jeudi 23 août 2012

Escobarines: Flagrant délit ( 3 )


– Un !
– Un, oui… Mais plus fort compte-les ! Bien fort. Faut qu’on t’entende.
Ses fesses se sont tendues, durcies, dans l’attente du second coup. Qui n’est pas venu. Elles se sont relâchées. Il est tombé.
– Aïe ! Deux !
Un autre aussitôt par-dessus.
– Trois !
Un autre encore. Plus bas. Tout en bas des fesses. Elle a étouffé un gémissement.
– Quatre.
– Tu sais que ça lui donne déjà de très jolies couleurs à ton petit derrière ? Ça lui va bien… Très très bien… Tu me crois pas ?
– Aïe ! Cinq.
– Tu pourrais répondre quand je te parle. C’est la moindre des politesses…
– Si, je vous crois ! Si ! Je vous crois… Six ! Hou lou lou lou lou…
– Tu sais que tu as une voix magnifique ? Et qu’il aurait été vraiment criminel de ne pas lui offrir l’occasion de s’exprimer… De donner sa pleine mesure…
– Sept… Oh, celui-là… Oh la la celui-là !
– Oui, hein ?! J’en suis pas mécontente du tout… D’autant qu’il t’a fait faire un très joli petit soubresaut…
– Huit !
– Et celui-là ? Pas mal non plus, hein ? Non ?
– Si ! Si, mais…
– Ah, il t’a plu, hein, avoue…
– Mais non, c’est pas ça, mais… Neuf ! Dix !
– Oh, mais un vrai petit cabri, dis donc !
– Onze… Hou lou lou… Douze…
– Un petit cabri qui dévoile, sans la moindre pudeur, tout ce qu’on est censé tenir secret… Bien enfermé… Un peu de tenue quand même ! Quand on est une jeune fille qui se respecte… Allez ! Fais un effort… Promets ! Tu promets ?
– Oui… Aïe ! Treize… Aïe ! Quatorze…
– Ah, ben non ! Non ! C’est encore pire… Tu montres tout… Absolument tout… Tu le fais exprès, hein, c’est ça ?!
– Mais non ! Je vous jure…!
– Ben voyons ! Tiens ! Et celui-là pour t’apprendre à mentir…     
– Quinze !
– Quinze, oui ! C’est fini… Pour aujourd’hui…

– Qu’est-ce tu fais ?
– Ben je me relève…
– Il y a le temps… Reste un peu là… Qu’on discute… T’en as pensé quoi de tout ça ?
– Que qu’est-ce que ça fait mal !
– T’étais prévenue…
– Je sais, oui…
– Et qui c’est qu’a parlé de fessée ? Qui c’est qui l’a proposée ? Réclamée ?
– J’avais pas le choix… J’avais beau tout tourner et retourner dans tous les sens dans ma tête…
– Alors viens pas te plaindre que ça t’a fait mal… Tu espérais tous de même pas que j’allais me contenter de deux ou trois gentillettes petites tapes… Après ce que tu avais fait…
– Je me plains pas… De toute façon c’était pas ça le pire que ça fasse mal…
– Ah oui ? C’était quoi alors ?
– De me sentir complètement à votre merci et de me dire que c’était complètement de ma faute… Mais en même temps…
– En même temps ?
– Non… Rien…
– En même temps c’était terriblement jouissif ce sentiment, non, c’est pas ça ?
– Va falloir que j’y aille… On va se demander où je suis passée sinon…
– Tu l’es encore à ma merci… Tu me dois – ou je te dois, c’est comme on veut – encore quinze coups…
– Ce sera quand ?
– Quand tu voudras… C’est toi qui décides… Sachant qu’à compter de lundi soir chaque jour que tu laisseras passer sans avoir réclamé le solde de ta punition te vaudra un coup supplémentaire…
– Hein ? Mais…
– File vite ! On va s’inquiéter de ton absence…

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