– Elle
a répondu… Écoute ça !: « Tu crois ce que tu veux… Si t’as envie de
te figurer que j’ai apprécié la fessée que tu m’as imposée je n’ai aucun moyen
de t’en empêcher… Mais je te rassure : je me fiche royalement de ce que tu
peux penser… Pour que ton avis ait, à mes yeux, un minimum d’intérêt encore
faudrait-il que j’aie pour toi un minimum d’estime… Ce qui n’est pas le
cas : comment pourrais-je estimer quelqu’un qui se comporte comme tu te
comportes ? Qui fait preuve d’une telle bassesse… D’une telle veulerie… Je
n’ai malheureusement pas d’autre choix, pour le moment, que de me plier à ce
qu’on exige de moi… Pour le moment… J’espère que tu auras au moins à cœur de
garder le silence sur tout ça… J’espère… Mais avec toi j’ai bien peur qu’on
doive s’attendre à tout… Et redouter le pire… »
– Holà !
Elle est en colère la dame…
– C’est
clair…
– Et
pas tranquille du tout… Déstabilisée… Elle sait plus où elle en est… Parce que…
la fessée elle aime… Ça fait des années qu’elle fantasme.dessus… Sans avoir
jamais pu, d’ailleurs, assouvir vraiment sa passion… Une opportunité se
présente enfin… Seulement, au lieu de l’inconnu d’âge mûr qu’elle s’attend à
voir surgir elle se trouve nez à nez avec l’un de ses tout jeunes employés…
Elle est tombée dans un guet-apens… Un guet-apens dont les tenants et aboutissants
exacts lui échappent… Elle s’efforce de se dégager… Comme elle peut… Tu te
montres intransigeant… Elle n’a pas le choix : refuser ce serait courir de
trop gros risques… Le risque du scandale… D’autant qu’elle ne sait pas au juste
quels atouts tu as en mains… Alors elle se résout… Elle se résigne à se laisser
fesser par toi, bien convaincue qu’il ne va s’agir là que d’un indigeste
pensum… Pas question, vu la situation, qu’elle puisse y prendre un quelconque
plaisir… Qu’en est-il au juste ? Difficile à dire… Tant de sensations,
d’émotions, d’idées, de pulsions contradictoires l’ont traversée tout au long
de cette fessée… Elle n’en sait rien en fait… Rien du tout… C’était
désagréable… Très… Insupportable… Parce que c’était toi… Mais en même temps… Oh,
et puis zut ! Mais la question revient les jours suivants… Lancinante… Et
pas seulement la question… Elle la revit la scène… De plus en plus souvent…
Elle n’arrête pas de la revivre… C’était pas si déplaisant que ça finalement…
C’était même agréable tout compte fait… Parce que c’était insupportable
justement… D’autant plus agréable que c’était plus insupportable… Elle l’obsède
cette fessée… Elle s’en délecte… Elle n’arrête pas de s’en délecter… De se
délecter de son souvenir… Elle espère, de tout son être, qu’il y en aura une
autre… Qu’il y en aura d’autres… Et elle s’en veut… Mais surtout elle t’en
veut… Alors tu sais ce qu’il te reste à faire…
– « Vous
le prenez sur un ton qui ne me plaît pas du tout, Martina… Et je vous engage à
en changer très rapidement si vous ne voulez pas courir au-devant de très
graves désagréments… Vous ne semblez pas avoir pris réellement conscience que
la situation a changé… Je ne suis plus le petit manutentionnaire que vous
considériez – quand vous condescendiez à vous apercevoir de sa
présence – avec le plus profond mépris… Vous n’êtes plus la directrice…
Les ordres maintenant, c’est moi qui les donne… Et d’ailleurs, pour que vous en
soyez tout à fait persuadée, je vous administrerai très prochainement une
magistrale fessée dans votre propre bureau… C’est là que vous m’avez humilié…
Mis, à plusieurs reprises, plus bas que terre… Alors un soir… Après la
fermeture… Nous nous y retrouverons… Tous les deux… Rien que nous deux… Et
là ! Ce sera divin… Pas pour vous ? Mais si, vous verrez…
Quand ? Vous verrez bien quand… Quand je l’aurai décidé… Commencez donc
d’abord par séjourner avec cette idée… Par vous en délecter… C’est ce que, de
mon côté, j’ai voluptueusement commencé à faire… »
– Et
tu comptes faire ça quand ?
– Je
sais pas au juste… Je compte bien la laisser mariner d’abord un petit moment
dans son jus… Ça te plaît pas comme idée ?
– Oh,
si ! Si !
– Je
sais pas… Tu fais une drôle de tête…
– Non,
c’est que j’étais en train de penser… D’imaginer… Elle est couchée en travers de
tes genoux, le derrière à l’air… Déjà bien rouge… Et moi je surgis… C’est à ce
moment-là que je surgis… « Vous vous souvenez de moi, Madame la
Directrice ? Oui, hein ?» Et je m’installe, tout sourire, une
fesse sur son bureau, pour assister à la suite des opérations… Et je commente…
Je commente tant et plus ! Ce pied que je prendrais !
– Que
tu prendras… Parce que ça se fera… Il y a pas de raison… Pas la première fois
je me la garde… Mais après… Ça se fera…
– « Plus
de trois jours, que j’attends de vos nouvelles, Martina,… Une réponse à mon
dernier message… Rien… Vous m’ignorez superbement… Au magasin aussi… Vous
faites tout votre possible pour ne pas croiser ma route… Et quand cela se
produit malgré tout vous me gommez… Je suis transparent… Je n’existe pas… Alors
ça commence à bien faire… J’ai été patient, il me semble… Très… Trop ?
Votre comportement est inqualifiable et vous comprendrez que je me sente tenu
de sévir… Donc… Eh bien donc vendredi soir , après la fermeture, je reviendrai…
Vous aurez laissé la petite porte côté fournisseurs ouverte et je vous
rejoindrai dans votre bureau… nous nous retrouverons, vous et moi, dans votre
bureau… Vous savez pourquoi, j’imagine ? Un conseil : ne me faites
pas faux bond… Vous le regretteriez amèrement…
Bien agréable lecture... :-)
RépondreSupprimerMerci… Le but, c'est de donner à ceux qui me lisent autant de plaisir que j'en ai, moi, à écrire…
Supprimer