prendre… Que je vais craquer… Alors le mieux… Non ? Vous croyez pas ? » Oh, si elle voulait… Si elle pensait… On n’était plus à une fessée près n’importe comment… Elle se l’est pas fait dire deux fois… Et en deux temps trois mouvements elle était installée, les fesses à l’air, en travers de mes genoux… Elles y étaient les marques… Un peu estompées, mais bien visibles… Et parfaitement identifiables… Aucun doute possible sur leur origine… Je n’ai rien dit… Je n’ai pas fait le moindre commentaire… Je me suis contentée de les raviver… Avec beaucoup de conviction… Elle a gémi… Elle a battu des jambes… Elle a crié… Je ne me suis pas laissée apitoyer… « Merci… J’y vais… » Elle avait bien cinq minutes ? « Non… Non… Faut que j’y aille… Il va appeler… »

Bien pressée la petite… Bien impatiente de se retrouver seule à seule avec elle-même… Pour… Évidemment… Pour se câliner toute seule… J’ai intérieurement souri… « Tu y prends goût, hein, ma cocotte… Tu y prends sacrément goût à te le faire tambouriner ton petit derrière… »


19 heures

La question que je me pose… Depuis ce matin ça me travaille… Si ça tombe, c’est un prétexte Kevin, va savoir… Et si elle avait définitivement rompu avec lui suite à l’épisode de l’anniversaire avec Yoan ? Et prétendait le contraire pour le plaisir de venir se prendre régulièrement sa petite fessée… C’est une hypothèse séduisante… Et qui tient la route…


21 Juin

Ils sont partis en week end, tous les deux, en amoureux… Je les ai regardés s’en aller, enlacés, par la fenêtre… Elle avait l’air ravie… Épanouie… Et donc… Donc, comme je le supposais, l’épisode Kevin est très vraisemblablement définitivement clos…


23 Juin

« C’est moi… » J’étais encore couchée… « Je peux entrer ? » Ben oui… Oui… Évidemment qu’elle pouvait… Qu’elle s’installe… Le temps que je…


Pour s’installer elle s’était installée ! À plat ventre, les fesses à l’air, sur mon canapé… « Ça devient une habitude, hein, ma petite fessée du lundi… » Une habitude ? Carrément une tradition, oui… Mais bon… Puisqu’il n’y avait pas d’autre solution… Puisqu’elle n’avait aucune volonté… « Je sais, oui… Mais peut-être qu’un jour… J’espère en tout cas… » Oui, ben en attendant on allait changer un peu notre fusil d’épaule… Passer à la vitesse supérieure… Question d’efficacité… Et j’ai brandi un martinet… Elle n’a rien dit… Elle s’est contentée d’enfouir, avec un soupir, sa tête dans son bras replié… Et j’ai cinglé… Une vingtaine de coups appliqués avec conviction… Quand elle s’est relevée elle avait les yeux brillants… Et les joues presque aussi rouges que son petit fessier…  

Le hasard… Le pur hasard… Elle venait de se reculotter… De remettre un peu d’ordre dans sa tenue... « Bon, ben j’y vais… » Qu’est-ce qu’elle avait de si pressé à aller faire, je pouvais savoir ? « Hein ? Mais rien… Rien… Seulement c’est son heure pour appeler Kevin comme ça le matin… » Je n’ai fait aucun commentaire… Je l’ai laissée partir… Regardée, par la fenêtre, rentrer chez elle… En ressortir, presque aussitôt, par la petite porte de derrière, celle qui donne sur le jardin… Le jardin ! Qu’est-ce qu’elle pouvait donc bien aller trafiquer dans le jardin à huit heures du matin ? D’autant qu’elle s’y éternisait… C’était quand même pas là qu’elle se… ? Ça m’est tombé dessus d’un coup… C’était l’évidence même… J’ai dévalé l’escalier… Elle y était pas dans son jardin… Elle avait filé… Par le petit portillon du fond… Pour aller où ? Ben oui… Oui… Évidemment… Retrouver Kevin…

La garce ! Non, mais quelle petite garce ! Retorse comme pas deux… Et moi j’ai donné dans le panneau… Les yeux fermés… Parce que « officiellement » si je lui flanque la fessée, c’est pour la dissuader d’aller retrouver Kevin… Elle aurait bien trop honte qu’il la voie dans cet état-là… Ça, c’est ce qu’il faut absolument que je croie… Parce que, du coup, je n’ai plus aucune espèce de raison de la surveiller… Plus de risque que je mette Yoan au courant…  Mais en réalité… derrière mon dos… Oh, mais rira bien qui rira le dernier… Tu perds rien pour attendre, ma petite…        

4 commentaires:

  1. J' aime beaucoup ce petit récit de la commère un peu garce gardienne intransigeante de la morale pour son plasir.
    Son ton populaire est très savoureux ce qui ajoute de l'érotisme de façon assez original.
    Bravo continuez !

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    1. Merci de le dire...
      Ah, ces gens qui se mêlent de vouloir régenter la vie des autres! Et Dieu sait s'il y en a... Dans ce domaine comme dans d'autres... Mais surtout dans ce domaine... Au nom de leurs refoulements personnels...
      Cela étant on arrive à la fin de cette histoire ( plus qu'un épisode... )On va passer à une autre...
      Excellente soirée à vous...

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  2. j'espère que la narratrice va se prendre une bonne punition pour s'être occupée de ce qui ne la regarde pas et avoir fait la voyeuse. Si j'etais à la place du mari c'est ce que je ferais même si apres je m'occuperais de ma femme

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    1. Ça, c'est pas gagné... D'autant que, maligne comme elle est, elle va bien se garder, malgré ce qu'elle prétend, de mettre le mari au courant... Histoire de garder la main sur sa petite voisine...
      Merci de vos mots et excellente soirée à vous...

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