C’est le cliquetis d’un trousseau de
clefs qui m’a réveillée… En sursaut… J’étais couchée à même le sol, pelotonnée
sur un gros édredon orange… Et les fesses me brûlaient… Comment elles me
brûlaient !
– Bonjour ! Bien dormi ?
C’était celui de… Celui qui… Martial…
– Je t’ai posé une question il me
semble…
– Si j’ai ? Oui… Non… Mal… Très
mal…
– Et pourquoi ça ?
– Parce que… Parce que dès que je me
tournais… Que ça appuyait dessus…
– J’ai pourtant pas tapé bien fort…
– Pas bien fort !?
– Oh, non… Non… C’était rien à côté de
ce que ce sera si jamais tu m’obliges à recommencer… Mais tu feras pas ça… Hein
que tu feras pas ça ?
– Je… Non…
– Lève-toi !
Il m’a prise par le coude, entraînée… Il
s’est assis… M’a attirée sur ses genoux…
– Promets ! Que tu le referas pas…
Promets !
– Je promets, oui… Je le referai pas…
– Tu sais très bien que si… Que tu
pourras pas t’en empêcher… Mais on va te débarrasser de cette très vilaine
habitude, tu vas voir… On y mettra le temps qu’il faudra, mais on y arrivera…
Il m’a pris la figure dans sa main…
– Pourquoi t’es venue ici ?
– Oh, pour plein de raisons…
– À partir de maintenant il y en a plus
qu’une… Allez !
Il m’a fait relever…
– Viens…
– Comme ça ?
– Comme ça, oui… Et même… Tu vas retirer
tout le reste… Ta veste… Tes chaussures…
Je l’ai fait… Toute nue… Et il m’a
emmenée… Il a ouvert une porte… Celle du réfectoire des hommes du groupe bleu…
Qui déjeunaient… Tous les regards se sont tournés vers nous… D’instinct je me
suis rejetée en arrière…
– Allons… Allons…
Il m’a fermement ramenée sur le seuil…
– Là… Et maintenant tu sais ce qu’on va
faire ? Tu vas aller là-bas et tu vas leur dire, à l’oreille, l’un après
l’autre, ce que tu as fait cette nuit… Et te trompe pas de mot…
– Je me suis branlée…
Et le premier, au bout de la table, m’a
fait répéter…
– J’ai pas entendu…
Quatre fois… Cinq fois… Le deuxième
aussi…
– J’ai pas compris…
Celui d’à côté m’a envoyé une grande
claque sur les fesses… Qui m’a surprise… Arraché un cri…
– Ça t’apprendra…
Et tous les autres après lui…
Martial m’a raccompagnée jusqu’à la
porte…
– Va vite retrouver tes petites
camarades…
Laëtitia revenait de la douche…
– Alors ça y est ? Ils t’ont
lâchée ?
– Ça y est, oui…
– J’aurais dû te dire… J’y ai pas pensé…
Mais ça c’est vraiment le truc sur quoi ils passent pas ici…
– Si j’avais réfléchi un minimum aussi…
– Ce qu’il y a maintenant, c’est que tu
peux t’attendre à ce qu’ils t’aient dans le collimateur là-dessus…
– Ça, j’me doute…
Valentine est entrée, s’est installée,
d’autorité, sur le bord de mon lit…
– Alors… Raconte ! T’en as pris
une, hein ?
– Pourquoi tu demandes puisque tu
sais ?
– C’était fort ?
– Pas mal, oui…
– Tu fais voir ?
– Montre-lui, Eugénie… Montre-lui !
Elle va pas te lâcher sinon…
– Oui, oh, bof… Ils ont été gentils…
Mais tu sais ce qu’est dommage ? C’est que t’aies pas été dans le groupe
vert…
– Et pourquoi ça ?
– Parce que dans quinze jours, quand on
va inverser, c’est nous, les femmes du groupe rouge qui allons prendre en mains
celles du groupe vert… Et alors là, ma petite, là… si t’en avais été du groupe
vert là t’aurais vu ce que t’aurais vu…
Bien écrit et plutôt excitant!
RépondreSupprimerMerci...
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