- Laissez-moi !… S’il vous plaît, laissez-moi !…
- Mais pourquoi ?… Qu’est-ce qu’il y a ?…
- Rien… J’ai pas envie, c’est tout… J’ai bien le droit de pas avoir envie…
- Mais tu pleures !…
- Non… Je pleure pas… Non… Si !… J’ai mal… J’ai tellement mal…
- Mais qu’est-ce qu’il y a à la fin ?…
- Il y a que je suis nulle… Complètement nulle… Non, mais comment je suis nulle !…
- C’est Martial, hein, c’est ça ?…
- Comment vous le savez ?… C’est qui qui vous l’a dit ?…
- Tu as couché avec lui…
- Si vous saviez comme j’ai honte…
- C’est quand même pas une catastrophe…
- Ah, si, c’est une carastrophe, si !… Parce que j’avais toujours dit que jamais ça m’arriverait… Que jamais j’irais avec un autre en étant avec quelqu’un… Surtout quelqu’un que j’aime… Et tiens, voilà, ça y est !… Bon, mais en tout cas c’est fini… Je veux plus le revoir… Et puis le blog vous le fermez… Je veux plus qu’il vienne y mettre des commentaires… Ni lui ni personne… C’est trop dangereux… C’est trop risqué… Bon, mais maintenant que vous savez vous m’en voulez pas trop ?… Vous voulez bien de moi encore quand même ?… Oui ?… C’est vrai ?… Merci… Faites-moi l’amour alors… Tout tendre… Tout doux…
« C’est pas toujours du côté où on les attend qu’arrivent les catastrophes. Pourquoi je dis ça ?… Parce qu’il est viré… Tout patron qu’il est on le flanque dehors comme un malpropre… Ils ont débarqué à cinq de Paris… Des types avec des têtes longues comme des jours sans pain… Qu’ont passé trois jours à tout éplucher… Ca doit être vraiment chaud pour lui parce qu’il a plié bagage sans demander son reste… Soi-disant que c’est eux qui le lui ont conseillé… Tu parles !… Ce qu’il y a de sûr en tout cas c’est qu’il a filé je sais seulement pas où et qu’il m’a plantée là… En jurant ses grands dieux qu’il allait revenir… C’est juste, selon lui, une question de jours… De semaines tout au plus… Le temps qu’on lui rende justice… Que les véritables responsables soient démasqués… Ben voyons !… Il me prend vraiment pour une idiote, hein!… Il reviendra pas… Je sais pas exactement ce qu’il a fait – même si je m’en doute un peu – et je m’en fous, mais il a très vraisemblablement intérêt à aller se planquer quelque part où on risque pas de le dénicher et à se faire oublier… Le plus longtemps possible… Voire même à ne jamais reparaître… Et moi dans tout ça ?… On peut pas dire qu’il se soit beaucoup tracassé de ce que j’allais devenir… C’est même, à l’évidence, le cadet de ses soucis… Ce qui me laisse supposer que ce qu’il éprouvait en réalité pour moi… Au moins les choses sont claires… Et moi, de mon côté ?… Est-ce que je l’ai vraiment aimé ?… Oui, oh !… C’est vraiment pas le moment de se poser ce genre de questions… Je ferais beaucoup mieux de me préoccuper de ce que je vais devenir… De ce que je vais décider… Parce qu’il est grand temps que je prenne enfin ma vie en mains. En tout cas ça me servira de leçon : on ne devrait jamais se mettre en état de dépendance économique. Jamais. Quelles que soient les circonstances. Et avec qui que ce soit. On finit toujours par y laisser sa liberté.
Bon… Mais en attendant je vais faire quoi ?… Rester ici ?… Coincée entre les deux autres imbéciles ?… Non… Sûrement pas… Vous savez de quoi j’ai vraiment envie, là, en ce moment ?… De repartir complètement à zéro… Nouvelles têtes… Nouveau boulot… Et surtout… nouvelle Victorine… J’ai envie d’être une autre… la vraie ?… C’est fou comme on finit par être prisonnière de son image… De ce qu’on a tendu aux autres, par commodité ou par vanité, comme étant soi… Et comme de toute façon ça leur est complètement égal aux gens ce qu’on est vraiment ils prennent ça comme ils auraient pris autre chose… L’essentiel pour eux c’est de pouvoir vous mettre une étiquette dessus… De vous rentrer dans une case… Le reste… Essayez de déborder de partout pour voir… De pas vous laisser épingler comme un papillon dans une vitrine… Je vous la souhaite bonne… Vous aurez pas fait le plus dur… De tout on va vous accuser… D’être inconsistante… Ou de vouloir faire votre intéressante… Vous dérangez… Et ça on ne vous le pardonnera jamais…
Et pourtant personne n’est complètement tout d’une pièce. On est tous bourrés de contradictions. Ca tire dans un sens. Et ça tire dans un autre. On a envie d’une chose et en même temps de son contraire. Ce qui fait notre malheur, c’est peut-être notre acharnement à tout simplifier ou – ce qui revient peut-être au même – à vouloir absolument percevoir comme contradictoire ce qui au bout du compte est peut-être tout simplement complémentaire… Si on acceptait TOUT ce qui se trouve en nous je suis prête à parier que…
Bon, mais stop, Victorine. Stop. Tu vas pas te lancer dans la grande philosophie… Manquerait plus que ça… Allez… Revenons aux choses sérieuses. Et concrètes. Donc… donc voilà ce que je vais faire : mettre de l’ordre dans mes affaires ici. Tout régler et, dès que ce sera fait, regagner la métropole… Où je vais me mettre en quête d’un travail dans une région qui reste à déterminer. Naturellement ça ne se fera pas du jour au lendemain et j’ai l’intention, dans la mesure du possible, de me montrer un minimum sélective. Il va donc forcément y avoir une période transitoire… D’où… vous me voyez venir ?… D’où… ben oui… je vais faire – si vous n’y voyez pas d’inconvénient bien entendu – un petit passage par chez vous. Où voulez-vous que j’aille ?… Ca ne devrait pas, en principe, durer. Et ça tombe d’autant mieux qu’il faut absolument que je vous parle de quelque chose. Non. Que je vous demande quelque chose. C’est au sujet de la fessée. Mais de vive voix. A bientôt. Je vous embrasse. Victorine. »
- Mais pourquoi ?… Qu’est-ce qu’il y a ?…
- Rien… J’ai pas envie, c’est tout… J’ai bien le droit de pas avoir envie…
- Mais tu pleures !…
- Non… Je pleure pas… Non… Si !… J’ai mal… J’ai tellement mal…
- Mais qu’est-ce qu’il y a à la fin ?…
- Il y a que je suis nulle… Complètement nulle… Non, mais comment je suis nulle !…
- C’est Martial, hein, c’est ça ?…
- Comment vous le savez ?… C’est qui qui vous l’a dit ?…
- Tu as couché avec lui…
- Si vous saviez comme j’ai honte…
- C’est quand même pas une catastrophe…
- Ah, si, c’est une carastrophe, si !… Parce que j’avais toujours dit que jamais ça m’arriverait… Que jamais j’irais avec un autre en étant avec quelqu’un… Surtout quelqu’un que j’aime… Et tiens, voilà, ça y est !… Bon, mais en tout cas c’est fini… Je veux plus le revoir… Et puis le blog vous le fermez… Je veux plus qu’il vienne y mettre des commentaires… Ni lui ni personne… C’est trop dangereux… C’est trop risqué… Bon, mais maintenant que vous savez vous m’en voulez pas trop ?… Vous voulez bien de moi encore quand même ?… Oui ?… C’est vrai ?… Merci… Faites-moi l’amour alors… Tout tendre… Tout doux…
« C’est pas toujours du côté où on les attend qu’arrivent les catastrophes. Pourquoi je dis ça ?… Parce qu’il est viré… Tout patron qu’il est on le flanque dehors comme un malpropre… Ils ont débarqué à cinq de Paris… Des types avec des têtes longues comme des jours sans pain… Qu’ont passé trois jours à tout éplucher… Ca doit être vraiment chaud pour lui parce qu’il a plié bagage sans demander son reste… Soi-disant que c’est eux qui le lui ont conseillé… Tu parles !… Ce qu’il y a de sûr en tout cas c’est qu’il a filé je sais seulement pas où et qu’il m’a plantée là… En jurant ses grands dieux qu’il allait revenir… C’est juste, selon lui, une question de jours… De semaines tout au plus… Le temps qu’on lui rende justice… Que les véritables responsables soient démasqués… Ben voyons !… Il me prend vraiment pour une idiote, hein!… Il reviendra pas… Je sais pas exactement ce qu’il a fait – même si je m’en doute un peu – et je m’en fous, mais il a très vraisemblablement intérêt à aller se planquer quelque part où on risque pas de le dénicher et à se faire oublier… Le plus longtemps possible… Voire même à ne jamais reparaître… Et moi dans tout ça ?… On peut pas dire qu’il se soit beaucoup tracassé de ce que j’allais devenir… C’est même, à l’évidence, le cadet de ses soucis… Ce qui me laisse supposer que ce qu’il éprouvait en réalité pour moi… Au moins les choses sont claires… Et moi, de mon côté ?… Est-ce que je l’ai vraiment aimé ?… Oui, oh !… C’est vraiment pas le moment de se poser ce genre de questions… Je ferais beaucoup mieux de me préoccuper de ce que je vais devenir… De ce que je vais décider… Parce qu’il est grand temps que je prenne enfin ma vie en mains. En tout cas ça me servira de leçon : on ne devrait jamais se mettre en état de dépendance économique. Jamais. Quelles que soient les circonstances. Et avec qui que ce soit. On finit toujours par y laisser sa liberté.
Bon… Mais en attendant je vais faire quoi ?… Rester ici ?… Coincée entre les deux autres imbéciles ?… Non… Sûrement pas… Vous savez de quoi j’ai vraiment envie, là, en ce moment ?… De repartir complètement à zéro… Nouvelles têtes… Nouveau boulot… Et surtout… nouvelle Victorine… J’ai envie d’être une autre… la vraie ?… C’est fou comme on finit par être prisonnière de son image… De ce qu’on a tendu aux autres, par commodité ou par vanité, comme étant soi… Et comme de toute façon ça leur est complètement égal aux gens ce qu’on est vraiment ils prennent ça comme ils auraient pris autre chose… L’essentiel pour eux c’est de pouvoir vous mettre une étiquette dessus… De vous rentrer dans une case… Le reste… Essayez de déborder de partout pour voir… De pas vous laisser épingler comme un papillon dans une vitrine… Je vous la souhaite bonne… Vous aurez pas fait le plus dur… De tout on va vous accuser… D’être inconsistante… Ou de vouloir faire votre intéressante… Vous dérangez… Et ça on ne vous le pardonnera jamais…
Et pourtant personne n’est complètement tout d’une pièce. On est tous bourrés de contradictions. Ca tire dans un sens. Et ça tire dans un autre. On a envie d’une chose et en même temps de son contraire. Ce qui fait notre malheur, c’est peut-être notre acharnement à tout simplifier ou – ce qui revient peut-être au même – à vouloir absolument percevoir comme contradictoire ce qui au bout du compte est peut-être tout simplement complémentaire… Si on acceptait TOUT ce qui se trouve en nous je suis prête à parier que…
Bon, mais stop, Victorine. Stop. Tu vas pas te lancer dans la grande philosophie… Manquerait plus que ça… Allez… Revenons aux choses sérieuses. Et concrètes. Donc… donc voilà ce que je vais faire : mettre de l’ordre dans mes affaires ici. Tout régler et, dès que ce sera fait, regagner la métropole… Où je vais me mettre en quête d’un travail dans une région qui reste à déterminer. Naturellement ça ne se fera pas du jour au lendemain et j’ai l’intention, dans la mesure du possible, de me montrer un minimum sélective. Il va donc forcément y avoir une période transitoire… D’où… vous me voyez venir ?… D’où… ben oui… je vais faire – si vous n’y voyez pas d’inconvénient bien entendu – un petit passage par chez vous. Où voulez-vous que j’aille ?… Ca ne devrait pas, en principe, durer. Et ça tombe d’autant mieux qu’il faut absolument que je vous parle de quelque chose. Non. Que je vous demande quelque chose. C’est au sujet de la fessée. Mais de vive voix. A bientôt. Je vous embrasse. Victorine. »
Chouette, revoilà Victorine... moi je l'aime beaucoup Victorine, même beaucoup plus que Mélianne...
RépondreSupprimerEt en principe elle va être là pour un moment... Même s'il va bien falloir mettre un jour un terme à ces "aventures" qui pourraient finir par devenir lassantes... Et passer à une autre histoire...
RépondreSupprimerBonjour François (et Lyzis)
RépondreSupprimerC'est toujours les mêmes qui laissent des commentaires. Allez les autres, un peu de courage.
Oui, moi aussi j'aime bien Victorine, et là il va y avoir de la fessée !!
Mais, Victorine, Mélianne et Mélissa, cela ne va pas faire un peu beaucoup pour le héros ??
Je crains les clash et les choix cornéliens.
Amitiés
Masterfil
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerBonjour Philippe,
RépondreSupprimerDes fessées, oui... Et sans doute un certain nombre...
Et probablement des prises de bec entre certaines de ces demoiselles...
Sans compter... l'imprévisible...
A bientôt
Amicalement
François