– C’est pas une bonne idée que j’ai eue
là ce petit gueuleton au restaurant tous les deux avant d’aller là-bas ?
Si, hein ? Moi, en tout cas, ça me plaît bien… Déguster tout un tas de
bonnes choses comme ça en me disant qu’après c’est mon Benjie que je vais
déguster… Au propre comme au figuré…
– Pourquoi tu ris ?
– Parce que… Parce que je regarde les
gens autour et j’imagine leurs têtes s’ils savaient… S’ils savaient qu’aussitôt
le dessert avalé mon mari, ici présent, va m’emmener en direct me faire sauter
chez mon amant… Qu’il attendra sagement que ce soit fini… Et qu’en plus, après,
si ça tombe, il va se prendre une râclée au martinet… Parce qu’il n’aura rien
trouvé de mieux à faire, pour passer le temps, que de se taper, à défaut d’autre
chose, une petite branlette en nous écoutant… Ce qui lui est formellement
interdit… Mais vous pouvez, hein ! J’ai tout prévu… Dans mon sac il est le
martinet… D’ailleurs, tiens, je vais le mettre sur la table plutôt… Que ça vous
donne à réfléchir…
– J’ai trop envie, mon Benjie… De toi…
De nous… De tout…
Et elle s’est jetée dans ses bras…
– Non, mais comment j’ai envie ! Enlève !
Vite ! Allez, enlève tout ça !
Sa chemise… Qu’elle lui a arrachée… Son
pantalon…
– Mais aide-moi au moins !
Et puis elle… Elle… Elle s’est dépouillée…
De tout…
Et elle l’a entraîné… Dans la chambre…
Dont elle a tiré sur eux la porte… Qui ne s’est pas refermée… Qui est restée largement
entrebaîllée…
– Et alors ? Il se l’est
fait ?
– Un peu qu’il se l’est fait… Je vois
pas qui aurait pu résister à ça… Parce qu’on en était autant l’un que l’autre
avec Benjie… Ça donnait… Alors avec la porte ouverte… Et la lumière en plus…
– Il te l’a dit qu’il se l’était fait ou
c’est toi qu’as demandé ?
– Rien qu’à sa tête quand je me suis
levée j’ai su… À son air tout penaud… « Oh, vous, vous ! Vous m’avez
désobéi… Non ? » Il a fait signe que oui… Oui… « J’en étais
sûre ! Bon, ben vous savez ce qui vous attend ? » Il savait,
oui… « Déshabillez-vous ! Tout… Complètement… »
– Il était là Benjie ?
– Il dormait Benjie… Après la nuit que
je lui avais fait passer…
– Et alors ?
– Et alors je l’ai planté là, tout nu, au
milieu du séjour… Et je suis allée prendre une douche… Quand je suis revenue il
avait pas bougé… Il attendait… « Bon, ben maintenant vous allez tout bien
me raconter en détail… Ce que vous avez fait… Ce que vous avez ressenti… À quel
moment vous avez giclé au juste… Tout… Je veux tout savoir… »
– Et c’était quand ?
– Deux fois il y a eu… Une au début
quand Benjie il m’était dessus en bas avec sa langue… Et l’autre beaucoup plus
tard pendant que je le chevauchais Benjie… Mais le plus beau… Tu sais pas le
plus beau ? C’est qu’en racontant il bandait… Il a pas arrêté de bander…
Jusqu’à la fin…
– C’est vraiment pas de pot pour toi qu’il
s’y prenne aussi mal parce que…
– Oui… Bon… On va pas encore revenir
là-dessus…
– Et donc ?
– Et donc j’ai attrapé le martinet… Et
son truc je le lui ai caressé avec les lanières… « Je connais un bon moyen
de faire cesser ça… Tout de suite… » Il y a pas eu besoin… Aussi sec c’est
retombé… Tout fripé… Tout mou… Je l’ai fait mettre à genou du coup… Et je les
lui ai passées partout les lanières… Le dos… Les fesses… La plante des pieds…
Ça a duré… Duré… Et pour finir…
– T’as cinglé…
– Non… Parce que, si on réfléchit bien,
c’est lui qu’avait décidé finalement en faisant ce qu’il avait fait… Qu’avait
choisi de la recevoir sa correction… Et de la recevoir à ce moment-là… Ce qui
me va pas… Mais alors là pas du tout…
– Vu comme ça…
– Non… Il va en tâter du martinet… Ça, c’est
sûr… Au moment où il s’y attendra le moins… Maintenant par exemple… Là… Tout de
suite… Pour lui faire perdre cette sale habitude qu’il a prise d’écouter comme
ça aux portes quand on discute toutes les deux…
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