- Non… Pas ce soir, non… Elles vont passer ce soir les filles… Si vous n’y voyez pas d’inconvénient bien sûr… Avec Benoît… Et un autre type… Ils vont nous faire le spectacle tous les deux… Et ça c’est quelque chose qu’on raterait pour rien au monde… Vous, par contre, pas question que vous y assistiez… Parce que faut qu’on se sente à l’aise… Qu’on puisse se laisser aller comme on veut… Et c’est impossible avec quelqu’un qui reste planté là à côté comme un cierge… Ah, si vous participiez, là, ce serait autre chose, mais comme ça risque pas d’être le cas… Alors le mieux… Vous passez dire bonjour vite fait et vous disparaissez dans votre chambre… Vous vous faites oublier…
Ca a parlé fort. Ca a ri. Longtemps. Et puis tout s’est brusquement tu. Un bruit de claquée. Une fessée. Longue. Appuyée. Une voix d’homme a geint.. Crié. Ca a tapé plus fort. Crié plus fort. Une autre claquée. En même temps. Par-dessus la première. Une autre voix d’homme. Plus rauque. Plus profonde. Ca s’est interminablement fait écho. Arrêté d’un coup. Il y en a une qui a constaté… Quelles belles voix ils ont !… « - Oui… On en trouve encore deux ou trois comme ça et on leur fait monter une chorale… »… Ca a encore ri…
Le silence. Qui a duré. Qu’un halètement féminin a fini par venir troubler. Des gémissements. Une plainte de fond de gorge… Une autre a presque aussitôt pris le relais… « - Oh, que c’est bon !… Que c’est bon !… » Ca s’est apaisé. Ca a repris. Ca s’est élancé. Emmêlé. Leur plaisir à eux. Leur plaisir à elles…
- Hou la la !… Quelle soirée !… Vous savez pas ce que vous avez perdu… Comment ça a donné… Et tout le monde, hein !… Les mecs… Ils t’ont pris un de ces pieds !… Et les filles aussi à les regarder faire… Dommage que vous soyez bourré de tout un tas de préjugés, vous ! Parce que vous y auriez trouvé sacrément votre compte… Quand elles se lâchent elles se lâchent… Elles font pas semblant… En attendant je suis complètement vannée, moi !… Alors vous me parlez pas !… Vous me laissez dormir…
Benoît était seul, nu, à la table de la cuisine. Dès qu’il m’a aperçu il s’est précipitamment levé…
- Reste assis !… Reste assis !…
- Non… Je peux pas… J’ai pas le droit… Elle me l’a interdit…
- Interdit ?… Comment ça « interdit » ?… Qui ça ?…
- Emilie… « - Quand il rentrera tu te lèveras… Et tu resteras debout… Tout le temps qu’il sera là… C’est bien compris ?… »
- Et quand Emilie décide quelque chose…
- Oui…
- Rassieds-toi si tu veux… Elle saura pas…
Il m’a lancé un regard stupéfait. Stupéfait et scandalisé…
- Oh non !…
- Tu lui désobéis jamais ?…
- Jamais, non !…
Il a semblé contempler quelque chose à l’intérieur de lui-même… Très loin…
- Je pourrais pas… Ce serait au-dessus de mes forces…
Il s’est mis à arpenter longuement la cuisine. Dans un sens. Dans l’autre. De la fenêtre à la porte. Du frigo au buffet. Ses fesses étaient uniformément rouges. Cramoisies. Avaient commencé à virer, par endroits, au jaune, au noir, au violacé…
- C’est pas facile à comprendre, je sais… Personne comprend en général… Presque personne… Ca doit être que j’explique mal ou alors que les autres et moi on est pas faits pareil… Parce que mon bonheur à moi, c’est de faire celui d’Emilie… Quoi qu’elle demande… Quoi qu’elle veuille… Et son bonheur à elle, c’est de savoir qu’elle peut tout obtenir de moi… Absolument tout… D’en vouloir toujours plus et de toujours l’obtenir… Elle m’emmène loin… Là où personne ne peut l’imaginer… Et ça peut paraître bizarre, mais je n’ai jamais été aussi libre que depuis qu’elle a pris les pleins pouvoirs sur moi… Je n’ai jamais été aussi heureux… Et je plains – sincèrement – ceux qui ne connaîtront le bonheur d’un abandon aussi total…
Mélianne a passé une tête ébouriffée, est venue s’échouer sur une chaise…
- Je vais être fraîche, moi !… Quelqu’un me fait un café ?… Laisse-le faire, lui, Benoît… Oui, je vais être fraîche… Jamais je tiendrai le coup jusqu’à ce soir… C’est à cause de cet espèce d’animal aussi, là !… Comment il en était !… Je vous jure que quand il s’occupe d’un mec il fait pas semblant… On a droit à la totale… Comment vous voulez résister à ça, vous ?… Il est vrai que vous… Vous résistez à tout… Ou presque tout… Même à moi… C’est tout dire… Mais enfin faut quand même être honnête… De moins en moins… Vous faites des progrès… Vous en ferez encore… Faudra bien… Parce que je leur ai promis aux filles… Je leur ai promis qu’un jour c’est vous qui leur feriez le spectacle avec un mec… Elles y tiennent… Beaucoup… A cause de ce que vous leur avez fait au hand… Je leur ai promis et ça je tiendrai… Mais c’est pas encore mûr… Pas tout-à-fait…
Ca a parlé fort. Ca a ri. Longtemps. Et puis tout s’est brusquement tu. Un bruit de claquée. Une fessée. Longue. Appuyée. Une voix d’homme a geint.. Crié. Ca a tapé plus fort. Crié plus fort. Une autre claquée. En même temps. Par-dessus la première. Une autre voix d’homme. Plus rauque. Plus profonde. Ca s’est interminablement fait écho. Arrêté d’un coup. Il y en a une qui a constaté… Quelles belles voix ils ont !… « - Oui… On en trouve encore deux ou trois comme ça et on leur fait monter une chorale… »… Ca a encore ri…
Le silence. Qui a duré. Qu’un halètement féminin a fini par venir troubler. Des gémissements. Une plainte de fond de gorge… Une autre a presque aussitôt pris le relais… « - Oh, que c’est bon !… Que c’est bon !… » Ca s’est apaisé. Ca a repris. Ca s’est élancé. Emmêlé. Leur plaisir à eux. Leur plaisir à elles…
- Hou la la !… Quelle soirée !… Vous savez pas ce que vous avez perdu… Comment ça a donné… Et tout le monde, hein !… Les mecs… Ils t’ont pris un de ces pieds !… Et les filles aussi à les regarder faire… Dommage que vous soyez bourré de tout un tas de préjugés, vous ! Parce que vous y auriez trouvé sacrément votre compte… Quand elles se lâchent elles se lâchent… Elles font pas semblant… En attendant je suis complètement vannée, moi !… Alors vous me parlez pas !… Vous me laissez dormir…
Benoît était seul, nu, à la table de la cuisine. Dès qu’il m’a aperçu il s’est précipitamment levé…
- Reste assis !… Reste assis !…
- Non… Je peux pas… J’ai pas le droit… Elle me l’a interdit…
- Interdit ?… Comment ça « interdit » ?… Qui ça ?…
- Emilie… « - Quand il rentrera tu te lèveras… Et tu resteras debout… Tout le temps qu’il sera là… C’est bien compris ?… »
- Et quand Emilie décide quelque chose…
- Oui…
- Rassieds-toi si tu veux… Elle saura pas…
Il m’a lancé un regard stupéfait. Stupéfait et scandalisé…
- Oh non !…
- Tu lui désobéis jamais ?…
- Jamais, non !…
Il a semblé contempler quelque chose à l’intérieur de lui-même… Très loin…
- Je pourrais pas… Ce serait au-dessus de mes forces…
Il s’est mis à arpenter longuement la cuisine. Dans un sens. Dans l’autre. De la fenêtre à la porte. Du frigo au buffet. Ses fesses étaient uniformément rouges. Cramoisies. Avaient commencé à virer, par endroits, au jaune, au noir, au violacé…
- C’est pas facile à comprendre, je sais… Personne comprend en général… Presque personne… Ca doit être que j’explique mal ou alors que les autres et moi on est pas faits pareil… Parce que mon bonheur à moi, c’est de faire celui d’Emilie… Quoi qu’elle demande… Quoi qu’elle veuille… Et son bonheur à elle, c’est de savoir qu’elle peut tout obtenir de moi… Absolument tout… D’en vouloir toujours plus et de toujours l’obtenir… Elle m’emmène loin… Là où personne ne peut l’imaginer… Et ça peut paraître bizarre, mais je n’ai jamais été aussi libre que depuis qu’elle a pris les pleins pouvoirs sur moi… Je n’ai jamais été aussi heureux… Et je plains – sincèrement – ceux qui ne connaîtront le bonheur d’un abandon aussi total…
Mélianne a passé une tête ébouriffée, est venue s’échouer sur une chaise…
- Je vais être fraîche, moi !… Quelqu’un me fait un café ?… Laisse-le faire, lui, Benoît… Oui, je vais être fraîche… Jamais je tiendrai le coup jusqu’à ce soir… C’est à cause de cet espèce d’animal aussi, là !… Comment il en était !… Je vous jure que quand il s’occupe d’un mec il fait pas semblant… On a droit à la totale… Comment vous voulez résister à ça, vous ?… Il est vrai que vous… Vous résistez à tout… Ou presque tout… Même à moi… C’est tout dire… Mais enfin faut quand même être honnête… De moins en moins… Vous faites des progrès… Vous en ferez encore… Faudra bien… Parce que je leur ai promis aux filles… Je leur ai promis qu’un jour c’est vous qui leur feriez le spectacle avec un mec… Elles y tiennent… Beaucoup… A cause de ce que vous leur avez fait au hand… Je leur ai promis et ça je tiendrai… Mais c’est pas encore mûr… Pas tout-à-fait…
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