–
Je suis démoralisée…
–
Allons bon ! Qu’est-ce qui t’arrive ? C’est au boulot ?
–
Oh, non, non… Ça va le boulot… Non… J’m’en fiche du boulot…
–
C’est Clément alors ?!
–
Non plus, non… Encore que si dans un sens ! Parce que… ce qu’il y a, c’est
que j’me trouve moche… Mais moche !
–
V’là autre chose ! Non, mais attends ! Ils se retournent tous sur toi
les mecs dans la rue… Tous…
–
Si ils veulent… Ça empêche pas que moi j’me trouve moche…
–
Cette fois on aura tout vu…
–
Déjà que j’étais complexée par mes seins…
–
C’est du grand n’importe quoi… Il y a tout un tas de tas de nanas qui
paieraient cher pour les avoir tes seins…
–
On voit que c’est pas elles qui se les trimballent… À pas pouvoir courir sans
que ça ballotte dans tous les sens…
–
T’aurais les miens…
–
J’aimerais autant…
–
Tu parles ! Un 85B… S’il y en a une qui pourrait se sentir complexée…
–
Non, mais maintenant, moi, c’est mes fesses qui me posent problème…
–
Tes fesses ? Qu’est-ce qu’elles ont tes fesses ?
–
Je sais pas… Elles sont toutes molles… Toutes flasques… Il y a de la cellulite
qu’est en train de s’y mettre… Ou je sais pas trop quoi…
–
À ton âge ?!
–
C’est bien ça qui m’inquiète… Et j’ai beau m’y passer des tas de crèmes, de
pommades et de tout ce qu’on veut ça fait qu’empirer, moi, j’trouve… Tu trouves
pas, toi ?
–
Ben tu sais... Pour se rendre compte de quelque chose à travers le pantalon…
–
Je peux quand même pas le baisser là…
–
Non, mais là-bas… Derrière la palissade… Il y a jamais personne…
–
Alors ?
–
Ben oui… C’est vrai qu’elles sont pas trop fermes… Et même…
–
Et même ?
–
Et même – le prends pas mal – mais à ta place je me dépêcherais de faire
quelque chose… Avant qu’il soit trop tard…
–
Mais quoi ? T’en as de bonnes, toi ! Quoi ? Des dizaines de
trucs j’ai essayé… Il y a rien qui y fait…
–
Il y aurait bien…
–
Oui ?
–
Non… Rien… Tu vas trouver ça trop bizarre…
–
Mais si ! Dis…
–
La seule chose qui y fasse vraiment, c’est la fessée… Mais alors là c’est
radical…
–
La fessée ?!
–
Laisse tomber… Je savais bien que tu trouverais ça trop nul…
–
Mais non, mais… comment ça la fessée ?
–
Ça te raffermit les tissus d’une force ! C’est spectaculaire…
–
T’as essayé ?
–
Moi, non… Mais je connais deux filles ça a marché du feu de Dieu…
–
C’est qui ?
–
Tu connais pas… Des copines à mon frère…
–
Et c’est qui qui leur a mis la fessée ?
–
Ben mon frère… On lui demandera pour toi si tu veux… Ce qu’il en pense…
–
Non, mais attends ! Je vais quand même pas montrer mes fesses à ton
frère !
–
Oh, tu parles ! Il en a vu d’autres mon frère… C’est pas ça qui va le
traumatiser…
–
Oui, mais quand même…
–
Ah, ben faut savoir ce que tu veux, hein… Maintenant si tu préfères rester avec
ton problème… À toi de voir…
–
À ton avis, Stefan ? Regarde… Quand j’appuie là, à pleine fesse, elle part
pas tout de suite la trace de mes doigts… Ça reste marqué en blanc… Sûr qu’il y
a un problème…
–
C’est clair, oui…
–
Et tu pourrais y faire quelque chose tu crois ?
–
Attends ! Laisse-moi voir… Il y a quand même un sacré boulot là… Et je
sais vraiment pas si…
–
Mais je peux pas rester comme ça, moi !
–
Ça, c’est clair… Parce que dans trois ans tu ressembles plus à rien…
–
Si ! On devrait pouvoir y faire quelque chose… Si ! Une bonne dizaine
de fessées… Peut-être une douzaine… À un mois d’intervalle… Et ça devrait être bon…
–
Bon, ben vas-y alors ! Commence… Parce qu’il y a vraiment pas de temps à
perdre…
Excellent !!!
RépondreSupprimerMerci François pour cette bonne humeur matinale.
Et merci à vous d'être une lectrice toujours aussi présente...
SupprimerJ'ai toujours plaisir à lire tes récits, François, même s'il y a fort longtemps que je n'étais pas revenue dans ta demeure... mais parfois la vie fait que...
RépondreSupprimerGros bisous,
Lilou
En effet la vie fait quelquefois que... En tout cas je suis content que tu éprouves du plaisir à lire mes récits... Parce que je me demande parfois si quadriller ainsi systématiquement le même sujet ne risque pas de devenir, à la longue, lassant...
RépondreSupprimerBises à toi...