jeudi 1 mars 2018

Mémoires d'une fesseuse (26)

 On a sonné. Un petit coup timide. On a laissé passer du temps. Une bonne minute. Et puis on a recommencé.
C’était une fille derrière la porte. Une jeune, châtain clair. Aux yeux verts. À peu près mon âge. Qui se dandinait d’une jambe sur l’autre.
– Excusez-moi… C’est bien vous, Lisa ?
– En effet, oui.
– Bonjour. Moi, c’est Ernesta. Et c’est Philibert qui m’envoie.
– Eh bien, entre ! Assieds-toi !
– Vous êtes toute seule ?
– Pour le moment, oui. Pourquoi ?
– Non. Pour rien. Comme ça. Parce qu’il m’a dit qu’il y aurait peut-être une autre fille avec vous.
– Bon, mais alors, c’est quoi, au juste, l’objet de ta visite.
Elle a croisé les jambes. Les a décroisées. Recroisées.
– C’est pas facile à dire.
– Essaie quand même !
– Il s’occupe de mon éducation, votre ami.
– Et alors ?
– Alors ça va pas comme il veut. Il trouve que j’y mets beaucoup de mauvaise volonté. Que non seulement je fais pas de progrès, mais que même, je régresse. Et il m’a menacée. Que si ça continuait comme ça, j’aurais qu’à me débrouiller toute seule. Qu’il voudrait plus jamais entendre parler de moi. Et c’est pas possible, ça ! Parce que qu’est-ce que je deviendrais sans lui ? Je suis complètement paumée comme fille dans ma tête.
– Et j’ai quoi à voir, moi, là-dedans ?
– Que j’ai fait un truc qui lui a pas plu du tout. Et qu’il veut que vous me punissiez. Vous ! Parce que je vous connais pas. Et qu’il pense que, comme ça, ce sera beaucoup plus vexant pour moi. Et donc beaucoup plus efficace.
– Ce qui est vrai ?
– Il me sait par cœur. Et puis, ce qu'il y a, en plus, c'est qu'on a le même âge toutes les deux. Et c’est ça le pire pour moi.
– Bon. Eh bien allez, alors ! Je peux rien refuser à Philibert. Et tiens, tu m’es sympathique. Alors je vais te laisser le choix des armes. Main ? Martinet ? Paddle ? Brosse à cheveux ?
– Comme vous voulez. N’importe. Mais pas le martinet.
– Alors ce sera le martinet. Déshabille-toi !
Elle a soupiré, s’est levée, m’a tourné le dos. A commencé à déboutonner sa robe.
– Regarde-moi !
Elle m’a fait face. L’a laissée tomber à ses pieds. Le soutien-gorge. Qu’elle a rejeté derrière elle, libérant deux adorables petits seins tout pommelés. Et puis elle a marqué un long temps d’arrêt.
– Eh bien ? Qu’est-ce t’attends ? Ta culotte !
Elle s’est tournée de trois-quarts, l’a fait glisser, abandonnée sur la moquette.
J’ai lancé une première cinglée. À pleines fesses.
– Je t’ai dit de me regarder. Je te l’ai pas dit ?
– Si ! Oui !
Et elle l’a fait.
– Hein ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
Elle avait une queue. Et une paire de couilles.
– Je t’ai posé une question. Qu’est-ce que c’est que ça ?
– Ben…
– T’aurais pu prévenir ! J’ai horreur de ça qu’on me prenne en traître.
– C’est pas ma faute…
– Non, c’est celle du pape. Bon, mais là, je peux te dire qu’il va sautiller ton petit matériel. Et pas qu’un peu ! On va faire ce qu’il faut pour…
Et je lui ai abattu le martinet sur les cuisses. Il a tourné, comme une toupie, sur lui-même. Les cuisses. Les fesses. Les cuisses. Les fesses.

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