lundi 6 juillet 2009

Aux délices d'Adeline ( 19ème jour )

- Vous voulez un scoop, les filles ?… Eh ben ça y est !…

- Qu’est-ce qui y est ?

- Clémence… Quand j’ai porté le petit déj à la 108 tout à l’heure je les ai trouvés tous les trois… Elle au milieu… Entre le mari et l’amant… Ils m’ont même pas entendue tellement ça dormait… Faut croire que la nuit avait été agitée…

- C’était obligé que ça finisse comme ça… Obligé…

- Même qu’elle essaie de se faire croire le contraire je suis bien tranquille qu’au fond elle est ravie… Seulement ça c’est vraiment pas le genre de trucs que tu peux aller t’avouer facilement à toi-même…




- Et tout ça pour quoi ?… A cinq elles s’y sont mises… Fallait les voir ce matin penchées, avec des airs de conspiratrices, sur un plan du parc qu’elles ont passé la moitié de la nuit à peaufiner… Se répartir les postes d’observation au terme de savantes négociations et de besogneuses tractations… Tout ça pour arriver à le laisser s’évanouir dans la nature Milàn… Personne sait ce qu’il est devenu… Et maintenant elles en sont à imaginer qu’il existe un souterrain secret qui, du parc, mène quelque part en ville… C’est vraiment du grand n’importe quoi… Mais si ça les amuse !… Ca les occupera… Et moi, pendant ce temps-là… Parce que j’aurai pas besoin de toutes ces simagrées pour mettre la main dessus !… De l’endroit où il se planque j’ai même déjà ma petite idée… Et si c’est ça… Si c’est ça il va y passer à la casserole… On verra s’il sera encore homo quand je me serai occupée de son cas…




- Je suis nulle par moments… Complètement nulle… Parce que si je l’avais pas Ménisson !… Il porte tout sur ses épaules… Tout… Mon rôle à moi ce serait au moins d’essayer de le seconder… Dans la mesure du possible… Eh bien non !… Au contraire… Je trouve rien de mieux à faire que de lui mettre sans arrêt des bâtons dans les roues… Faut vraiment qu’il ait une patience d’ange avec moi… Je sais pas pourquoi je suis comme ça… Je l’ai toujours été… Avec tout le monde… Dès qu’on veut m’aider je fais tout pour que ce soit impossible… Je deviens odieuse et on n’en a plus du tout envie… Ou bien je rends tout tellement compliqué que c’est obligé de se casser la figure… Il y a quelqu’un qui m’a dit un jour que c’était pour voir jusqu’où je pouvais le pousser le bouchon et que je le poussais toujours tellement loin que c’était impossible de pas finir par tout laisser tomber… Ce qu’ils savent pas les gens c’est que je demande que ça qu’on m’arrête… Que j’attends que ça… Qu’il y ait quelqu’un qui ait suffisamment de poigne et de caractère pour me dire… « Stop !… Tu vas pas plus loin… » et pour l’obtenir… Il y a pas grand monde qui est capable de comprendre ça… Presque personne en fait…




La Catherine de Médicis a mis un doigt sur ses lèvres…

- Chuuuut !… Tu dis rien… Tu parles pas surtout…

Elle s’est effacée pour me laisser passer. Une fille était attachée sur le lit par les poignets et les chevilles. Nue. Les yeux bandés. Les bras tendus. Les jambes ouvertes…

- Tu la reconnais pas ?…

C’était Séverine…

- T’as de la visite, ma chérie !…

Elle a soulevé la tête sur l’oreiller, l’a laissé retomber…

- Oui, t’aimerais bien savoir qui c’est, hein ?!… Ca n’a pas d’importance qui c’est… Ce qui compte c’est que c’est quelqu’un qui va s’occuper de toi… Et qui va y mettre tout son cœur… Et pas que son cœur… C’est bien ce que tu voulais, non ?… Ah, tu vois !… Qu’est-ce qu’il y a ?… Si c’est un homme ou une femme ?… Mais qu’est-ce que ça peut faire si c’est un homme ou une femme !… T’as de ces questions !… L’essentiel, c’est que ce soit quelqu’un qui sache s’y prendre, non ?… Ah, tu vois !… Bon, mais assez perdu de temps… Je suis sûre que tu meurs d’impatience…

Elle m’a fait signe, poussée vers le lit, fait allonger entre les cuisses de Séverine, pesé sur la nuque…

- Vas-y !… Et sois convaincante…

Elle était trempée. Elle a presque tout de suite gémi… La Catherine l’a détachée. Elle a refermé ses cuisses autour de moi, m’a pressé, des deux mains, contre elle, en bas, a imploré…

- Plus fort !… Plus vite !…

Elle a joui, à grands râles éperdus, la tête folle sur l’oreiller. Et elle a réclamé. Voulu encore. Et encore. A fini par retomber…

Catherine m’a doucement tirée en arrière…

- Va!… Va lui donner son goût…

Elle s’est prise sur mes lèvres, lentement savourée, à petits coups de langue gourmande… On s’est enroulées l’une à l’autre…

C’est Catherine qui nous a séparées…

- Bon, mais ça peut peut-être suffire… Faut pas abuser des bonnes choses… Vous aurez d’autres occasions…

Séverine a voulu savoir…

- Quand ?…

- Tu verras bien quand…




Il a ri…

- Pour pas s’en apercevoir faudrait vraiment y mettre de la bonne volonté… Parce qu’elles sont d’une discrétion !…

- Tu les as semées en beauté…

- C’était pas bien sorcier…

- Oui, mais en attendant plus question de nous retrouver dans notre petit chez-nous de verdure…

- On trouvera bien un moyen…

- Je vois pas lequel…

- J’ai ma petite idée… File en attendant… Si jamais on te trouve là…




- Quelle opinion vous devez avoir de moi maintenant, hein, les filles !?…

- Ben pourquoi ?

- Ben parce que… Mon mari et mon amant… Ensemble…

- C’est pas moi que ça dérange…

- Ni moi non plus… C’est toi que ça regarde de toute façon…

- J’avais pas vraiment le choix… Enfin, si, mais bon !…

- T’as pas à te justifier…

- Jamais j’aurais cru qu’un jour je serais capable de ça… Et que finalement…

- Et que finalement ?…

- J’y trouverais autant mon compte…

2 commentaires:

  1. Bonjour François,

    C'est vraiment très bien cette histoire. Je la lis tous les lundis et jeudis très régulièrement. C'est très bien toutes ces intrigues enmmêlées avec une unité de lieu et de personnages. On dirait "Plus belle la vie ", tu connais ?? Le feuilleton de France 3 qui scotche 5 millions de téléspectateurs tous les soirs. Amitiés à toi. Mastefil-Philippe

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  2. Oui, mais je n'ai pas ( pas encore? ) 5 millions de lecteurs qui se précipitent à chacune de mes mises à jour... Lol... En tout cas ravi que cette histoite te plaise ( je l'ai terminée et je suis entrain de lui rédiger une suite )
    De mon côté je prends beaucoup de plaisir à laisser les personnages où ça leur chante... Je me contente de les suivre dans leurs envies ou leurs coups de tête...
    A bientôt...
    Amicalement...

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