– Et
tu t’es rassis… Bon, ben continue ! Qu’est-ce que t’attends ? C’est
d’un crispant !
– Je
me suis rassis, oui… Et j’ai eu droit à tout… Absolument tout…
L’intimidation : Je savais pas où je mettais les pieds, là… Mais quand ça
allait me retomber sur le coin de la figure… Parce qu’avec eux ça allait
forcément me retomber sur le coin de la figure… Je verrais bien… Je ne pourrais
m’en prendre qu’à moi-même… Les menaces : ça allait pas se passer comme
ça… Ah, non alors ! Elle savait à quelle porte aller frapper… Il y en a
qu’allaient comprendre leur douleur… À moi de savoir choisir mon camp… Il était
encore temps… Les flatteries : j’étais quelqu’un dont elle appréciait
énormément les qualités… Tant professionnelles qu’humaines… J’étais en train de
gâcher mon avenir là… Et en beauté… Parce qu’elle aurait pu faire beaucoup pour
moi… Énormément… Etc… Etc… J’en passe… Et des meilleures… Moi, je campais,
imperturbable, sur mes positions… Plus d’une heure ça a duré… Jusqu’à ce que…
Elle a lâché prise d’un coup, mais alors là d’un coup… Sans que rien le laisse
prévoir… « J’use ma salive pour rien, hein ? » « Là-dessus
il y avait aucun doute… » « Bon… Ben finissons-en alors ! Le
plus tôt sera le mieux… » Elle s’est levée et a filé vers la porte d’un
pas résolu… Mais moi, je l’entendais pas de cette oreille…J’avais tout mon
temps… On avait tout notre temps… Fallait en profiter bien à fond de ces
moments-là juste avant… C’étaient les meilleurs…
– T’es
pire que moi… Et c’est pas peu dire…
– Et
on est allés au restaurant…
– Elle
a accepté ça comme ça ? Sans rechigner ?
– Elle
était méconnaissable… Résignée… Passive… J’ai presque envie de dire vaincue…
– Comment
j’aurais aimé voir ça ! Et alors ?
– Et
alors, au restaurant, je me suis lancé dans un long discours…Ce que j’étais
content ! Ah, oui alors ! Parce que fesser sa patronne… fallait bien
reconnaître… c’était pas donné à tout le monde… Ce pied que j’allais
prendre ! Elle aussi, non ? « Alors ça il y a pas de
risque… » Hein ? Mais pourquoi ? C’était pas ce qu’elle disait
dans ses messages… Au contraire… Comment elle attendait ça ! Comment elle
en avait envie ! Non, mais j’étais idiot ou quoi ? Un inconnu de son
âge elle s’attendait à rencontrer… Et au lieu de ça elle se trouvait nez à nez
avec un gamin… Un gamin manipulé… Un employé à elle de surcroît… C’était
vraiment pas ce qu’elle pouvait rêver de mieux… Oh, mais c’était pas grave,
ça ! C’était pas important… Ça allait rien empêcher du tout… « Ce
sera encore mieux si ça tombe… Vous allez vous éclater comme c’est pas
possible… » « Oui, ben alors ça ! C’est ce qui pourrait
m’arriver de pire… »
– Et
c’est ce qu’est arrivé ?
– Je
sais pas… J’en sais rien… Parce qu’elle est restée complètement impassible,
après, dans la chambre… Absente… Ailleurs on aurait dit… Pas la moindre
réaction d’aucune sorte… Ni quand je l’ai allongée en travers de mes genoux… Ce
qu’elle m’a docilement laissé faire… Ni quand je l’ai déculottée… Elle a un
sacré cul n’empêche… Tu verrais ce cul ! Pas davantage quand j’ai tapé…
J’ai eu beau y mettre tout mon cœur… Faire durer à en avoir mal aux mains…Pas
un soubresaut… Pas une plainte…Pas un cri… Pas même un gémissement… Rien…
– T’as
pas dû être bien convaincant…
– Ah,
si ! Si !
– Tu
te seras bridé sans t’en rendre compte: c’est la directrice…
– Je
peux t’assurer que non… J’ai vraiment mis la dose…
– C’est
qu’elle a sa petite fierté alors… Elle aura pris tant et plus sur elle… Pour ne
rien laisser transparaître… Pour ne pas te faire ce plaisir… Mais ça fait rien…
Ce sera pour la prochaine fois… Ou la suivante…
– Tu
crois vraiment qu’il y en aura une autre de prochaine fois…
– Un
peu qu’il y en aura une autre… Parce qu’on la tient… Et comme il faut… Pas
tellement à cause de cette histoire de je sais pas trop quoi dans son passé
qu’elle a mis en avant… Et qu’est peut-être inventée, si on y réfléchit bien,
pour détourner l’attention de l’essentiel… Et tu sais ce que c’est
l’essentiel ? Tu sais ce qui la terrorise vraiment ? C’est qu’on
découvre l’intérêt immodéré qu’elle éprouve pour la fessée… Qu’on en fasse des
gorges chaudes par tout le pays… Et pour éviter ça elle n’a pas d’autre
solution que d’en passer par où tu veux… Par tout ce que tu veux… Porter
plainte contre toi pour chantage comme elle t’en menace ? Le remède serait
pire que le mal… On saurait de toute manière et on se passionnerait, pendant
des mois et des mois, pour ce procès… Tu crois vraiment qu’elle gagnerait au
change ?
– Je
lui ai écrit…
– Ah,
ben vas-y ! Lis-moi ça !
– « Si
vous saviez quels délicieux moments je passe, ma chère Martina, à vous regarder
arpenter le magasin… Je vous suis des yeux… Je regarde onduler vos fesses…Et je
suis seul à savoir… Je suis seul à savoir qu’elles ont pris de merveilleuses
couleurs… Et que c’est à moi – et à moi seul –qu’elles le doivent… Et
vous ? À quoi pensez-vous quand vous me croisez au magasin ? Quand
vous regardez délibérément ailleurs pour ne pas me voir ? Au plaisir que
vous avez éprouvé quand vous étiez couchée en travers de mes genoux et que je
vous corrigeais comme une gamine mal élevée ? Parce que, vous vous êtes
efforcée de le cacher, mais vous avez éprouvé du plaisir… C’est incontestable…
Il y a des signes qui ne trompent pas… Oh, mais rassurez-vous ! Nous
recommencerons… Nous allons recommencer… Bientôt… Très bientôt… »
une fessée au bureau bientôt sait on jamais .....
RépondreSupprimerC'est effectivement "prévu"… Une fessée dans ce bureau où Madame la Directrice lui a déjà fait tant de remontrances… Juste (?) retour des choses… Merci de votre commentaire et bonne journée à vous…
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