jeudi 14 novembre 2019

Fessées punitives (29)


Julien s’est installé au volant. A démarré.
– Alors ?
– Alors, quoi ?
– Cette soirée avec Étienne. T’en as retiré quoi ?
– Je sais pas. C’était bizarre. Il m’a complètement déstabilisée en fait.
– Ce qui n’est pas forcément un mal.
– Je me demande. Parce que chercher quelque chose quand tu sais pas ce que tu cherches au juste…
– Ça finira par affleurer, tu verras. Pour toi comme pour Océane. Qui est tout près, mais vraiment tout près, de mettre le doigt dessus.
– Ah, alors si je comprends bien…
– C’était une action concertée, oui. On a décidé, tous les quatre, de vous bousculer un peu. Parce que l’essentiel, c’est rarement ce qui saute aux yeux.
– Et c’est quoi alors, pour moi, selon toi, l’essentiel ?
– Je n’en sais fichtre rien. C’est à toi de le découvrir.
– C’est exactement ce que m’a dit Étienne tout à l’heure.
– Ah, ben tu vois !
– Et tu dis qu’Océane…
– A fait un grand pas en avant, oui. Mais c’est à elle de t’en parler. Si elle en a envie.

On venait tout juste de se coucher quand la sonnette de la porte d’entrée a retenti.
– À cette heure-ci ? Qui ça peut être ?
C’était Océane.
– Qu’est-ce qui t’arrive ?
– Rien. Enfin, si ! Je… Je pourrais pas dormir ici ?
– Tu t’es disputée avec Valentin, je parie…
– Oh, non ! Non ! Seulement on avait pris chacun notre voiture. Elle est en bas, la mienne et…
Julien a constaté.
– Tu pues l’alcool à plein nez.
– Oh, mais je suis pas saoule, hein ! Seulement c’est plus prudent que je la prenne pas. Je dois être limite. Et si je tombe sur les flics…
– Limite ? Plus que limite tu veux dire, oui ! Bon, mais on réglera ça ! Comme convenu. Dès que possible… Le temps de prévenir et de réunir tout le monde.
– C’est pas de ma faute !
– Ben, voyons !
– Si, c’est vrai, hein ! C’est à cause de tout ce qu’on a parlé tout à l’heure, à table. Comment ça m’a remuée ! J’avais besoin d’y réfléchir avant de rentrer, du coup…
– On peut réfléchir sans boire…
– Je sais bien, oui ! Seulement…
– Bon, mais on verra tout ça demain ! Il est tard. Alors, pour le moment, dodo !

Dans la chambre d’amis, de l’autre côté de la cloison, elle a reniflé, s’est bruyamment mouchée.
– Elle pleure, non ?
– On dirait, oui.
J’ai tendu la main vers lui.
– Comment c’est trop bien, nous deux, hein, Julien ! On se le dit pas assez souvent, moi, j’trouve !
Je lui ai doucement caressé le ventre. Je suis descendue. J’ai pris sa queue dans ma main. Elle s’est aussitôt dressée. Il s’est tourné vers moi, l’a calée contre ma cuisse. Il m’a suçoté les seins, pétri les fesses. Je me suis ouverte, tendue vers lui.
– Viens, Julien ! Viens ! J’ai trop envie.
Et ça a été un plaisir intense. Majeur. Que j’ai sangloté à pleins poumons. Qui s’est indéfiniment prolongé.
Je me suis réfugiée contre lui.
– Elle a entendu, tu crois ?
– Ah, ça, pour pas entendre ! Vu comment tu t’es lâchée…

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