–
Toi ? Ici ? Alors là ! Si je m’attendais…
–
Je fais que passer… En coup de vent… Pour la fête… Elle me manquait trop depuis
le temps notre fête…
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Tu restes pas ? Même un peu ? On aurait pu se voir un peu… Bavarder…
Évoquer nos vieux souvenirs…
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Et Dieu sait si on en a…
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À qui le dis-tu !
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J’y pense quelquefois…
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Et moi donc !
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Tu l’as refait ?
–
Jamais… Non… Avec personne…
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Tu te rappelles ? C’était notre grand truc de sortir dans la rue, juste
après, avec les fesses brûlantes…
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Et de s’arrêter à discuter…
–
À un endroit où il passait plein de monde…
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Comme ici… Maintenant…
–
En même temps qu’on parlait on les regardait les gens…
–
Quel pied on prenait à se dire qu’ils savaient pas… Qu’ils se doutaient
pas… Personne…
–
On se flanquait de sacrées fessées n’empêche !
–
Je te le fais pas dire…
–
Qui laissaient de ces traces…
–
Des jours et des jours ça mettait à s’en aller…
–
Surtout les derniers mois… Avec la méthode qu’on avait trouvée de se la donner
toutes les deux en même temps… Tête bêche…
–
Qui c’est qui l’avait eue l’idée ?
–
Je sais plus…
–
Redoutablement efficace c’était en tout cas…
–
Évidemment… En faisant comme ça il y avait de l’émulation…À celle qui taperait
le plus fort… Alors une fois qu’on était lancées…
–
Surtout que, souvent, on se mettait en condition avant…
–
Oui… On se reprochait un truc…
–
Et pas n’importe quoi… C’était toujours très ciblé…
–
Des histoires de mecs en général…
–
Ah, ben ça !
–
Je sais pas comment on se débrouillait, mais fallait toujours qu’on tombe amoureuses
du même…
–
C’était toi ! Suffisait qu’il y ait un mec qui m’intéresse pour
qu’aussitôt t’essaies de me le souffler…
–
Non, mais alors là c’est la meilleure ! Retourne pas la situation,
veux-tu ?!
–
Parce que c’est moi qui retourne la situation ? Cette fois on aura tout
vu… Ambrosio t’as pas tout fait pour le mettre dans ton lit ?
–
Oui, oh, tu parles ! Il en avait rien à foutre de toi Ambrosio…
Strictement rien…
–
Tu crois ça, ma petite ! Tu crois ça ? Tu veux que je te dise ?
Eh ben près d’un an j’ai vécu avec lui, Ambrosio, après, à Grenade…
–
Je comprends mieux… Il y a des tas de choses que je comprends mieux d’un seul
coup… Et tu as le front de venir me dire que c’est moi qui te l’ai soufflé !
–
Je l’ai repris… Je me suis contentée de le reprendre…
–
Quelles petites saloperies vous faites tous les deux… Si je me retenais pas…
–
Te retiens pas ! Te retiens surtout pas… Qu’est-ce tu veux ? Qu’on
aille chez toi ? Eh ben on y va si tu veux…
–
À ta place je jouerais pas… Parce que si on monte tu vas t’en prendre une que
t’es pas prête de pouvoir t’asseoir…
–
Et toi de lui prêter tes fesses à Juan…
–
Attends ! Un peu plus loin on va… Qu’on les voie ceux qui discutent à la
buvette…
–
Et qu’ils nous voient…
–
Alors ? Qu’est-ce t’en dis ?
–
Que t’as braillé comme jamais…
–
Oui, ben toi, tu te serais vue gigoter…
–
Ça brûle en tout cas ! Qu’est-ce que ça brûle !
–
Mais qu’est-ce ça fait du bien ! J’avais oublié…
–
Plus souvent faudrait qu’on puisse se voir…
–
Je vais essayer de trouver une solution… De m’arranger…
–
Oui… Parce qu’on en a encore des comptes à régler… Diego, par exemple…
–
Ah, parle pas de Diego ! Parce que si on parle de Diego…
–
La prochaine fois alors…
–
La prochaine fois, oui… Je vais revenir… Bientôt…
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