jeudi 22 mars 2018

Mémoires d'une fesseuse (29)

 – Bon, allez, les filles, vous êtes prêtes ? On y va…
– Où ça ?
– Au sex shop dont tu gardes un si agréable souvenir, Marie-Clémence. Y montrer au vendeur le gentil petit derrière d’Ernesta. Qu’il puisse déterminer quel est, dans son cas, le matériel le plus approprié.
– Et moi ?
– Oh, mais quant au tien, puisque tu tiens tant à le montrer, on trouvera une solution sur place.

Quand il nous a aperçues, son visage s’est éclairé.
– Je vous amène une nouvelle recrue.
– Je vois ça, oui.
– Vous avez été d’excellent conseil pour la première. Alors, pour celle-ci aussi, je vous fais entièrement confiance.
Il a souri, nous a entraînées toutes les trois…
– Venez !
Jusqu’au tourniquet à martinets.
– Est-ce qu’à première vue, comme ça, il y en a qui tente tout particulièrement la jeune fille ?
Il y en avait un, oui. Avec tout un tas d’incrustations et de fausses pierres précieuses.
– Si je puis me permettre, il est très tape-à-l’œil, mais finalement pas très fonctionnel.
Je suis intervenue.
– Mais montre au monsieur, Ernesta, qu’il puisse juger sur pièces.
Elle a jeté un rapide coup d’œil, derrière elle, sur les trois ou quatre clients, tous des hommes, qui déambulaient entre les rayons.
– Si la demoiselle se recule un peu, à l’abri de cet autre présentoir, là, personne ne pourra la voir.
Sauf lui. Qui ne s’en est pas privé. Qui l’a regardée baisser culotte et pantalon. Qui s’est penché. A poussé un sifflement admiratif.
– Hou là ! Ça, c’était de la correction ou je m’y connais pas.
Il s’est longuement attardé, sourcils froncés, à contempler l’état des lieux. A finalement rendu son verdict.
– Vu la texture de la peau, sa couleur, la forme du fessier, sa consistance – qu’il a éprouvée, du bout des doigts – le doute n’est pas permis. C’est celui-ci qu’il lui faut absolument. Il lui a laissé le temps de se reculotter, le lui a tendu.
– Merci.
– Et pour Marie-Clémence, ce serait possible d’avoir un suivi. Histoire qu’on soit sûres que tout est pour le mieux ?
– Oh, mais certainement !
Elle ne s’est pas fait prier. Elle s’est un peu reculée derrière le présentoir, mais pas vraiment. Pas complètement. Et elle a soulevé sa robe, descendu sa culotte à mi-fesses.
– La jeune fille a été punie bien après sa petite camarade.
– Monsieur est connaisseur.
– C’est mon métier. Vous permettez ?
Il a baissé plus franchement la culotte.
De l’air de qui est complètement absorbé par autre chose, l’un des clients, la cinquantaine, s’est approché, a cherché, mine de rien, le meilleur angle de vue.
Le vendeur a pris tout son temps, palpé ici, effleuré là, fini par se redresser.
– Non. Tout m’a l’air parfait. Vous utilisez à la perfection le matériel que je vous ai fourni.
On s’est tous les quatre dirigés vers la caisse. Le client s’est incliné au passage de Marie-Clémence.
– Vous avez un cul ravissant, Mademoiselle. Et qui arbore, de plus, de très jolies couleurs.
Elle a feint de l’ignorer.

Au-dehors, sur le trottoir, Ernesta a sauté de joie.
– Il s’est pas rendu compte, vous avez vu ? J’adore ça quand ils se rendent pas compte.
Marie-Clémence lui a lancé un regard interloqué.
– Rendu compte de quoi ?
Je l’ai attrapée par le bras.
– Avance ! On verra ça à la maison.

2 commentaires:

  1. Il serait bon de pouvoir essayer ces trucs-là sur place, avant de les acheter.

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  2. Ce qui poserait quand même un certain nombre de problèmes… ;)

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