jeudi 12 juillet 2018

Quinze ans après (14)


J’ai fait durer le repas. Aussi longtemps que possible. J’ai encore voulu qu’on aille boire un verre, quelque part, avant de rentrer. Je pouvais sentir physiquement leur attente. D’une impatience extrême chez Coxan. Mêlée d’une pointe d’appréhension chez Andrea.
Par contre, aussitôt la porte refermée sur nous…
– Viens voir là, Andrea !
Elle s’est docilement approchée.
– Tu n’as pas honte ?
Elle a baissé la tête. Elle n’a pas répondu.
– Hein ? Tu n’as pas honte ? Accepter de te faire fesser, comme ça. devant quelqu’un que tu connais à peine. Ta conduite est inqualifiable. Tu en as bien conscience, j’espère ?
– Oui.
Un tout petit oui.
– Tu vas être punie pour ça… Déshabille-toi !
Elle a levé les yeux sur Coxan. Les a aussitôt détournés.
– Devant lui, oui. Ça fait partie de la punition. Allez !
Et elle l’a fait. Le pull, passé par-dessus la tête. Le pantalon dont elle est sortie, une jambe après l’autre. Elle s’est arrêtée.
– Tout ! T’enlèves tout.
Le soutien-gorge qu’elle a jeté sur le fauteuil, derrière elle. Le string. Qui a suivi le même chemin. Et elle restée là, à attendre, tandis que Coxan lui dévorait les fesses des yeux.
– Tu sais que c’est pas poli du tout ce que tu fais ? On ne tourne pas le dos aux gens comme ça. C’est d’une incorrection ! Eh bien ? Tu entends ce que je te dis ?
Elle s’est lentement retournée. A esquissé un geste pour se dissimuler les seins avec ses bras, l’encoche avec ses mains. A finalement renoncé.
Je les ai laissés, face à face, profiter longuement l’un de l’autre.

– Bon, mais allez ! Action !
Elle est venue se coucher docilement en travers de mes genoux. A paru vouloir dire quelque chose.
– Oui, Andrea ? Qu’est-ce qu’il y a ?
– On enregistre pas ?
J’ai eu un petit rire.
– T’en crèves d’envie, hein ? Ben, tu sais pas ? On va faire encore mieux. Coxan va filmer.
Elle a eu comme un frémissement de plaisir.
– Ah, ça te plaît, ça, hein, comme idée ! Eh ben, Il y a plus qu’à assurer le spectacle.
Ce que je me suis employée à faire. À grandes claques bondissantes qui s’imprimaient sur son derrière. Qui, très vite, lui ont arraché de plaintifs gémissements.
– Comédienne, va !
Et j’ai tapé plus fort. Plus vite. De plus en plus fort. De plus en plus vite.
Elle a crié. À pleins poumons. A battu des jambes. Trépigné. S’est soulevée du derrière. Haut. Très haut.
– Ça va, Coxan ? Tu te régales ?
Il s’est contenté de me gratifier d’un large sourire.
J’ai poursuivi, à plein régime, durant encore trois ou quatre minutes pendant lesquelles elle a rugi. S’est agitée comme une perdue. Trémoussée tant et plus.
– Là ! Et tiens-le-toi pour dit !
Elle s’est relevée en se frottant les fesses.
– Hou là là là !
A fait trois fois le tour de la pièce en sautillant.
– Mais hou là là là !
A fini par s’emparer, au passage, de son string qu’elle a entrepris d’enfiler.
– Qu’est-ce tu fais ? Non, non. Reste comme ça. T’es très bien comme ça. Viens regarder le film plutôt…
Elle s’est précipitée.

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