Une deuxième histoire alors, Valentine :
– Madame Périer ?
– Oui…
– Je me présente : Olivier Cassart…
De la société « Laborde et Vannier »…
– Ah, ce n’est plus…
– Thierry Valmont ? Non, Madame… Il
ne fait plus partie de l’entreprise…
– Disparu comme ça ?! Sans
prévenir ?
– Tout s’est fait très vite… Mais
rassurez-vous ! Rien de changé en ce qui vous concerne… Nous continuerons
à travailler ensemble aux mêmes conditions… Des conditions qui m’ont
d’ailleurs, de prime abord, fort surpris… On ne les consent généralement qu’à
nos très très gros clients…
– Nous avions passé un accord, monsieur
Cassart et moi…
– C’est ce que j’ai cru comprendre, oui,
Madame… Il reste bien entendu valable…
– Hein ?! Mais je… Il ne vous en a
tout de même pas révélé la teneur ?!
– Si !
– Je ne vous crois pas…
– Ah, non ? Monsieur Cassart vous
faisait bénéficier de conditions extrêmement avantageuses… En échange de quoi
vous lui permettiez de vous punir, quand il le jugeait nécessaire, aussi
longtemps et aussi vigoureusement qu’il le souhaitait…
– Il a osé…
– Nous poursuivrons bien évidemment sur
la même voie…
– Il n’en est pas question…
– Vous avez tout intérêt à vous montrer
raisonnable…
– Je vous dispense de vos conseils…
– Et réaliste… Vous ne voudriez tout de
même pas que les courriers que vous avez échangés avec Monsieur Cassart tombent
entre de mauvaises mains…
– Ah, parce que…
– Et finissent leur périple entre celles
de votre mari…
– C’est odieux… Vous êtes odieux…
– Ce n’est qu’un mauvais moment à
passer… Pas si mauvais que ça d’ailleurs si j’en crois les confidences de mon
collègue… Vous appréciez énormément, paraît-il, qu’on vous traite avec beaucoup
de détermination… Bien… Mais assez bavardé… Passons aux choses sérieuses…
– N’y comptez pas…
– Ne faites pas l’enfant… Vous y
viendrez… Vous y viendrez forcément… Ah, à propos, vous savez que ce soir je
dîne avec deux collègues que vous connaissez fort bien… Jacques Teissier et
Thierry Hancquaert… Il sera très certainement question de vous et…
– Finissons-en ! Finissez-en !
Au plus vite…
– Au plus vite ? Nous verrons… Mais
finissons-en de tous ces discours en tout cas… Ça me paraît être, en effet, la
solution de sagesse… Allons, venez… Là… En travers de mes genoux… Vous avez
l’habitude… On se cale bien… Et on se laisse gentiment déculotter… Comme ça,
oui… Vous savez que vous avez un très beau cul ? Mais ça, mon collègue
m’en avait déjà vanté les courbes… « Tu verras… Tu verras… Pour dire
qu’elle approche de la cinquantaine… » Bien, mais allez ! En route…
– Oui ? Vous disiez ?
– Mais je n’ai rien dit !
– Ah, oui ? Il m’a semblé entendre
pourtant… Il m’a semblé entendre : Plus fort ! Tapez plus fort !
Non ? J’aurai rêvé ? Et pourtant je suis sûr qu’au fond de vous-même
vous en crevez d’envie… Oui, hein ?! Vous vous taisez ? Qui ne dit
mot consent… Attention ! Serrez les dents ! Ça va être du lourd…
– Vous êtes une brute…
– Et vous, vous êtes trempée… Il faut
faire quelque chose… Il faut absolument faire quelque chose… Et dans ce cas-là,
d’après Olivier, ce que vous préférez et de très loin…
– Il vous a quand même pas parlé de ça !?
– Ce que vous préférez, c’est…
– Taisez-vous !
– C’est qu’on vous pose une main sur les
fesses… Oh, là ! Qu’est-ce qu’elles sont chaudes ! pendant que vous,
avec vos doigts… Voilà… Comme ça, oui… Comme ça…
– Vous reviendrez ?
– C’est moi qui suis désormais chargé de
votre secteur…
– Oui, mais…
– Trois mois, ce sera une éternité, c’est
ça, hein ?
– Un peu…
– Beaucoup… Je vais voir ce que je peux
faire…
– Merci…
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