jeudi 24 octobre 2013

La passion de Madame la Directrice ( 9 )



– « Curieusement, ma chère Martina, vous m’avez laissé en compagnie de Stéphanie, à la fin de mon précédent message, sans chercher à savoir si elle avait finalement reçu la fessée que je venais de lui promettre… Parce qu’il allait de soi, pour vous, que c’était le cas ? Parce que vous étiez convaincue que je ne manquerais pas de reprendre le cours de mon récit là où je l’avais interrompu ? Parce que vous étiez obnubilée par l’idée que nous étions tous les deux, vous et moi, divorcés ? »
– Très bien ça… Très très bien… Excellent…
– « Quoi qu’il en soit, elle ne l’a pas reçue… Pas ce jour-là en tout cas… Elle s’y est obstinément refusée… J’étais en position de force : j’aurais pu l’y contraindre en la menaçant de tout révéler à Luc… Ce sont des méthodes que j’exècre et que je me refuse à utiliser… Bien m’en a pris d’ailleurs… Parce qu’elle m’en a su gré et que c’est d’elle que finalement, quelques jours plus tard, la demande est venue… « Tu peux passer ? » Je pouvais, oui… Bien sûr que je pouvais… « C’est au sujet de l’autre jour… De ce que t’as vu… De ce qu’on a dit… » « Oui… Eh bien ? » « C’est pas facile… Oh, la la ce que c’est pas facile… » « Maintenant que t’as commencé… » « J’arrête pas d’y penser depuis… Et même… » « Et même ? » « D’imaginer, quand je me le fais, que c’est toi qui me le fais… » J’ai saisi la balle au bond… « Ah, parce que tu continues ?! Parce que ça t’a pas suffi la petite leçon de l’autre fois… » Elle a baissé les yeux d’un air contrit… « Je peux pas m’empêcher… C’est plus fort que moi… » « C’est un peu facile, ça, Stéphanie… Trop facile… On peut toujours quand on veut… » « Mais non, mais… » « Mais si ! Oh, mais je vais t’en faire passer l’envie… Je t’assure que je vais t’en faire passer l’envie… Une bonne fois pour toutes…Viens ici ! Allez ! » Trois pas vers moi qui étais assis sur le canapé… Elle s’est arrêtée… Un pas en arrière… « Eh bien ?! Tu te dépêches, oui ? Fais attention, Stéphanie ! Fais bien attention… N’aggrave pas ton cas… » Deux pas en avant… Un autre… Je l’ai saisie par le bras… Attirée vers moi… Fait basculer en travers de mes genoux… Et j’ai pris tout mon temps… Pour relever bien haut la jupe sur les reins… Pour la sermonner… Non, mais c’était quoi ces façons de faire ? Se donner la fessée… Comme ça ! Toute seule ! Une femme de son âge ! Elle avait pas honte ? Oh, si ! Si, elle avait honte… Et pas qu’un peu ! Encore heureux ! Manquerait plus que ça qu’elle ait pas honte… « Et encore ! C’est rien à côté de ce que ça va être… » Et j’ai glissé la main sous l’élastique de la culotte… J’ai tiré… Elle a agrippé pour retenir… Une petite tape sur la main… « Sage ! On reste sage ! » Elle l’a retirée… J’ai descendu la culotte… Jusqu’à mi-cuisses… Et alors là, Martina ! Là ! Une de ces fessées ! Comment j’y ai été de bon cœur… Vous auriez vu ça ! De quelles belles couleurs rutilantes elles se sont ornées ses fesses… Et ce qu’elle a gigoté ! Ah, ça, elle ne m’a rien laissé ignorer du moindre de ses petits recoins… Et quelles jolies intonations elle prenait sa voix quand elle grimpait, très haut, dans les aigus ! Un vrai régal… Auquel il a bien fallu, malheureusement, finir par mettre un terme… Je l’ai aidée à se redresser… « Ouche ! Tu tapes fort… Nettement plus fort que moi… » Elle s’est relevée… En grimaçant… En se frottant les fesses… « Et c’est si désagréable que ça ? » « Non… Oh, non… Non… Au contraire… » Elle a entrepris de remonter sa culotte… Je l’ai arrêtée… « Danse maintenant ! Danse toute nue… Avec le casque sur les oreilles… Comme l’autre jour… Quand je t’ai surprise… » « Tu comprends tout, toi ! Tu comprends vraiment tout… » Et elle l’a fait… »



– « Vous savez quoi, Oteka ? Vous savez quoi ? Eh bien j’ai rêvé de vous… Si, si ! La nuit dernière… Je vous avais lu… Juste avant de m’endormir… Et j’ai rêvé… J’ai rêvé que vous me surpreniez pendant que je me mettais une fessée… »
– Traduction : ça l’a tellement émoustillée ton récit qu’elle s’est offert une petite gratouille en s’imaginant dans la peau de Stéphanie…
– « C’était très étrange… C’était pas chez moi… Je le connaissais pas l’endroit… Par contre c’était vous… Ça, j’étais sûr que c’était vous… J’étais tellement absorbée par ce que j’étais en train de faire que je n’avais absolument pas détecté votre présence… Ce n’est que tout à la fin, en me relevant et en me retournant, que je vous ai découvert… Vous sortiez d’où ? Depuis combien de temps vous étiez là ? Je n’en avais pas la moindre idée… Et je m’en fichais… Ça n’avait pas la moindre importance… Bizarrement, moi qui ai la hantise d’être découverte, qui ne supporterais pas que ça m’arrive « en vrai », eh bien ça m’était complètement égal… Parce que c’était vous… Et parce que – j’en étais persuadée – vous étiez déjà au courant… Je me sentais en pays de connaissance… Rassurée… Vous alliez faire quoi ? M’en donner une… Ça coulait de source… M’en donner une – comme vous en aviez donné une à Stéphanie – pour me punir de me le faire toute seule…  Je le savais… C’était évident… Forcément… Eh bien non… Non… Vous m’avez plantée là en claquant la porte… Furieux… Pourquoi ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce que je vous avais fait ? Qu’est-ce qui vous avait pris ? J’étais désorientée… Perdue… Mais surtout frustrée… Terriblement frustrée… »
– Alors là… Là… Si tu y arrives pas, c’est que t’es vraiment le roi des cons…

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