– « Désolé, ma chère Martina, de vous avoir à ce
point frustrée… À l’évidence je vous dois réparation… Et cette fessée dont je
vous ai sevrée en rêve il ne me reste plus, pour me faire pardonner, qu’à vous
l’administrer « EN VRAI »… Non ? Vous ne croyez pas ? »
– Elle va faire tout un tas de mines, mais au bout du
compte elle va accepter… Tu paries qu’elle va accepter ? On touche au but,
mon petit Baptiste, on touche vraiment au but…
– « En ce qui concerne Stéphanie, vous vous doutez
bien que cette fessée a été la première d’une très longue série… C’est
rapidement devenu pour nous, et surtout pour elle, une nécessité matinale
– elle travaillait l’après-midi – quasi quotidienne… Et dangereuse…
Parce qu’il y avait des voisins… Que je croisais parfois… Qui allaient
forcément finir par se poser des questions… Qu’est-ce que je pouvais bien venir
faire là, aussi souvent, en l’absence du mari…C’était risqué… Très… Alors on se
raisonnait… On prenait toutes sortes d’excellentes résolutions… On décidait
d’espacer… « Mercredi on se revoit…
Pas avant… On est bien d’accord ? » On était d’accord, oui, mais le
lendemain matin, à la première heure, mon téléphone sonnait… « Tu peux
passer ? J’ai trop envie… » « On avait dit… » « Oui,
mais bon… » Je résistais mollement et je finissais par céder… Je finissais
toujours par céder… Ça ne pouvait pas durer comme ça… On en était bien
conscients… « Un jour ou l’autre ça va finir par lui revenir aux oreilles
à Luc… Forcément… Et ce jour-là… » La solution – la seule
solution – c’était de nous retrouver ailleurs… Quelque part où nous ne
serions pas en danger d’être reconnus… L’hôtel ? Un hôtel suffisamment
éloigné pour que…Elle s’est récriée… « Au rythme où on se voit ? Non,
mais tu te rends compte ce que ça nous coûterait ? Sans compter les frais
d’essence… Non… Et puis un couple qui se pointerait comme ça, le matin, tout le
monde saurait pour quoi c’est faire… » « Oui, ben justement ! Nous,
ce serait pas pour ça… » « Non… Ce serait encore pire… Parce qu’on
entendrait… On entendrait forcément… Et on comprendrait ce qui se passe…
T’imagines ? Le patron… Les serveuses… Les femmes de ménage… Les sourires
en coin… Les réflexions derrière notre dos… Les regards pleins de
sous-entendus… Mais je mourrais de honte, moi ! Ah, non ! Non !
Il n’en est pas question… » Et on a continué comme avant… En redoublant de
prudence… En multipliant les précautions… Ce qui n’a pas empêché qu’un beau matin,
au téléphone… « Ne viens pas ! Je t’en supplie, ne viens pas !
Elle se doute de quelque chose la mère Prévôt… Je suis sûre qu’elle se doute de
quelque chose… T’aurais vu toutes ces phrases à double sens qu’elle m’a
balancées… » « Tu t’es fait des idées… » « Ah, non !
Non… C’est pas des idées… Je t’assure que non… » Et on a cessé de se voir…
Fini les fessées… À notre grand désespoir… À l’un comme à l’autre… Il fallait
trouver un moyen… Il fallait absolument trouver un moyen… J’ai eu l’idée
d’aller exposer notre situation sur un forum, aujourd’hui disparu, sur lequel
venaient s’épancher une bonne centaine d’adeptes de la fessée… Un certain
Mattias m’a proposé que nous nous retrouvions chez lui, quand bon nous
semblerait, pour nous livrer à notre rougissante activité… Elle a d’abord
catégoriquement refusé… Il n’en était pas question… On le connaissait pas ce
type… Et puis de le savoir là, quelque part, dans la maison, sûrement à nous
épier, ça la bloquerait complètement… Seulement… seulement la fessée lui
manquait… Beaucoup… De plus en plus… Nous nous téléphonions, nous en parlions,
nous évoquions avec nostalgie celles que je lui avais données… Elle était à
deux doigts de se laisser fléchir… Ce qui l’a finalement décidée, c’est qu’il
s’est montré formel : il nous laisserait les clefs et ne serait pas là
quand nous viendrions… C’était vrai… La maison était vide… Quelles voluptueuses
fessées je lui ai alors offertes dans ce cadre inconnu… Nous passions, au gré
de nos envies ou des situations que nous imaginions, du séjour à la chambre… De
la salle de bains à la cuisine… Nous nous sentions de plus en plus chez nous… Jusqu’au
jour où… Nous remontions de la cave où je venais de lui administrer une claquée
particulièrement vigoureuse… Ses cris avaient dû résonner dans toute la maison…
Et… il était là… Tranquillement assis, souriant, sur le canapé du séjour…
Stéphanie a poussé un petit cri de surprise, esquissé un mouvement de recul, s’est
reprise et s’est dirigée, d’un pas décidé, vers la porte qui donnait sur l’extérieur…
Il lui a saisi le poignet au passage, l’a obligée à s’arrêter… « Désolé…
Vraiment… Désolé… Mais j’ai pas pu résister… Il fallait que je voie à quoi
ressemble cette petite Madame qui éprouve tant de plaisir à recevoir la fessée… »
Elle s’est doucement dégagée… « Eh bien maintenant vous savez… » Et
elle est sortie… Je l’ai suivie… « Quel salaud ! Non, mais quel
salaud ! Quand je pense qu’il nous avait promis… » Elle a haussé les
épaules… « C’était couru n’importe comment… Comment tu veux ? La
tentation était trop forte… » « C’était la première fois… Peut-être
qu’il recommencera pas… » « La première fois qu’il se montre… Mais
pas la première fois qu’il est là… » « Hein ?! Tu crois ? »
« Je crois pas… Je suis sûre… » « Ah, ben d’accord ! Qu’est-ce
qu’on va faire ? Faut qu’on trouve une autre solution… » « Oui,
oh… On est pas mal ici… Et puis maintenant qu’on est habitués… » « Mais
je croyais que ça t’était insupportable qu’on sache… Que quelqu’un… » « Moi
aussi… Mais c’est pas si désagréable que ça finalement… Parce que c’est
insupportable justement… Tu comprends ?
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