– Je te vois plus… Même au
téléphone il y a pas moyen de t’avoir…
– C’est que… je suis pas mal prise
en ce moment…
– Tu t’es mise au golf ?
– Oui… Enfin non… Mais c’est ça…
J’y vais, oui…
– T’y passes ta vie apparemment…
– Pas quand même… Quoique… J’y suis
souvent, si, c’est vrai… Presque tous les jours en fait… C’est trop génial,
attends, de jamais savoir comment ça va se passer… Des fois à peine j’y ai mis
le pied sur leur pelouse qu’ils me tombent dessus… D’autres fois ils me laissent
tourner pendant une heure ou deux avant de débouler… D’autres fois encore ils
sortent pas… Pourtant ils sont là, j’en suis sûre… Des fois il y a que lui tout
seul… À la main il me le fait…Toujours à la main… Il y a que comme ça qu’il
aime… Ça et me déculotter… Il adore… Alors qu’elle, quand elle est toute seule,
c’est m’obliger à la baisser moi-même ma culotte qu’elle préfère… En me parlant
sévère et en faisant claquer son fouet en l’air…
– Et toi ?
– J’aime bien les deux… Lui, parce
que ça dure ses fessées… T’as l’impression que ça s’arrêtera jamais… Et tu sens
bien que lui aussi il a envie que ça s’arrête jamais… Et elle parce que t’y
crois vraiment à fond avec elle… Tu te sens en faute… T’as envie de demander
pardon… Pour tout un tas de choses…
– Et quand c’est tous les deux en
même temps ?
– Oh, alors là !
– Tu sais pas ce qu’ils m’ont
fait ? Quatre jours ! Quatre jours ils m’ont laissée aller et venir
tant et plus… Sans qu’il y en ait aucun des deux qui sorte… Je commençais à me
demander, moi ! Ce qu’il pouvait bien y avoir… Si ça les intéressait plus
de m’en mettre… S’ils s’étaient lassés… Ou bien si j’avais dit quelque chose ou
fait quelque chose qui leur avait pas plu… Je me suis approchée de la maison du
coup… J’ai tourné autour… En me disant que s’ils me voyaient peut-être que ça
allait les faire venir… Mais non ! Alors je me suis approchée encore plus
près… Mon nez à la fenêtre j’ai fini par coller… « Non, mais faut pas se gêner ! »
Par derrière il était arrivé… Il m’a empoignée par le bras… Poussée vers la
porte… « Entre ! Tu verras mieux… » Elle était à l’intérieur… Il
y avait aussi des gens… Deux femmes – une jeune et une plus vieille –
et un homme… « Encore elle ! Non, mais c’est pas possible, ça !
Cette fois tu vas pas y couper, ma petite ! » Comme si c’était la
première fois… Comme s’ils me l’avaient encore jamais fait… Un signe à Charles…
Qui m’a arraché ma jupe… Qui a voulu s’en prendre à ma culotte… Je suis entrée
dans le jeu… Je me suis débattue… Je lui ai lancé des coups de pied… Je l’ai
griffé… Agrippé par la barbe… J’ai tenté de le mordre… « Tu vas me payer
ça ! Alors là je peux te dire que tu vas me payer ça… » Et elle a
voltigé ma petite culotte… Moi aussi… Je me suis retrouvée dans les airs…
Coincée sous son bras… Je n’ai pas abdiqué pour autant… J’ai protesté… Battu
des jambes… Tenté encore et encore de me libérer… Rien n’y a fait… J’y ai eu
droit à ma fessée… Et quelle fessée ! Interminable… Et d’une intensité !
Jamais encore il avait tapé comme ça…
– Et les gens qu’étaient là ?
Ils réagissaient comment ?
– Pendant je sais pas trop… Je les
voyais pas… Parce qu’il m’avait tourné le derrière vers eux… Forcément… Qu’ils
en perdent pas une miette… Mais après, si ! Parce qu’elle avait atterri au
pied du canapé ma culotte… Et qu’il a fallu que j’aille la chercher… Goguenards
ils étaient… Surtout les deux femmes… Droit dans les yeux elles me regardaient…
Avec un air, mais un air !
– Et pas le type ?
– Non… Lui, il était bien trop
occupé à me reluquer en bas… Je me suis rhabillée… En reniflant tant et plus… Charles
m’a prise par le bras, ramenée jusqu’à la porte… « Et qu’on t’y reprenne
pour voir ! » Mais dehors, discrètement… « Tu as été géniale…
Absolument géniale… Ils y ont cru… Reviens demain ! Reviens ! »
– Parce que ? Ils veulent
remettre ça ? Avec les mêmes ?
– Qu’est-ce que tu veux que j’en
sache ?
– Et tu vas y aller ?
– À ton avis ?
– Alors ?
– Ils m’attendaient… « Il y a
une surprise pour toi… » « C’est quoi ? » « Écoute ! »
C’était moi… Ma fessée d’hier… Le bruit des claques… Mes cris… Et puis les
commentaires après mon départ… Ceux du type… « Elle l’avait pas volé… Ah,
non alors !» De la femme… « En tout cas on peut pas dire que ce soit
la pudeur qui l’étouffe… Elle en aurait un minimum elle se serait tenue… Même
dans un cas comme ça… » De la jeune… « Comment j’aurais pas aimé qu’on
me fasse ça, moi !Ah, non alors ! » Et encore leurs rires… Elle
m’a soulevé le menton du bout du doigt… « Tu aimes ? Eh bien réponds ! »
« Oui… Oui, j’aime… » « Tu sais que c’est pas bien du tout !
Que tu vas être punie pour ça… À genoux ! Sur lit… Mets-toi à genoux… Et
baisse-moi tout ça ! » Elle a fait claquer le martinet… Il s’est
abattu… Dix fois… Vingt fois… A fini par atterrir sur le lit à mes côtés… « Tu
veux te réentendre ? Mais bien sûr que tu veux… » Et elle l’a remis…
Les claques… Les commentaires… C’est Charles qui me l’a lancé le gode… « Tiens,
amuse-toi ! » Je l’ai fait… Sans pudeur… Sans retenue…
Ils ne m’ont pas quittée des yeux… Jusqu’à
la fin…
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