lundi 18 novembre 2019

Les fantasmes de Lucie (77)



Dessin de G.Topfer

À la pause de dix heures, on était toutes les deux, ce matin-là, Bianca et moi, à la machine à café. Au beau milieu d’une douzaine de collègues.
Elle a chuchoté.
– T’imagines s’ils savaient que tu me tannes tant et plus le cul ?
– Tu aimerais ?
– Dans un sens, j’adorerais. Et dans un autre, pas du tout.
– Peut-être que ça arrivera, va savoir !
– C’est trop génial d’en parler avec eux à côté. Qui se doutent de rien. Ça m’excite. Non, mais comment ça m’excite ! Et encore plus quand j’ai encore le cul tout rouge et tout chaud d’une fessée toute neuve.
– Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
– Hélas, non !
– Et à quoi on remédiera dès ce soir. Que tu puisses demain matin profiter à plein de ta pause café.
– Je t’en aurai une reconnaissance éternelle

Et je l’ai emmenée à l’hôtel.
– À l’hôtel ? Mais pourquoi à l’hôtel ?
– Parce que. J’ai mes raisons.
– Je crains le pire.
– Tu peux.

On n’a pas perdu de temps.
– Allez, mets-moi ce petit cul à l’air !
Elle ne s’est pas fait prier. Elle s’est prestement déculottée, m’a jeté un long regard interrogateur.
– Mais c’est quoi, ce truc ?
– Une cordelette. Ça fait sacrément de l’effet, tu vas voir ! Comment tu vas piauler !
– Ah, oui ?
Et elle y a offert son derrière.
Un premier coup.
– Ouche ! Hou, la vache !
– Oui, hein !
Un autre. Une multitude d’autres. En prenant soin de recouvrir méthodiquement toute la surface. De bas en haut. De droite à gauche.
Elle ponctuait chaque coup d’un long cri déchirant qui résonnait dans tout l’hôtel.
Je me suis interrompue pour contempler mon œuvre.
– Pas mal… Pas mal… Mais insuffisant.
Et j’ai recommencé. Dans l’autre sens. De haut en bas. De gauche à droite.
Elle a hurlé de plus belle.

On s’est pelotonnées l’une contre l’autre.
– Comment tu as braillé !
– Tant que ça ? Je me suis pas rendu compte.
– Ah, il a dû se régaler, le type à côté…
– Comment tu sais que c’est un type ?
– Parce que je le connais. Et toi aussi…
– Moi aussi !
– Ben oui, forcément ! C’est un type du boulot.
– T’as pas fait ça !
– Ben si ! Pourquoi ?
– Parce que… Non, t’as pas fait ça. Je te crois pas.
– Peut-être. Et puis peut-être pas.
– C’est qui ?
– À toi de le découvrir. S’il existe…
– Tu es monstrueuse.
– C’est ce qui fait mon charme.
Elle s’est pressée plus fort contre moi, m’a mordillé le lobe de l’oreille, a chuchoté.
– J’ai envie.
J’ai fait rouler entre mes doigts la pointe dressée de son sein.
– De ça aussi il va profiter. Décidément, il va être ravi.

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