14 heures 30
– T’es
sûre ? Tu viens pas ?
– Non,
Christine, non… J’t’ai dit… Non…
– Comme
tu veux… Bon, ben à ce soir alors…
Je
suis montée me réfugier là-haut… Dans la chambre… Où je me
suis laissée tomber sur le lit, les mains sous la nuque… Enzo…
Ce qu’il allait être déçu ! Enzo… Ses yeux… Ses bras
refermés sur moi… Enzo… Son plaisir… Mon plaisir… J’étais
folle… Enzo…
Je
me suis levée d’un bond… J’ai couru jusqu’à la fenêtre…
– Christine !
La
voiture était en train de disparaître là-bas tout au bout de
l’allée…
Gilles…
Presque aussitôt… Gilles qui a refermé la porte derrière lui…
Qui a tiré la chaise devant l’ordi…
– Assieds-toi !
Et vas-y ! Fais comme si j’étais pas là…
– Gilles…
– Mais
si ! Vas-y ! Je te regarde…
J’ai
cliqué… Ouvert le dossier… Lancé une vidéo… Il m’a laissée
la visionner jusqu’au bout… En entamer une deuxième… Et puis
il a été derrière moi… Il a posé ses mains sur mes épaules…
– Comment
il lui rougit la croupe à la dame le monsieur… T’as vu ça ?
Faut croire qu’elle a pas été très sage… Qu’elle a désobéi…
Il y a pas qu’elle d’ailleurs… Parce que t’as été punie,
toi aussi, hier soir pour ça… Et tu recommences…
– Mais
Gilles…
– Il
y a pas de « mais » qui tienne… T’as pas recommencé
peut-être ?
– Si…
– Eh
bien alors ! Et les mêmes causes produisant les mêmes effets…
Il
m’a fait lever… A dégrafé ma jupe… Descendu ma culotte…
– Tourne-toi !
Fais voir ! Ah, oui… Oui… Je suis pas mécontent de moi…
Oui… Joli travail… Une belle petite œuvre d’art qu’on a là…
Suffirait juste de rajouter une petite couche de rouge par ci par là…
Il a
lancé une petite claque… Une autre… Une troisième…
– Non…
Finalement le mieux, ce serait de tout reprendre… À zéro…
Et
je me suis retrouvée couchée en travers de ses genoux… Punie en
secret pour avoir eu envie d’aller retrouver Enzo…
Il
est resté en moi…
– Eh
ben dis donc ! Une vraie tigresse… Ça te réussit, toi, la
fessée… C’est le moins qu’on puisse dire…Si j’avais su…
Mais pourquoi t’en as jamais parlé aussi ?
– Parce
que je savais pas… Avant ici je savais pas… Avant cette année
ici je savais pas…
– Confidence
pour confidence, moi non plus…
– Tu
te rends compte la chance qu’on a eue ? On était en train de
se perdre, Gilles… On allait se perdre… On se serait forcément
perdus…
– N’y
pense plus ! C’est fini tout ça…
– J’espère…
Je sais pas… J’espère…
Et
on s’est refait l’amour…
18 heures 30
J’étais
sous la tonnelle… Seule… Charles s’est approché…
– Je
te dérange pas ? Je peux ?
Hein ?
Mais bien sûr qu’il pouvait… Bien sûr…
– Merci…
Tu les attends ?
– Hein ?
Qui ça ?
– Christine
et Mélanie… Elles sont parties ensemble… Elles devraient bien
revenir ensemble… Normalement…
– Ensemble ?
– Ben
oui… Oui… Tu savais pas ?
– Si !
Si !
– Ça
te disait rien à toi aujourd’hui ?
– Pas
vraiment, non…
– Faut
dire qu’aller courir les magasins, comme ça, tous les jours, ça
doit finir par devenir lassant à la longue, non ?
– Ça,
c’est un truc, les hommes ils peuvent pas comprendre…
– T’as
bien fait de rester là n’empêche… T’as pas perdu au change…
Et mon frère non plus… Il a vraiment beaucoup de chance…
– Plains-toi !
– Avoir
une femme qui apprécie la fessée, c’est malheureusement pas donné
à tout le monde…
– À
toi de la convaincre…
– Je
m’y emploie… Je m’y emploie… Mais si tu pouvais, de ton côté,
donner un petit coup de pouce… Prêcher d’exemple et
d’expérience… Tu serais la plus adorable des petites
belles-sœurs…
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