- Je l’ai vu Martial, mais n’allez pas vous mettre des idées en tête, hein !… Il ne s’est rien passé du tout…
- Ah… Et où ça tu l’as vu ?…
- A Vierzon…
- Et tu as fait tous ces kilomètres juste pour le voir…
- Oui… Non… C’est-à-dire que comme c’est un coin que je connais pas du tout c’était l’occasion ou jamais…
- Et tu l’as trouvé comment ?…
- Oh, bien… Très très bien… On a beaucoup parlé… On n’a fait que ça… Comment il est intéressant !… Des heures on l’écouterait… Sans jamais se lasser…
- Je n’en doute pas une seule seconde… Et donc… tu dis qu’il ne s’est rien passé…
- J’en étais sûre… Sûre que vous alliez vous imaginer des choses… J’aurais mieux fait de rien vous dire, tiens !… Seulement si je vous avais rien dit et que vous ayez quand même fini par le savoir ça aurait été encore pire…
- Je n’imagine rien du tout…
Oh si, si !… Vous êtes pas tranquille, je le vois bien… Vous vous demandez ce que je traficote derrière votre dos… Mais rien !… Rien !… Comment faut vous le dire ?…
- Je te crois… Bien sûr qu’il ne s’est rien passé…
- Eh ben alors !…
- Mais qu’est-ce qui VA se passer?…
- Mais rien non plus !…
- Oh alors ça !… Et ce serait tant mieux… Vous avez toute la vie devant vous… La mienne…
- Je vous déteste quand vous parlez comme ça… Vous pouvez pas savoir comme je vous déteste…
- Bon… Mais vous vous revoyez quand alors finalement ?…
- Samedi en huit… Sauf si vous voulez pas… Si vous voulez pas je reste ici et puis c’est tout… On n’en parle plus…
- Si, si !… Tu iras… Il faut que tu y ailles…
« Je suis complètement folle… C’est pas un scoop, je sais… Mais cette fois ça te vous atteint des proportions !… Parce que vous savez pas ce que je suis allé inventer ?… Comme si ma situation était déjà pas assez compliquée comme ça… Coincée entre mon officiel qui joue au chat et à la souris avec moi, sans que j’arrive à savoir où il veut en venir, et l’autre abruti dont j’arrive pas à me dépêtrer, avec qui je suis obligée de continuer à coucher de peur qu’il me tape un scandale, j’ai déjà largement de quoi faire, non, vous trouvez pas ?… Eh ben faut croire que non !… Parce que je vous le donne en mille : il a fallu que j’aille me jeter dans les bras d’un troisième… Et me jeter, c’est vraiment le mot… Il a pas compris ce qui lui arrivait, le pauvre !… Mais je peux vous dire qu’il s’est pas fait prier… Et qu’il en a redemandé… Pourquoi j’ai fait ça ?… Si seulement je le savais !… Faudrait pas qu’il y en ait des mecs, tiens !… Nulle part… Parce que je sais pas pourquoi ni comment, mais quand ça m’attrape ça m’attrape… Si j’en prends un dans le collimateur, si je commence à m’intéresser à lui, il est cuit… Et moi avec… Je vais lui trouver toutes les qualités du monde… M’imaginer que c’est le meilleur des amants… le plus doux… le plus attentionné… le plus tout… Et j’irais laisser passer une occasion pareille ?!… Ah non alors !… Je fonce tête baissée… Et ça arrive… Evidemment !… Une fille quand elle a décidé d’avoir un mec elle l’a forcément… Sauf que tu tombes de haut… C’est pas du tout, mais alors là pas du tout ce que tu étais allé te mettre dans la tête… Il est comme les autres… Exactement pareil… Si c’est pas pire… Tu te jures que tu te feras plus avoir… Ah non alors !… C’était la dernière fois… Et huit jours après t’y resautes à pieds joints…
De toute façon si je devais compter les moments où, dans ma vie, j’ai été avec un seul mec !… Je me demande même s’il y en a eu… Deux minimum… Toujours… Si c’était pas trois… Voire davantage… La raison ?… Elle est toute bête la raison… Et elle tient pas debout… C’est que j’ai la trouille de me retrouver toute seule la raison… Alors en avoir deux, si il y en a un qui te plaque, il te reste toujours l’autre… C’est idiot, je sais… Parce que le plus souvent ça te met dans des situations tellement compliquées que ce que tu risques c’est de tous les perdre… La preuve en ce moment… Si tout ça ça éclate au grand jour c’est couru qu’il va m’en rester aucun… En tout cas pas celui que je voudrais garder… Est-ce que je voudrais vraiment le garder d’ailleurs ?… J’en suis même pas sûre… Non, finalement… Non… Je suis bien avec… Oui… Sans plus… S’il me plaquait j’en ferais pas une maladie… Mon amour-propre en prendrait un coup ça c’est sûr… Ca me poserait des tas de problème d’organisation, oui… Faudrait que je déménage… Décider si je reste ici ou si je rentre en métropole… Ca remettrait une foule de choses en question et, en ce moment, je n’en ai pas du tout envie… Mais lui ?… Je m’en remettrais vite… Aucun doute là-dessus…
Finalement est-ce que j’ai jamais été amoureuse ?… J’ai cru l’être… Ca, oui… Des centaines de fois… Mais l’avoir vraiment été ?… A en crever… A n’en plus dormir… A ne pas pouvoir supporter l’absence… Non… Non… Jamais… J’ai beau chercher… Pourquoi ?… J’en sais rien… Enfin si, je le sais… Parce que je ne pourrais tomber réellement – follement – amoureuse que de quelqu’un qui le serait d’abord de moi… Du moins je crois… Et ça ça n’arrive pas… Les types ils tombent pas amoureux de moi. Jamais. Parce que je leur donne trop vite ce qu’ils veulent ?… Qu’ils se servent et puis ça va bien comme ça… Alors peut-être qu’il faudrait que j’arrête de coucher ?… Ca va pas, non ?… Je pourrai jamais… C’est bien trop bon… Ouais… Ouais… Je vous embrasse… Pensez un peu à moi… Victorine. »
- Ah… Et où ça tu l’as vu ?…
- A Vierzon…
- Et tu as fait tous ces kilomètres juste pour le voir…
- Oui… Non… C’est-à-dire que comme c’est un coin que je connais pas du tout c’était l’occasion ou jamais…
- Et tu l’as trouvé comment ?…
- Oh, bien… Très très bien… On a beaucoup parlé… On n’a fait que ça… Comment il est intéressant !… Des heures on l’écouterait… Sans jamais se lasser…
- Je n’en doute pas une seule seconde… Et donc… tu dis qu’il ne s’est rien passé…
- J’en étais sûre… Sûre que vous alliez vous imaginer des choses… J’aurais mieux fait de rien vous dire, tiens !… Seulement si je vous avais rien dit et que vous ayez quand même fini par le savoir ça aurait été encore pire…
- Je n’imagine rien du tout…
Oh si, si !… Vous êtes pas tranquille, je le vois bien… Vous vous demandez ce que je traficote derrière votre dos… Mais rien !… Rien !… Comment faut vous le dire ?…
- Je te crois… Bien sûr qu’il ne s’est rien passé…
- Eh ben alors !…
- Mais qu’est-ce qui VA se passer?…
- Mais rien non plus !…
- Oh alors ça !… Et ce serait tant mieux… Vous avez toute la vie devant vous… La mienne…
- Je vous déteste quand vous parlez comme ça… Vous pouvez pas savoir comme je vous déteste…
- Bon… Mais vous vous revoyez quand alors finalement ?…
- Samedi en huit… Sauf si vous voulez pas… Si vous voulez pas je reste ici et puis c’est tout… On n’en parle plus…
- Si, si !… Tu iras… Il faut que tu y ailles…
« Je suis complètement folle… C’est pas un scoop, je sais… Mais cette fois ça te vous atteint des proportions !… Parce que vous savez pas ce que je suis allé inventer ?… Comme si ma situation était déjà pas assez compliquée comme ça… Coincée entre mon officiel qui joue au chat et à la souris avec moi, sans que j’arrive à savoir où il veut en venir, et l’autre abruti dont j’arrive pas à me dépêtrer, avec qui je suis obligée de continuer à coucher de peur qu’il me tape un scandale, j’ai déjà largement de quoi faire, non, vous trouvez pas ?… Eh ben faut croire que non !… Parce que je vous le donne en mille : il a fallu que j’aille me jeter dans les bras d’un troisième… Et me jeter, c’est vraiment le mot… Il a pas compris ce qui lui arrivait, le pauvre !… Mais je peux vous dire qu’il s’est pas fait prier… Et qu’il en a redemandé… Pourquoi j’ai fait ça ?… Si seulement je le savais !… Faudrait pas qu’il y en ait des mecs, tiens !… Nulle part… Parce que je sais pas pourquoi ni comment, mais quand ça m’attrape ça m’attrape… Si j’en prends un dans le collimateur, si je commence à m’intéresser à lui, il est cuit… Et moi avec… Je vais lui trouver toutes les qualités du monde… M’imaginer que c’est le meilleur des amants… le plus doux… le plus attentionné… le plus tout… Et j’irais laisser passer une occasion pareille ?!… Ah non alors !… Je fonce tête baissée… Et ça arrive… Evidemment !… Une fille quand elle a décidé d’avoir un mec elle l’a forcément… Sauf que tu tombes de haut… C’est pas du tout, mais alors là pas du tout ce que tu étais allé te mettre dans la tête… Il est comme les autres… Exactement pareil… Si c’est pas pire… Tu te jures que tu te feras plus avoir… Ah non alors !… C’était la dernière fois… Et huit jours après t’y resautes à pieds joints…
De toute façon si je devais compter les moments où, dans ma vie, j’ai été avec un seul mec !… Je me demande même s’il y en a eu… Deux minimum… Toujours… Si c’était pas trois… Voire davantage… La raison ?… Elle est toute bête la raison… Et elle tient pas debout… C’est que j’ai la trouille de me retrouver toute seule la raison… Alors en avoir deux, si il y en a un qui te plaque, il te reste toujours l’autre… C’est idiot, je sais… Parce que le plus souvent ça te met dans des situations tellement compliquées que ce que tu risques c’est de tous les perdre… La preuve en ce moment… Si tout ça ça éclate au grand jour c’est couru qu’il va m’en rester aucun… En tout cas pas celui que je voudrais garder… Est-ce que je voudrais vraiment le garder d’ailleurs ?… J’en suis même pas sûre… Non, finalement… Non… Je suis bien avec… Oui… Sans plus… S’il me plaquait j’en ferais pas une maladie… Mon amour-propre en prendrait un coup ça c’est sûr… Ca me poserait des tas de problème d’organisation, oui… Faudrait que je déménage… Décider si je reste ici ou si je rentre en métropole… Ca remettrait une foule de choses en question et, en ce moment, je n’en ai pas du tout envie… Mais lui ?… Je m’en remettrais vite… Aucun doute là-dessus…
Finalement est-ce que j’ai jamais été amoureuse ?… J’ai cru l’être… Ca, oui… Des centaines de fois… Mais l’avoir vraiment été ?… A en crever… A n’en plus dormir… A ne pas pouvoir supporter l’absence… Non… Non… Jamais… J’ai beau chercher… Pourquoi ?… J’en sais rien… Enfin si, je le sais… Parce que je ne pourrais tomber réellement – follement – amoureuse que de quelqu’un qui le serait d’abord de moi… Du moins je crois… Et ça ça n’arrive pas… Les types ils tombent pas amoureux de moi. Jamais. Parce que je leur donne trop vite ce qu’ils veulent ?… Qu’ils se servent et puis ça va bien comme ça… Alors peut-être qu’il faudrait que j’arrête de coucher ?… Ca va pas, non ?… Je pourrai jamais… C’est bien trop bon… Ouais… Ouais… Je vous embrasse… Pensez un peu à moi… Victorine. »
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